Visite chez le psychiatre

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C'est le jour J…
Me voilà face à mon psychiatre attitré, en ce 3 janvier, un grand brun d’une quarantaine d’années avec une magnifique carrure que ce soit de visage ou des épaules ; je suis un peu stressée car c’est une première pour moi. Je ne sais pas comment cette séance va se dérouler.

— Madame Blanchard, entrez, n’ayez crainte, me rassure-t-il en me serrant la main. Asseyez- vous ou allongez-vous comme vous préférez.

Il me met tout de suite à l’aise, et je commence à discuter avec lui comme avec une personne rencontrée un soir au bistrot. J’aime beaucoup sa voix sensuelle, ses grandes mains qui ont l’air douces et idéales pour un massage. J’ai décidé en premier lieu de m’asseoir sur le fauteuil blanc, le canapé me faisait trop penser aux grands malades mentaux, ce que je ne suis pas, j’ai mes idées, mes envies. En face de moi ce trouve un autre siège identique au mien, derrière celui-ci une fenêtre avec une magnifique vue sur les montagnes et pour finir une bibliothèque. Tout est blanc, il n’y a pas un élément de couleur. Je croise mes jambes et attend la suite des explications.

— Comment puis-je vous aider ? Me demande-t-il.

— Ben,… j’aimerais sortir de cet endroit.

— Attendez, vous allez trop vite. Je vous comprends, mais en premier lieu, je dois faire un bilan de santé et pour ça je dois connaître votre histoire ; comment en êtes-vous arrivé là ?... Racontez-la moi.

— D’accord, je m’appelle Clara Blanchard, j’ai 30 et malheureusement divorcée depuis cinq ans, …

— Stop, me coupe-t-il, pas besoin de tous ces détails pour l’instant, dites-moi juste ce qu’il vous est arrivée pour que vous me consultiez. Je lis dans votre dossier que c’est en rapport avec votre entrée en prison le 31 décembre 2025.

— D’accord… Euh par où commencer ?

— Ne vous inquiété pas, tout ce que vous me confiez ici, restera ici. Vous pouvez parler ouvertement, sans tabou. Je vous écoute et surtout n’oubliez aucuns détails…

— Ok, sans tabou, avec tous les détails, vous en êtes sûr ?

Il me fit signe de la tête, c’est ainsi que je commence à lui raconter, cette fameuse journée. la veille de mon emprisonnement.

— Le 30 décembre je rentrais au tribunal et allais m’installer sur le banc des accusés…

Je continue à raconter mon histoire dans les moindres détails.

Au bout de quelques minutes de discussion, la chaleur commence à monter dans ce cabinet.
Ma respiration s’accélère, je suffoque. J’ouvre ma chemise; juste assez pour montrer une partie de mes seins. Je laisse juste un bouton, un peu plus bas du nombril pour la tenir fermée. Je fais bouger mon bassin comme pour essayer de me masser un peu car je sens qu’une agitation débute en moi au fur et à mesure que je raconte mon histoire. J’essaie de lui faire un signe en le cherchant du regard et en regardant dans ses yeux pour savoir si on est sur la même longueur d’onde, mais aucun signe n’est détectable.

Mince… la prochaine sera la bonne…

— Et ben, dit-il en se tortillant un peu, à ce que j’entends vous avez passé une excellente soirée; digne d’un film pour adulte. Euh… Avez-vous besoin d'un peu d’eau, de l’air?

De l’eau ? De l’air ? Non … j’ai faim…

— Un peu d’air et d’eau me feront du bien.

Il se lève, prit un verre d’eau et me le tendit. Il enlève sa veste pendant qu'il se rapproche de la fenêtre et l'ouvre. Pendant ce temps, je commence à déboutonner un peu mon pantalon. La couture est au bon endroit pour la sentir quand je bouge un peu, depuis mon incarcération, je n’ai aucun sous vêtement autre que ce petit string noir qu’on me donne, pour le reste du temps, je dois porter un pantalon et une chemise blanche.
Il s'assit en enlevant juste le premier bouton de sa chemise. Je me suis surprise à me mordre les lèvres pendant qu'il va s’asseoir.

— J’allais demander si c’était tout ce qui c’était passé mais je pense que c’est déjà pas mal.

— Et attendez ce n’est que l’apéritif, il manque le plat principal et le désert si vous me permettez cette expression. Par contre ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les gardiens et gardiennes peuvent prendre leur pied en nous laissant comme ça, soit frustré, soit attaché pour nous interdire de finir ce qu'ils ont commencé? Est-ce que vous savez quelque chose que les autres ignorent ?

— Est-ce que vous êtes sûre que ce sont eux qui ont commencé ?...

Je reste sans voix.

— Je vous expliquerai en temps voulu.

Comme apparemment il y a plus, continuez votre histoire, je vous prie.
Zut, je n’aurais pas tout de suite ma gâterie tant espérée.

— Je restais là pendant des heures,…

Et je continue mon histoire sur la folle nuit de Nouvel an, ma rencontre avec la voisine que je trouvais très bizarres, la nuit précédente notre rencontre de ce matin.

Centre spécialisé (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant