20 heures maintenant qu'il est hospitalisé. 20 heures qu'il observe son propre corps inanimé, allongé dans ce lit d'hôpital. Maintenant qu'il peut se voir de l'extérieur, il se trouve vraiment pathétique.
Ses cheveux sont sales, et ont poussés, sans qu'il ne le remarque. Voilà pourquoi il avait de plus en plus de mal à les coiffer.
Ses yeux sont éclatés par le manque de sommeil, creusés de cernes violacées et bleutées, semblables aux coups qu'il s'est affligé lui même. Ses traits sont cependant détendus, son corps dort, il se repose enfin. Il remarque à quel point sa peau était pareil à celle d'un malade, à quel point il avait maigri. Et il regarde son sourcil, coupé en deux, par cette cicatrice, ce coup donné par son père. La blessure s'est agrandi, à l'entraînement.Et quand il la regarde, il se souvient de sa dispute avec le roux.
Il se déteste pour ses derniers mots.
La fenêtre de sa chambre est sans cesse ouverte, la journée. Le soleil est brillant, chaud, réconfortant. Et cette douce lumière donne sur son corps affaibli.
Les bip de la machine sont incessants. Il sait pourtant, qu'il pourrait les arrêter, mais quelque chose bloque. Quelque chose l'empêche de retourner dans son corps. Il ne peut pas.
Alors, comme depuis ce matin, au moment ou un infirmier est venu ouvrir la fenêtre, sous demande de Mme Blade, il retourne s'asseoir sur le rebord. Les jambes dans le vide, il observe les enfants, personnes âgés, les malades, marcher et jouer dans la cour de l'hôpital. Il soupire. Derrière lui, son corps allongés et sans vie, sous ses pieds, des personnes pleines d'espoirs de continuer à vivre, d'autres résignés.
«- Salut Victor. »
Il connait parfaitement cette voix. Alors il ne se retourne pas, et laisse Arion parler.
Il ferme les yeux, profitant de la voix de son meilleur ami. 20heures qu'il n'entend plus la voix de ses amis, sans doute par sa faute. Par son choix.
«- Ta famille ne risque pas de venir aujourd'hui, je préfère être direct... Vladimir s'est blessé en débarquant à l'hôpital, hier, avec ta mère. Et elle refuse de venir sans lui. »
Finalement, le bleuté se retourne. Il observe le brun poser sur sa table de nuit vide un bouquet, des fleurs colorées, qu'il connait vaguement. Des touches de jaunes, de rouges, d'oranges. avec du feuillage.
Arion regarde le bouquet, d'un regard apaisé, avant que son regard habituellement joyeux et clair ne se pose sur le corps allongé, sur le visage cadavérique, puis sur le bras placé dans l'atelle.
«- C'est Skie qui a choisi les fleurs. Elle s'est dit que ça serait mieux que tu es des touches de couleurs lors de ton éveil... Elle arrive d'ailleurs, elle est aux toilettes. »
En parlant du loup.
La porte s'ouvrit soudainement, après trois petites frappes, timides, sans forces. Une forme féminine, vêtue d'une robe blanche, aux bords rouges, et aux motifs de cerise. Il reconnait au poignet de la jeune fille le cadeau qu'il lui a offert, à son anniversaire, l'an passé.
Victor ne pouvait qu'observer Skie s'asseoir au bord du lit, et Arion s'installer sur la chaise. Il put remarquer leurs visages fatigués et tirés.
Il a fait tant de mal que ça ?
Il est horrible à ce point là ?
Une heure, deux heures passèrent. Puis ses deux meilleures amis s'en allèrent. Il se retrouva une énième fois seul dans sa chambre. Seul, face à son propre corps, et tout ces câbles reliés à son corps. Alors il sort de la chambre. Son corps passe au travers .
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ᴇᴄʟɪᴘsᴇ || 𝑻𝒂𝒊𝑲𝒚𝒐𝒖
Fiksi Penggemarque faire si même la lune et le soleil pleurent ? la nuit n'est qu'une vaste étendue noire, où les cris et les larmes apparaissent. le soleil ne fait qu'embellir la réalité, mais lui même est éphémère. ••••• cette histoire aborde la self-destruction...