Dans la santé comme dans la maladie

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Comme Hastur se plaisait à en parler, oui, Crowley était de plus en plus assimilé par la culture humaine.

Cela faisait bien longtemps qu'il s'était habitué aux vêtements, à la mode, aux coiffures, aux accessoires, même parfois à la nourriture -bien que la plupart du temps il se contentait de liquides. Il s'était accommodé aux objets, aux différentes technologies au travers des âges, aux arts ; musiques, peintures, sculptures, littérature...

Et jouait avec un plaisir incommensurable avec les normes de la société, tels que les genres ou les sexualités.

Son humanisation était telle, qu'un jour, il finit par tomber malade. Rien de grave évidemment, mais un fort indicateur de son passage à l'état "mortel"... Et, toute drama-queen qu'il était, doté d'un talent de dramaturge incroyable, il se lamentait et criait à la mort pour un simple rhume, tirant sur les pants du costume beige de son amant et lui implorant dans finir avec lui et ses souffrances.

-Assssssiraphaaale ! Ecoute moi je t'en sssssupplie !

-Mais je t'écoute.

Lui répondit l'ange avec sa patience coutumière (et il lui en fallait beaucoup pour le supporter lorsqu'il était ainsi !)

-Mais tu ne t'occupes pas de moi !

Geint-il.

-J'ai mal, j'ai soif, j'ai sommeille, je ne veux pas dormir, j'ai chaud, j'ai froid, continue de me caresser les cheveux.

Aziraphale le remit bien sur son lit dont il allait finir par tomber à force de se tortiller ;

-Si tu me laisse un quart d'heure je peux me renseigner sur les remède humain.

-Non ! N'ose pas m'abandonner ! Quoique... ce ne serait pas la première fois après tout... va, c'est bon, j'en ai assez entendu, pars. De toutes manières, je vais trop vite pour toi...

Il se recroquevilla.

Je ne suis qu'amour, je ne suis qu'amour, je ne suis qu'amour.

Se répéta mentalement l'ange avant d'enrouler le démon dans sa couverture et de le porter contre lui jusque en bas , dans sa librairie.

Le démon enroula ses bras autour du cou de l'ange.

-Si je tombe malade, c'est que je commence à devenir humain. Un jour je vieillirai. Je mourrai.

-Tu est déjà mort.

Il se fit une pile périlleuse de livres sur les maladies humaines.

-Je veux dire... on ne sera plus ensemble. Jamais.

-Tu sais bien que c'est impossible...

Il caressa ses cheveux.

-Si, je vais mourir Azi...

Il serra ses habits.

-Je vais disparaitre.... Autant me plonger maintenant dans un bain d'eau bénite...

-Tu ne peut pas mourir Crowley. Tu es immortel.

Il feuilleta très rapidement les livres.

-Mais je vais devenir mortel ! Je tombe malade !

-Si tu te désincorpore tu te réincorporeras. Calme-toi mon amour, tout va bien.

Ayant trouvé ce qu'il voulait il le souleva à nouveau et le posa sur son lit avant de poser un linge mouillé sur son front.

Il mordilla nerveusement ses ongles, retirant le vernis noir.

-Je suis chiant hein. Je sais que je suis chiant. Tu me trouves chiant. Tu vas me laisser. Tu vas m'abandonner. Je suis trop nul pour toi et je le sais. Tu es trop génial, trop gentil, trop beau. Faut que je parte, que j'arrête de t'ennuyer. Je te mérite pas, qu'est-ce que je fous ici d'abord ? Aller je m'en vais.

Receuil d'OS Good omens [LEMON]Where stories live. Discover now