𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚑𝚞𝚒𝚝

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Je me suis endormie sur le canapé devant la télé. J'entends dans mon sommeil la présentatrice du journal.

" Nous ne détenons encore aucune indication concernant l'identité du tueur. Ce qui est sûr, c'est que nous sommes en présence d'un tueur en série.
Le maire de l'Ohio a instauré un couvre-feu pour toutes les femmes de 18 à 35 ans. Il est interdit de sortir après 21 heures, n'oubliez pas fermer portes et fenêtres à double tour et de ne pas rester seule chez vous le soir.

Le rapport d'autopsie de la jeune femme retrouvée dans la chambre l'hôtel situé à Columbus devrait nous être communiqué plus tard dans la journée."

Marc éteint la télé.

- Tu n'en as pas marre d'écouter ce genre de nouvelles ?
- Je m'intéresse juste aux informations locales, c'est un problème ?
- Non, mais tu es plutôt d'humeur dépressive alors pourquoi en rajouter ?
- Oui, tu as raison.
- Viens prendre ton café.

Je bois mon café, Marc se dirige vers la salle de bains. Il reprend le travail aujourd'hui. Pendant qu'il va sous la douche, son portable sonne.

Appel entrant : Bradley

Je décroche.

- Bonjour Brad,
- Ho bonjour Charlie. Comment vas-tu ?
- Ça va et toi ? Marc est sous la douche.
- Ha, d'accord. Je l'appelais pour lui dire que ce matin, j'ai reçu la lettre de démission de notre assistante Betty Johnson. S'il pouvait arriver à l'agence des que possible, on va devoir procéder à un recrutement d'urgence.
- Je lui transmets le message Brad. Bonne journée, à Bientôt.
- À bientôt Charlie.

Elle a démissionné ? Tant mieux. Peut-être que je ne devrais pas lui parler d'elle ? Peut-être qu'il lui a dit que c'était fini ? Avec tout ce qu'il y a eu, je n'ai pas eu le temps de lui en toucher un mot, mais c'est peut-être un signe. Peut-être que justement, je ne devais pas lui dire.

- Quelqu'un à appeler ?
- Oui, Brad, il m'a dit que tu devais arriver dès que possible au boulot, car Betty Johnson a démissionné. Vous devez recruter quelqu'un aujourd'hui.
- Ha, d'accord. Je vais y aller alors. On récupère quand Ayden ?
- Peut-être ce week-end. Sauf s'il veut rester chez papy et mamie.
- D'accord, je vais finir tard. Ne m'attends pas.
- Je vais inviter mes amies ce soir, je pense, histoire de ne pas être seule.

Il me fait un signe de la tête, m'embrasse, attrape sa veste et part.
Aujourd'hui, j'ai décidé de faire du rangement. J'en ai besoin.
Après avoir astiqué la cuisine, les deux chambres et le bureau ainsi que la salle de bains, je commence à trier les affaires du salon. J'ai besoin de sang neuf, d'une nouvelle déco !
Je descends à la cave chercher des cartons et des caisses afin de mettre les vieilles affaires dedans.
Waaah, je pense que la cave aurait elle aussi besoin d'un brun de ménage.
Tout est poussiéreux sauf l'endroit de Marc. Il a un petit emplacement où il stocke ses outils et ses vieilleries en tout genre.
Après avoir pris deux grands cartons, je remonte et range toutes les affaires, je les referme avec du gros scotch, j'annote dessus le contenu des cartons et je les redescends à la cave.
Je vais utiliser le haut de l'étagère de Marc, il n'y a rien dessus et ça ne prendra pas de place. Je prends l'escabeau et range les cartons.
En descendant la marche de l'escabeau, je m'arrête sur l'avant-dernière étagère.
Elle est propre et sans poussière il y a une boîte avec un cadenas, j'essaie de chercher la clef, mais elle n'est pas là. Il y a également un porte-document.
Je l'ouvre, j'aperçois le CV de Betty Johnson, elle sortait tout juste de l'école, 25 ans. Elle a fait de grandes études.
Je passe en revue les documents un à un ainsi que des CV.
Probablement des anciennes employées.
Un CV m'interpelle celui de Jeanna Buckette, elle cherchait un contrat en alternance afin de financer ses études ..
La pauvre, elle avait tellement d'ambition ..
Je remets les CV à leur place, je range l'escabeau. Je remonte dans le salon, je suis pensive.
Je décide de me poser devant la télé. Mon téléphone sonne.

- Bonjour maman.
- Bonjour ma grande comment vas-tu ?
- Ça va et toi ?
- Oui ça [...]
- Attends maman met la 36.

« La jeune femme retrouvée dans la chambre d'hôtel de Columbus n'est autre que Betty Johnson, âgée de 25 ans.
Le légiste a indiqué dans son rapport que la victime a été torturée, avant d'être égorgée d'une oreille à l'autre à la limite de la décapitation. Ses dents ont toutes étaient arrachées alors qu'elle était encore en vie. Elle a été ligotée et mutilée, son agresseur l'avait simplement endormie. Le bout des doigts de la victime a étaient brûlés, rendant l'identification par empreinte impossible, ses ongles, on était arrachés. Elle a été battue et certaines parties de son visage, on était enfoncées, suite à des coups portés avec un objet lourd et contondant post mortem.»

- Maman, je te rappelle.

Je raccroche et me dirige vers les toilettes, je vomis de dégoût !
Mais comment une personne peut-elle faire ça ?
Suis-je mariée à un tueur en série ?
Non, il est violent, mais en aucun cas, il ne pourrait tuer quelqu'un, j'en suis sûre !
Je lui fais confiance et je l'aurais remarqué, je pense que Jeanna et Betty étaient au mauvais endroit au mauvais moment !

Blows and Wounds [/𝙲𝚘𝚛𝚛𝚎𝚌𝚝𝚒𝚘𝚗\]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant