Soirée du 31 décembre

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J’étais assise sur mon lit à regarder dans le vide quand la porte s’ouvre pour laisser passer une gardienne. Rien qu’à la regarder avec son corps de rêve, il est difficile d’imaginer une seconde qu’elle travaille dans un centre pénitentiaire.

— Madame Blanchard, l'heure du repas du Nouvel an est arrivée, dit-elle grande brune aux formes généreuses si je peux me le permettre.

Elle me regarde de la tête au pied tout en posant une assiette contenant des carottes, des pommes de terres et deux morceaux de viandes ressemblant à du filet mignon et une sauce champignons à part. A côté de celle-ci se trouve une plus petite avec un morceau de gâteau au chocolat.
Je la fixe aussi et remarquai ces yeux de braise noirs. Il faut que je résiste, je ne veux pas qu’on me laisse de nouveau pendue dans cette cellule froide pendant je ne sais combien de temps. J’ai pris sur moi et commençai à manger.
La gardienne reste là à côté à me toiser. J’ai eu la sensation qu’elle me dévore du regard, comme quand j’étais sous la douche.

Reste calme, c’est bientôt fini, juste un jour et deux nuits, il ne faut pas que je tombe dans le panneau.

C’est succulent, moi qui m’attends à quelque chose de fade et mauvais.

19h sonne, la gardienne part avec mon assiette vide, j’aurais bien voulu un dessert un peu différent mais je ne peux le demander.

Ça va être difficile pour moi cette fin d’année, seule dans mon coin alors que depuis mon divorce, je ne me souvenais plus ce que c’était de passer un week-end ou une soirée spéciale seule.

20h, la même jeune femme ouvre la porte.

— Voilà chère Madame, venez-vous préparer pour la nuit du nouvel an.

Pardon ? Nuit de Nouvel an ? Qu’est-ce qui peut bien m’attendre ?

Je vais de surprise en surprise dans cette prison. Moi qui m’attendais à la passer seule dans une cellule froide. Elle me met des menottes argentées et froides, limite excitant comme si j’étais dans un autre endroit et m’emmène dans la salle des douches où j’étais il y a quelques heures.

— Préparez-vous, on vous attend…

Comment ça on vous attend ?
Je ne comprends toujours rien, il n’y a aucune explication.

Je prends ma douche comme à mon habitude, cette fois-ci j’ai les deux mains libres pour bien me savonner. Tout est comme ce matin.

J’ai commencé à penser à tout ce qu’on m’a dit et entendu, au début je veux faire une douche rapide mais en regardant du coin de l’œil, je vois deux petites voyeuses. Je commence à prendre mon temps, à danser sous cette douche froide comme si de rien mais quelque chose change en moi, je commence à bouillir, à vouloir que des mains me touchent, à vouloir des bites. Je continue par me masser les seins tranquillement tout en me tortillant comme sur ma barre de pôle. Mais trop tard, deux mains me saisissent les bras pour que je n’aille pas plus loin ; ce sont les mêmes femmes qui m’ont conduite dans cet établissement.
Non pas encore une fois…

— J’ose poser une petite question ?

— Oui bien sûr

— Que se passe-t-il ici ?

— Ne vous inquiétez pas, le traitement fait son effet.

— Quel traitement ? De quoi parlez-vous

Je reste sans voix, je veux juste des réponses à toutes mes questions, rien de plus, mais on me laisse là comme si c’était des secrets d’état alors que je suis la première concernée.
Le médecin, le directeur et le juge passent en coup de vent alors que je suis nue comme un verre. Je les voyais qu’ils admiraient ma nudité, sauf mes yeux, puis ils sont partis comme ils sont venus.

Que font-ils ?

Une matonne part pour me laisser seule avec la brune qui me tend un petit linge blanc qui couvre juste ce qu’il faut et on me menotte pour m’amener dans une autre pièce. Celle-ci me transporte à Hollywood, comme les stars.
C’est de plus en plus bizarre cette prison.
Il y avait une commode avec un très grand miroir, une chaise qui a l’air très confortable, même un lit spécial pour les massages. Elle m’ordonne de me coucher sur le lit et attache mes mains sur les côtés quand une autre personne entre toute de blanc vêtue, j’ai reconnu la gardienne de tout à l’heure. Je dois avoir des hallucinations. Des gens partent et réapparaissent comme si de rien et j’ai l’impression que tout le monde me dévore du regard et me désire.

Je deviens folle, me suis-je convaincue à la longue.

La femme commence enfin à m’expliquer ce que je faisais là.

— Bonsoir je vais vous aider à vous préparer. Pour débuter, nous allons bien regarder que le minimum dépasse, et après nous allons faire les touches finales avec coiffure et maquillage.

Pardon ?

Je me suis tout de suite rappelé à l’extérieure chez ma meilleure amie l’esthéticienne lorsqu’en plus de me laisser impeccable, m’offrait toujours un petit quelque chose en supplément comme des caresses très intimes. Evidemment, je la remerciais toujours à ma manière. Mais comme je rentrais en prison, je n’ai même pas pensé à me faire belle pour l’occasion. Oh mon Dieu, ça allait être difficile de rester de marbre vu que je mouille déjà.

Qu’est-ce que c’est que cet endroit ? Respire.

La femme m’ôte mon linge, j’suis à nouveau comme je suis venue au monde, et attachée, bref, complètement à sa merci. Elle contrôle tout d’abord mon visage, sourcils, cils, cheveux, tout y passe, puis mes aisselles (qui normalement sont toujours propres). Ces yeux sautent directement aux jambes et là, elle fit couler un peu de cire sur mes cuisses, endroit que je ne fais jamais. Après quelques petits passages douloureux, elle s’arrête sur mon pubis.

— Waouh, c’est magnifique, je n’ai même pas besoin d’enlever quoi que ce soit. Est-ce que je peux… ?

La question reste en suspens et elle me masser avec un doigt. Ayant les deux bras attachés, je ne pouvais pas lui répondre.
Ne vous arrêtez pas…
Je sens une chaleur m’envahir, c’est ce dont j’ai besoin depuis ce matin.
Aller ne vous arrêter pas en si bon chemin…
Je veux la supplier quand une main se pose sur ma bouche pour me faire taire et elle stoppe net.

— Ah… On ne va pas faire la fête  tout de suite... me répondit-elle avec un sourire craquant et en me faisant un clin d’œil.

Je suis de nouveau frustrée, c’est mal sain de laisser quelqu’un comme ça. Je sens qu’elle commence à s’exciter. Je laisse faire en pensant qu’elle va continuer à me faire ce cadeau avant mes quelques heures d’abstinences inhabituelles. Je me suis retenue ne voulant pas à nouveau me retrouvé suspendue comme dans cette cellule froide. Elle me masse le reste du corps avec une crème ou une huile, mon dos, mes jambes, mon bassin, mes bras pour finir avec mes seins, qu’elle malaxe à merveille, tellement bien que des pointes se sont formées.
Mais c’est impossible, un massage pareille aussi merveilleux et je veux que ça continue, je veux des pressions sur mon corps.

Elle me couvre puis me propose de m’installer à la coiffeuse. Devant un grand miroir, elle me fait une tresse avec mes longs cheveux bruns et un maquillage assez différent de celui que je fais habituellement ; des yeux de biches à l’aide du crayon noir, du mascara, un rouge à lèvre d’un rouge pétant qu’il est impossible de ne pas remarquer. En me regardant dans le miroir, je vois une jeune femme entrer et ses yeux s’agrandir d’émerveillements comme si j’étais une déesse.

— Venez, je vous amène dans votre chambre. Si je ne vous attache pas, vous promettez de laisser vos mains tranquilles ?

J’acquiesce et je tends à penser fort à autre chose que,… des chattes, des bites, des seins, des hommes, des femmes nues, du sexe,… C’est de plus en plus difficile mais il le faut, je dois tenir.

Mains libres, elle me fait entrer dans une pièce complètement différente.

— Votre tenue de soirée est là, dans la boîte sur le matelas ; attendez sagement, m’ordonne-elle.

Elle part en me laissant seule dans ce lieu magnifique avec un lit couvert d’un drap en satin rouge. Dans celle-ci, ma tenue m’attend. Elle est très légère contenant des collants noirs, un string fin, très transparent noir avec des petites paillettes qui donnent une touche sensuelle et un long collier de petites perles fines noires. Il y a aussi des chaussures à talon qui doivent mesurer une bonne dizaine de centimètres.
Je m’habille (si on pouvait appeler ça habillé) et fais le tour. Contre le mur, une commode est fermée à clé ; ainsi qu’une armoire, accroché sur un pan une vitre servant de miroir. L’endroit commence à m’exciter, j’ai envie de me caresser, d’inviter du monde, de me masturber mais non, je dois rester très calme. J’ai les bras croisés pour me retenir mais ce fut très difficile. Je continue à me demander ce que je fais ici, que va-t-il se passer, tout se chamboule dans ma tête.

Qu’est-ce que c’est que cette pièce ?

Centre spécialisé (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant