𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚒𝚗𝚣𝚎

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Il rentre et s'assoit.

- Sers moi un scotch s'il te plaît. Je veux lire les closes de ce dossier.
- Bien sur, je t'en sers un. Il mets ses lunettes et commence à lire, je lui ramène son scotch et m'en sers un.

Je m'assois face à lui, il lit tout en levant les yeux de temps en temps pour me regarder

- Écoute Marc, je ne veux pas de conflit, je veux qu'on fasse au mieux pour Ayden, tu le verras quand tu voudras. J'ai demandé à mon avocat de notifier une garde alternée si tu n'habites pas trop loin de son école. 
- J'ai une amie qui m'héberge gentiment à quelques kilomètres d'ici, donc oui pour le moment on peut faire ça, il y a une deuxième chambre pour Ayden.
- Très bien.

Une amie ? Ta conquête d'hier plutôt !

- Tu peux aller me chercher dans mon bureau, premier tiroir mon chéquier s'il te plaît ?
- Oui, j'y vais. Je n'aurais jamais eu m'absentais de la pièce ni quitter mon verre des yeux. Je lui ramène son chéquier quelques minutes plus tard.
- Tien, voilà un chèque qui réglera les frais de scolarité d'Ayden, la dernière année de crédit de la maison, de quoi vivre aisément pendant un an.
- Marc .. Je ne peux pas accepter c'est beaucoup trop.
- Jusqu'à preuve du Contraire je suis encore ton mari et je ne vais pas partir sans savoir si ma femme et mon fils auront de quoi manger demain !
- Je te rembourserais.
- Tu n'en auras pas la possibilité, donc pas besoin.

Cette phrase prendra tout son sens, son chèque de 180,000$ ne sera jamais encaissé. Donc oui, je n'aurais pas la possibilité de le rembourser. Je termine mon verre et je commence à me sentir fatiguée, je ne me sens vraiment pas bien, comme si j'avais pris un peu trop d'antidouleurs. Je me lève de ma chaise. Et titube, je sens Marc, arriver derrière moi et il me dirige vers la porte de la cave.

- Tu pensais réellement que tu allais t'en sortir comme ça ? Me voler mon fils, ma vie, ma maison !  Je ne vais pas être aussi cruel qu'avec toutes les autres, tu m'as déjà facilité la tâche la dernière fois à dire que tu avais glissé dans l'escalier, parfois tu es stupide. Je ne t'arracherais pas de dents, je préfère que mon fils pense que sa mère était une putain de droguer. J'ai juste à te lâcher et tu t'éclateras le crâne par terre. Tu as bu Charlie et tu as pris tes somnifères et tes antidouleurs, tu as tout mélangé ! Je ne te félicite pas. Adieu Charlie !

Il m'embrasse dans le cou et me pousse du haut des escaliers. Le choc fut violant. Ma tête claqua contre le macadam, le sang commence à s'étaler sur le sol. Ne t'endors pas, Charlie ne t'endors pas, je me répète cette phrase sans cesse, tout est brouillé et confus. Malheureusement je n'arriverais pas à garder les yeux ouverts.
Juliann m'appela cinq fois avant d'arriver chez moi, il était 23 h 10. Il fait le tour de la maison, pensant que je dormais, avant de se diriger vers la porte de la cave. La lumière du salon éclaira les escaliers et une partie de mon corps. Juliann était là, en haut des escaliers, il les descendit quatre à quatre. Il presse ses deux doigts sur ma carotide, mon pouls est très faible, mais il bat toujours.

- Inspecteur Harmon, envoyez une ambulance au 207 Sycamore avenue.

« Tiens bon Charlie ». Sa main caressa ma joue. Il essaya de nouveau de sentir les battements de mon cœur .. En vin, il me retourne et me met sur le dos et commence à me faire un passage cardiaque. Les secours sont arrivés Juliann a hurlé qu'il était là.

- Poussez vous inspecteur, je vais prendre le relais. On a un pouls ! Allez remonter là sur le brancard, on l'amène à l'hôpital.

Une fois sur place, Juliann pris contact avec mes parents afin de les avertir de la situation. Une heure plus tard mes parents arrivent et les premiers résultats tombent.

- Inspecteur ?
- Oui ?
- Pouvez-vous le suivre dans mon bureau ?
- Bien sûr docteur.

Le médecin ferme la porte et fait signe à Juliann de s'asseoir.

- Le choc fut très violent, elle a dû tomber du haut de l'escalier, elle serait tombée a mis hauteur ou a cinq ou six marches du sol, les lésions n'auraient pas été aussi profondes. On a un renfoncement crânien ce qui a entrainé des contusions très importantes, le pronostic vital est engagé, malheureusement je ne peux pas me prononcer sur son espérance de vie, je l'ai plongé dans un comas artificiel. Une dose très importante de benzodiazépines a été retrouvé dans son sang et elle avait consommé de l'alcool, avant ou après ingurgitation des somnifères l'effet reste le même on est sur une tentative de suicide.
- Non, c'est impossible. Elle était heureuse dernièrement
- Vous savez inspecteur, on ne connait pas les gens, on pense les connaître mais finalement on ne sait rien d'eux.

Toc toc ..

- Entré ?
- Docteur, j'ai le dossier médicale de Charlie Millers.
- Merci Danielle. Alors, qu'avons-nous ? Prescription médicale, ordonnance, médecin traitent, analyse d'urine, prise de sang, bêta HCG , radio. Bêta HCG ? Le médecin remet ses lunettes et analyse la prise de sang.
- Une information ? Elle avait un cancer ?
- Non non, pas de cancer. Une grossesse de plus ou moins huit semaines, vous voyez la courbe ici ?.
- Oui.
- C'est le dosage et ici la les semaines.
- Huit semaines ? Vous êtes sur ?
- On va faire une échographie afin de vérifier. La prise de sang ne ment pas, elle est fraîche de ce matin en plus.
- Mais une grossesse et un coma c'est compatible ?
- A partir du moment ou c'est surveillé c'est possible, il y a des cas similaires et même des femmes en état végétatif depuis des années, rappeler vous le cas en Arizona il y a quelques mois ..,
- Oui je m'en souviens, épargnez moi les détails sordides de cette histoire, mais le choc, la chute ?
- On va contrôler ça. Il va falloir en parler aux parents et à son mari afin de voir quelle décision prendre.
- Elle était séparée depuis quelques semaines déjà, je vais en parler avec ses parents.

Juliann sort du bureau, dépité, il s'avance vers mes parents et s'assoit sur le fauteuil face à eux.

Blows and Wounds [/𝙲𝚘𝚛𝚛𝚎𝚌𝚝𝚒𝚘𝚗\]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant