L'origine de la Haine 2/3

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Un soir que le fourchelangue se promenait dans les couloirs après de longues heures passées à la bibliothèque (il remerciait d'ailleurs intérieurement sa conjointe car elle lui était d'une aide précieuse), il entendit des cris provenant d'une salle de classe abandonnée. En tant que préfet, il était de son devoirs de faire régner l'ordre (enfin, dans la mesure où cela servait ses propres desseins). Il poussa donc la porte pour trouver Avery et Mulciber, deux Serpentards de 7e année qui faisait partie de son groupe de fidèles. Ceux-ci étaient en train d'insulter copieusement et de rouer de coup un élève de Gryffondor, à en juger par sa cravate, dont il ne parvenait pas à distinguer les traits. En voyant leur maître pénétrer dans la pièce, les futurs mangemorts, fiers d'eux, se tournèrent vers lui :

- On est en train de régler son compte à un sale sang-de-bourbe de Gryffondor ! Il est en 6e année je crois, Maxime James ! Tu connais ?

Mais Tom ne lui répondit pas, il avait blêmi en reconnaissant le garçon roulé en boule à ses pied. Il s'agissait du petit frère de Morgane ! Dans un grand mouvement de cape et avant que les serpents n'aient plus réagir, il avait plaqué Mulciber contre un des murs de la salle et le menaçait de sa baguette.

- Qu'est-ce que tu raconte, ce n'est pas un sang-de-bourbe !

L'autre déglutit et répondit :

- Si, si, je t'assure ! James, ce n'est pas un nom sorcier. En plus, je peux te certifier que ses parents sont moldus, il a même un sœur qui est moldue aussi je crois...

Jedusort accusa le coup en silence, puis, tremblant de rage, il jeta ses deux disciples dehors, ses yeux pleins de promesses douloureuses s'ils essayaient de parler de cet incident à qui que ce soit. Une fois la porte fermée, Tom insonorisa la pièce puis se tourna vers Max. Celui-ci s'apprêtait à ouvrir la bouche pour se justifier. Il n'en eut pas le temps car il l'envoya voler à travers la pièce en hurlant de douleur.

Ce soir là, le futur Voldemort lança pour la première fois un sortilège impardonnable...

Une fois que Max eut avoué être un né-moldu, le prince de Serpentard s'écroula contre un mur, accablé.

Alors tout n'était que mensonges ? Celle qu'il aimait n'était qu'une moldue ! Une inférieure sans pouvoirs magiques ! Lui qui savait reconnaître quand quelqu'un lui mentait s'était bien fait mener en bateau ! Il envoya son poing dans le mur de rage.

Puis soudain, il comprit. Il compris pourquoi il ne s'était rendu compte de rien ! C'était parce qu'elle n'avait pas menti (Max le lui avait confirmé sous la torture). Morgane était réellement malade, elle ne pouvait pas aller à l'école comme les autres (moldus comme sorciers), elle ne pouvait pas aller à Poudlard ni dans le monde sorcier, Dumbledore avait eut pitié de cette jeune fille à l'espérance de vie limité qui s'ennuyait seule dans son village morne, il lui avait vraiment donné accès à sa bibliothèque, Tom n'avait jamais vu sa baguette (pas parce qu'étant mineur elle ne pouvait pas l'utiliser pendant les vacances mais parce qu'elle n'en avait pas), elle ne considérait pas les moldus comme inférieurs, elle l'aimait réellement ! Morgane ne lui avait jamais menti, elle l'avait simplement trahi et trompé de la plus ignoble des façons ! Elle était tout ce qu'il méprisait et pourtant, elle était aussi intelligente et douée que lui ?!

Il s'était fait avoir comme un imbécile ! Lui, l'élève le plus prometteur, puissant et érudit depuis longtemps à Poudlard s'était fait avoir par une misérable moldue ! Et pourtant, son cœur saignait, il avait plus mal que quand il avait appris qui étaient ses parents... Un désespoir et une haine sans nom le prirent aux tripes, il lança un rapide Oubliette à Max avant de s'enfuir en courant vers la Salle-Sur-Demande où il extériorisa sa haine à coup de sortilèges, jusqu'à l'épuisement...

Après cet évènement, Tom s'enfonça de plus en plus profondément dans la magie noire et dans la haine des moldus. Il cessa d'écrire à Morgane sans lui donner d'explication. Celle-ci, ayant rapidement compris la raison de ce soudain revirement de situation, lui écrivit une lettre dans laquelle elle lui expliqua tout. Elle avait bien été obligée de se prétendre sorcière, sinon, il ne l'aurait jamais laissé approcher. De plus elle n'avait jamais imaginé que leur relation irait aussi loin... Elle avait raison, sans ce stratagème, il ne l'aurait jamais écouté, il ne serait jamais tombé amoureux et il n'aurait jamais eu aussi mal...

La jeune fille continua de lui écrire deux fois par semaine même si elle savait qu'il la haïssait. Elle n'avait pas grand-chose d'autre à faire à part écrire et continuer les recherches de son (ex)amant, et elle l'aimait toujours. L'héritier de Serpentard lisait toutes ses lettres, utilisait les résultats de ses recherches (Morgane était toujours aussi douée et intelligente, son aide était toujours aussi précieuse même s'il préférait brûler vif que de l'admettre), mais il ne lui répondait jamais. Bien entendu, il l'aimait toujours, et la haïssait tout autant... Cette situation continua pendant deux long mois durant lesquels les deux jeunes gens s'abîmèrent dans leur douleur et leur amour, deux mois durant lesquels la santé de Morgane se détériora de plus en plus rapidement...

Mais encore une fois, rien ne dure jamais pour toujours...

One shot et OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant