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Cabaret
VIII

Cuba

6h36

A l'est de l'île, le soleil fait jaillir ses premiers rayons à l'horizon. L'activité urbaine fonctionne au ralentie en même temps que le soleil qui se pavane dans le ciel. Dans cet hôtel encore endormie et fatigué par la soirée de la veille, une seule personne était déjà bien réveillée, en la personne d'Ivy qui dans un sommeil léger n'a pas beaucoup dormie cette nuit, néanmoins, elle ne présentait aucune trace de fatigue.

Pendue à son téléphone, elle regardait les actualités mondiales, blottit dans les bras de Derek qui dormait à point fermé. Elle faisait défiler les pages sur son téléphone sans réel intérêt. Mais son téléphone émet une sonnerie rapide et concise qui signalait une notification de messagerie et de sa boite mail. Les noms portés sur ces messages ne présageaient rien de bon pour elle.

Car il s'agissait en réalité de Cher et de l'administration de Julliard qui l'avait contacté.

Elle se décide avant tout d'ouvrir le mail de son école, la bile à la gorge.

L'académie de Julliard.

A Ivy STORM

Madame,

En raison de votre absence répétitive au cours de ses derniers mois, le conseil de l'académie a décidé de vous donner un avertissement sanctionné pour votre comportement passible d'un renvoi. Veuillez vous rendre immédiatement au bureau du doyen pour la recevoir d'aussitôt.

Le conseil.

La jeune femme stoïque devant ce message, inspire grossièrement avant de soupirer sans grâce. D'autres problèmes s'ajoutaient à sa vie en conséquence de ses actions. Et là, elle ne savait pas si elle était remerciée ou non de son école qui est tout un investissement d'une vie. Elle ouvre le second message qui était de Cher, elle s'attend déjà à la foudre de celle-ci qui ne mâche pas ses mots pour montrer son mécontentement.

« J'espère pour toi que ton absence est justifiée car par ta faute, les entrées sont moindre et Stanley galère au comptoir, t'as intérêt à bouger ton putain de cul sinon j'te vire. »

Pétasse.

Cher connaissait très bien la situation d'Ivy, et pourtant elle se résulte à se conduire comme la pire des pestes avec elle, et Ivy ne connait pas l'origine de ce mépris incessant. Elle laisse un vu à sa patronne et repose son téléphone. Son regard se bloque sur le plafond blanc et porte sa réflexion ailleurs. Sergio.

Il débarque tel un arriviste dans la vie de la jeune femme, lui chantant durant les quelques minutes passer ensemble à danser qu'il souhaiterait renouer les liens du passé.

L'expression d'Ivy change considérablement quand elle pense à lui, une sorte de colère émane d'elle sans se contenir. Il a quand même du cran de revenir sachant très bien ses torts face à elle, sans une once de culpabilité et de réflexion pour reconnaitre ses fautes, et les remettre sur Ivy.

Elle le hait. Et il le sait.

Inconsciemment ses ongles se resserrent sur l'avant-bras de Derek qui sur le coup se réveille.

-Qu'est-ce qui te prends au juste ? dit-il de sa voix rauque et retirant sa main.

Ivy toujours stoïque ne donne aucune réponse. Derek ne comprenant pas ce changement d'humeur, fronce ses sourcils et prend appuie sur son coude pour avoir une vue plus optimale sur le visage de la jeune femme qui roule des yeux avant de soupirer.

CabaretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant