Mai 2019
Quelques jours étaient passés depuis mon coup de fil à Christopher et malgré qu'il m'avait assuré que rien ne changerait entre nous, nous ne nous parlions plus aussi souvent qu'au début, nous étions bloqués dans une espèce de relation ambigüe. C'était tellement frustrant de ne pas avoir autant de ses nouvelles, nous avions pris une certaine habitude et maintenant je cherchais désespérément un moyen de lui écrire, sans grand succès. Le seul point « positif » était que les filles s'étaient enfin décidées à me reparler.
A force de cogiter, il m'était venu une illumination. Ce qu'il fallait savoir sur moi, c'était que lorsque je me mettais à réfléchir, j'avais les pires idées du monde qui surgissaient de mon esprit et comme à chaque fois, je ne pouvais m'empêcher de les réaliser. J'avais donc proposé à Lara d'organiser une soirée à quatre, Christopher, elle, son copain et moi. Je ne comptais pas Vanessa, car la dernière fois, elle avait bien insisté sur le fait qu'elle n'appréciait pas mon nouvel ami.
Au départ, Lara n'était pas partante. Elle trouvait que c'était un horrible projet. Dans le fond, je savais qu'elle avait raison. Mais aussi persuasive que je l'étais, je m'étais débrouillée pour la faire changer d'avis. Et dans la foulée, tout fut organisé. C'était un mardi soir lorsque tout le monde accepta. Nous nous étions donc tous donné rendez-vous le samedi de la fin de la semaine.
Je vous mentirais si je vous disais que je ne me réjouissais pas. En réalité, je ne tenais plus en place. Cinq mois s'étaient passé depuis la première et seule fois que je l'avais vu, il me paraissait donc impossible pour moi de ne pas me réjouir à l'idée de passer une soirée avec lui. Le seul problème maintenant, c'était de trouver quelque chose à dire à Hugo. L'informer que je sortais, mais uniquement avec Lara me semblait être la meilleure des idées et c'est donc ce que je fis à la minute même où mes plans du week-end étaient confirmés. Il n'y vit aucun souci et ne me posa aucune question, ce qui rendait le mensonge plus facile mais ma culpabilité encore plus forte.
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Je ne savais pas comment vous expliquer à quel point cette semaine-là fût la semaine la plus longue de mon existence mais contrairement à tout attente, ce n'était plus de l'excitation que je ressentais, mais plutôt de l'angoisse à l'idée que samedi arrive. En effet, Christopher et moi ne nous parlions déjà très peu depuis notre coup de fil, mais à ce moment précis de mon histoire, c'était carrément un silence radio. Plus aucun message. Nada. Nothing. Plus rien du tout. Et le problème de ce silence, c'était qu'il m'avait fait prendre conscience que c'était une mauvaise idée et une perte de temps, que je manquais de respect à mon copain qui m'aimait pour quelqu'un qui ne s'intéressait pas à moi et c'était donc pour ça que j'avais fini par appréhender cette soirée plus qu'à m'en réjouir. D'une certaine façon, tant mieux. Je me sentais tellement déçue que je n'avais aucune envie de tenter quoi que ce soit avec lui, bien que ce n'était pas le cas à la base.
Le jour J arriva. Je passai une très bonne journée avec Hugo, mais plus l'heure du rendez-vous, qui était à vingt heures, approchait plus je me sentais angoissée. J'avais peur que quelqu'un nous voit, peur qu'Hugo se rende compte que je lui avais menti ou je ne sais quoi d'autre. C'était très dur pour moi de mentir, je n'avais jamais aimé ça et encore plus maintenant que je voyais tous les efforts que mon copain fournissait pour que notre couple aille mieux. J'étais incontestablement une horrible personne.
19H30. En me dirigeant à la gare pour prendre mon train, j'appelais Lara qui était déjà en chemin avec son copain, Diego. J'avais besoin qu'elle et lui me rassurent et qu'ils me disent que tout allait très bien se passer, car oui, Diego était au courant. En étant le copain de ma meilleure amie et également celui de Christopher, je le considérais comme le mien aussi et parfois avoir des conseils d'amis garçons était une bonne chose. Alors que je commençais à parler à Lara au téléphone, une crise d'angoisse se déclenchait, j'en faisais très souvent. Etant une personne de nature anxieuse et comme à presque chaque crise, Lara tentait tant bien que mal de me calmer. Après m'avoir rassurée et m'avoir expliqué que la soirée se déroulerait très bien, qu'Hugo n'en saurait jamais rien et que je n'avais pas à m'en vouloir, je raccrochais le téléphone et lançais ma playlist des musiques les plus joyeuses possible.
19H46. J'avais dès à présent rejoint Lara et Diego dans le train, nous nous dirigions en direction du lieu de rendez-vous. Nous avions pris soin d'aller un peu plus loin du centre-ville, là où nous avions peu de chances de croiser quelqu'un que je connaissais. Je parlais très peu, voire pas du tout.
20H00. Nous arrivions à destination. Il devait arriver d'ici une dizaine de minutes. Je ne tenais plus debout, il me fallait m'asseoir. Je fumais, cigarette sur cigarette, mais la boule au creux de mon estomac ne s'estompait pas. Je cherchais une distraction, n'importe laquelle. Je m'attachais les cheveux car j'avais trop chaud et la seconde d'après je les détachais pour paraître plus jolie. Mon cœur sortait de ma poitrine et j'étais quasiment sûre que tout le monde autour de moi pouvait l'entendre. Je voyais Lara et son copain m'observer, impuissants face à la situation, également priant pour que cette soirée se passe aussi bien que possible.
20H07. Il était là, debout, devant moi. Ma joue entra en contact avec la sienne et je sentis mes jambes vaciller, comme si la terre venait de disparaître sous mes pieds. La soirée allait être longue.
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Bonsoiiiiir,
Voici le chapitre 7 :) J'espère que celui-ci vous plaira !
Comprenez-vous le comportement de Chris alors qu'il avait dit que rien ne changerait ?
Et Léa, pensez-vous qu'elle réussira à garder son calme et faire en sorte que la soirée se passe bien ?
Merci à vous tous :)
UnJour-PeutEtre
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Un jour, peut-être.
Romance« Quand on dit qu'un simple regard peut faire basculer toute une vie, c'est assez cliché, non ? Et pourtant, c'est exactement ce qui arriva à Léa lorsqu'elle rencontra Christopher, l'ami de sa meilleure amie, ce fameux soir de janvier. Était-ce là...