EDELWEISS : Une ascension pour la protéger (Tome 1 )

Chapitre 13 : complicité

le lendemain : 

Il est 14h30 lorsque Marie arrive en dérapant à ski sur la terrasse du restaurant d'Altitude. La terrasse est quasiment déserte. La plupart des touristes sont en train de profiter des pistes au soleil. Elle décroche ses skis et traverse la terrasse avant d'ouvrir la porte du bar restaurant de Roland.

—  Salut ma belle, dit le patron du bar.

—  Salut Roland.

Elle s'approche du bar avant de s'installer sur une chaise haute.

—  Tu as l'air fatiguée ?

—  M'en parle pas, dit-elle,  t'aurai encore un plat du jour ?

—  Ouais je t'apporte une assiette.

—  Merci.

Il part en cuisine. Son téléphone émet un petit bruit. Un message d'Alex.

De coeur à Edelweiss, 14h31 :

« Je descends 7c j'arrive dans 4 minutes ».

Elle tape sur l'écran de son téléphone.

D'Edelweiss à Coeur, 14h31 :

« Oki ».

Roland réapparait quelques instants plus tard avec une assiette de sauté de veau, lorsque la porte s'ouvre. Elle se tourne et sourit c'est Alex. Il tourne le bouton de sa radio pour baisser le son et sourit en la voyant. Il s'avance vers elle avant de poser ses mains sur ses épaules. Ils échangent deux petits baisers.

Il dépose ses lèvres sur le front avant de s'installer sur l'autre chaise haute à gauche de Marie.

—  Ça va  ?

—  Hum et toi ?

—  Ouais.

—  Tu veux quelque chose Alex ?

—  Euh je vais prendre un café s'il te plaît.

—  Marie ? En boisson ?

—  Un Perrier avec un citron s'il te plaît.

—  Ça roule.

La main droite d'Alex se pose sur le ventre plat de Marie qui mange une bouché de son sauté de veau.

—  Ça s'est bien passé ? Tu rentres tard.

— Et encore j'ai fais le forcing.

—  T'étais où ? demande Roland en servant les boissons.

— Au cabinet comptable à Saint Quentin avec le banquier.

—  Ça a dû le rassurer les chutes de neiges de ces derniers jours, non ?

—  Ouais, enfin là c'était plutôt URSSAF, impôts et autres taxes en tout genre.

—  T'as l'air fatigué, dit Alex en lui caressant la main.

— Ouais, ils m'ont pris la tête avec tout ces chiffres et encore ils voulaient qu'on déjeune au restaurant, j'ai prétexté que j'étais attendu à la station.

— Attendu par qui ?

— Toi.

Il sourit et l'embrasse.

—  Ça a été ? Pas trop flippé ?chuchote t-il.

Ce matin, Marie avait rendez vous à Saint Quentin auprès du cabinet comptable de la Station. Alex voulait l'accompagner pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien sur le chemin, mais elle aurait eu dû mal à justifier de sa présence. A la place, il a  décidé de veiller sur elle à distance, en lui envoyant des messages réguliers et en l'appelant pendant son trajet de voiture pour faire le chemin avec elle.