𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚎𝚙𝚝

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Quatre verres de scotch plus tard, il commence à piquer du nez. Je lui en ramène un nouveau.

- Un dernier scotch ?
- Oui un dernier après je vais dormir.

Il le boit limite cul-sec, le tout est de ne pas l'énerver quand il est ivre, je vais être douce et gentille. Il se lève, titube et va dans la chambre. J'entends sa boucle de ceinture claquer contre le parquet. Instantanément, je l'entends ronfler.
Les chaussures retirées, sur la pointe des pieds, je me dirige dans son bureau.
Ha, l'ordinateur n'est pas éteint ! Super. Je consulte les SMS envoyés à sa "B". Je la cherche dans la liste, mais rien, je regarde à Betty, rien non plus, plus de Betty dans son répertoire, ni dans ses contacts de boite mail. Il a peut-être mis les choses en clair avec elle ?

23h30 mon portable sonne.

- Maman ? Que se passe t-il ? Un problème avec Ayden ?
- Excuse-moi de te déranger, je suis toute retournée. La police a bouclé tout le quartier.
- Un cambriolage ?
- J'aurais préféré, tu sais, ils ont retrouvé un corps dans le bois derrière la maison, une jeune fille d'environs 25 ans. Sans dents et complètement nue.
Ma mère était complètement paniquée et en larme au téléphone.
- Reste calme maman, j'arrive !

Avant de partir, je prends soin de retourner dans le bureau, fermer toutes les pages et effacer les recherches que j'ai faites. Je mets mes chaussures, attrape les clefs de la voiture et je file chez mes parents.
Effectivement, le quartier est bourré de voitures de police et de barrage, je gare la voiture devant l'ambulance. Et avance vers la maison.

- Madame, merci de rester derrière le périmètre de sécurité, me dit un agent de police.
- J'habite la maison juste là-bas.
- Bien, allez-y, passer.

J'entendais ce même agent de police demander sans cesse au curieux de reculer. Ma mère était devant la porte d'entrée. Je la prends dans mes bras.

- Tu te rends compte nous ne sommes plus en sécurité, elle a été retrouvée juste derrière la maison. Imagine Ayden l'aurait trouvé ? Nous nous sommes promenés là-bas cette après-midi, me dit elle d'un ton paniqué.
On rentre dans la maison, j'embrasse mon père qui est en train de me faire une tasse de thé.
- Ça va papa ? Moi oui, mais ta mère ... Ils ne savent pas depuis quand le corps est la, il était à moitié enterré.
- Mais non ?
- Si, elle a été retrouvée nue, sans dents.
- Oui, maman m'a dit au téléphone, quelle horreur, mais quel monstre peut faire ce genre de choses.

On frappe à la porte mon père part ouvrir, un agent de police et l'inspecteur se présente. Inspecteur Harmon. Mon père les invites à rentrer. Ils s'avancent vers nous, nous nous serrons la main.

- Bonsoir, monsieur, Mesdames. Excusez-moi de vous déranger à cette heure tardive, mais j'aurais quelques petites questions à vous poser.
- Oui bien sûr. Allez-y, dit ma mère. L'inspecteur sort un petit carnet.
- Avez-vous constaté des activités inhabituelles ces derniers temps ?
- Non rien, c'est plutôt calme par ici. Nous sommes retraités et souvent à la maison. Tu as vu quelques choses toi ?
- Non rien, réponds, mon père
- Des nouveaux voisins ? Ou des personnes inconnues dans le quartier [...]

Il n'a pas le temps de finir sa phrase son téléphone sonne.

« Harmon [...] Oui [...] Parfait Aly [...] Envoie ça, au labo toute suite [...] Oui j'ai fini de faire le tour du voisinage, je vais arriver. [...] Oui. »

- Mesdames, monsieur, merci en tout cas, c'est tout pour ce soir. Tenez mon numéro n'hésitez pas à m'appeler.
- Vous avez trouvé quelques choses ? Demandais-je.
- Oui, nous avons retrouvé une dent à côté du corps de la jeune fille.

Il s'excuse encore de nous avoir dérangés et prend congé. Ma mère prend soin de bien verrouiller la porte. Ainsi que toutes les fenêtres et les portes menant au jardin.
Ma mère allume la télé et met la chaîne des actualités locales.

"Nous revenons sur ce terrible drame qui s'est déroulé dans la petite ville de Sycamore dans l'Ohio. Ce soir, le corps a été identifié, il s'agit de Jeanna, 20 ans, disparu depuis le 2 juillet 2019, la jeune femme était originaire de l'Ohio.

Le mode opératoire reste le même que sur les 19 autres victimes. Nous sommes aujourd'hui à la 20ième. L'inspecteur Harmon n'a pas souhaité prendre la parole.

La victime retrouvée dans la chambre d'hôtel à Columbus est en cours d'identification. Nous reviendrons vers vous quand nous aurons d'avantages d'informations."

Je monte dans la chambre d'Ayden, je l'embrasse et je le borde et descends doucement les escaliers. J'embrasse ma mère, mon père insiste pour me ramener à la voiture. La police est encore la. Ils ne sont pas prêts de partir. D'un côté tant mieux je me sens rassuré. Même s'il ne s'attaque qu'à des jeunes femmes, je sais que ma mère se sentira en sécurité au moins pour ce soir.

- Tu es sûr papa que vous ne voulez pas que je reprenne Ayden ?
- Non, tu peux le laisser ici il n'a rien à craindre il ne s'attaque qu'aux jeunes femmes. Même ta mère n'a rien à craindre. Il me regarde avec un rictus, il se retient de rire.
- Papa, pas d'humour dans ce genre de moment. Et puis maman est très bien pour son âge !!
- Oui je sais, ce que je voulais dire c'est qu'elle n'a rien à craindre par rapport à son âge. Allez grimpe !

Mon père ferme la portière de ma voiture. Et me fait signe au loin. J'habite à deux minutes en voiture de la maison. La lumière de la cuisine est allumée, Marc est réveillé. J'appréhende. Je rentre la voiture dans l'allée du garage la porte d'entrée s'ouvre il m'attend à la porte.

- Où étais-tu ? Je me suis inquiété ! Tu n'as pas pris ton portable.
- Excuse-moi, ma mère m'a appeler paniqué.
- Ayden ?
- Non, le corps d'une jeune fille a été retrouvé morte derrière chez eux dans le bois.

Je franchis la porte, il m'attrape par l'épaule et me dépose un baiser dans les cheveux. Je ferme la porte à double tour, je bloque les fenêtres et les autres portes.

- Tu viens te coucher ?
- Je vais veiller un peu, au cas où ma mère me rappellerai dans un moment de panique ou si jamais ils ont du nouveau. Ils sont en train d'identifier la victime de l'hôtel.
- Ha oui vraiment ?
- Oui .. J'espère qu'ils le trouveront rapidement, je commence à avoir peur.
- Ne t'inquiète pas ma chérie, il devra me passer sur le corps avant de rentrer ici ou de toucher à ma famille.

Marc retourne se coucher, j'ouvre le frigo pour me servir un verre de vin, au moment de ranger la bouteille, je vois la brique de lait, avec la photo de Jeanna, je ne sais pas pourquoi, mais je sers la bouteille contre moi avant de la jeter ..

Blows and Wounds [/𝙲𝚘𝚛𝚛𝚎𝚌𝚝𝚒𝚘𝚗\]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant