J’attendais avec impatience le verdict, difficile à dire si je pourrais sortir ou pas. Je ne sais pas ce qu’on m’a fait ici, ni comment j’ai évolué si favorablement ou pas. Avec du recul, je me dis que cela ne va pas être évident.
J’allais m’habiller avec le peignoir lorsque la porte de ma cellule s’ouvrit en grand, j’étais toujours en petite tenue légère. Un courant frais entra en même temps que le juge, l’avocat, le médecin et le directeur de l’établissement. Les quatre hommes avaient l’air gêné de me voir comme ça en tenue très transparente ; certains me dévoraient des yeux, le juge se tourna pour faire signe au garde de rentrer. Celui-ci vient et me tend une tenue blanche, chemise, pantalon, qui n’allait pas à mon avantage.J’espère qu’ils vont m’annoncer de bonnes nouvelles tout en m’habillant.
— Merci bien, dit le directeur.
Le gardien rejoint son collègue. Ils attendent proche de la porte et prêt à intervenir si besoin. Je les regarde en dissimulant fortement mon envie mais le plus important était le verdict.
— Bien, Madame Blanchard, commence l’avocat. Je pense que vous savez pourquoi nous sommes ici.
J’acquiesce d’un signe de la tête en restant assise sur mon lit rouge.
— On vous a surveillé, commença le juge, on a pris en compte ce que les gardiennes et les gardes ont constaté lorsque vous étiez seule avec eux. On a discuté avec le psychiatre qui va débuter dès demain avec vous un suivie. D’après vos agissements il en a conclue que vous aviez de drôles de façons de vous contrôler.
— Pardon ? demande-je en me relevant puis en regardant les gardes qui s’étaient amusés avec moi.
Les gardiens s’avancent de quelques pas en notre direction, mais le directeur les coupe net avec un signe de la main pour continuer.
— En deux jours, combien de fois avez-vous refusé quelques choses, si vous voyez de quoi je parle ? me demande le directeur. Les gardes nous ont raconté que vous avez tout accepté qu’au contraire, vous en vouliez toujours plus, que sans vous attachez ils leur étaient impossible de vous arrêter. Et même de la sorte, vous étiez agitée, Est-ce que vous nier ces faits ?
Je commence à compter dans ma tête, et trouve ma réponse : 0.
En résumé je ne refuse jamais. Je ne dis rien et ressens des crispements en moi, des tremblements accompagnés de sueurs froides. Je sais tout de suite ou ils veulent en venir…
— Bien, j’en conclue que la réponse est la même que la nôtre, soit 0. Si on voulait, on pourrait même s'amuser maintenant continua le médecin en posant la main sur sa fermeture éclair.
J’ouvre grand mes yeux comme pour dire oui c'est vrai, j’ai tout de suite des pulsions, des envies,…
— C’est bien ce qu’on pensait tous continue le médecin en me sortant de ma rêverie.
Le traitement n’a pas fonctionné sur vous. Comme vous l’avez peut-être remarqué, votre voisine est sortie, elle refusait tout le long pendant plusieurs heures. Le jour où vous direz stop, vous pourrez peut-être sortir le lendemain, sinon non, il y a trop de risque.
— Comment ça ? Quel traitement ? Attendez !!
Ils se retournent pour sortir de la pièce.
— Discuter calmement avec le psychiatre, on vous a pris un rendez-vous demain matin, conclut le directeur, il pourra sûrement répondre à toutes vos questions et vous aider.
J’essaie de les retenir quand les deux gardes s’avancent vers moi.
— Que dois-je faire pour sortir d’ici ? demande-je à la limite du supplice.
Je regarde les gens autour de moi et tous me firent signe de rester en place en levant une main.
— Ben, vous tenir tranquille, me répondit l’avocat du tac au tac en ouvrant la porte.
— Attendez,…
Ils sortent accompagner des gardes et me plantent là avec toutes mes questions en suspens. J’espère que j’aurai mes réponses avec le psy demain matin.
En tout cas, une chose est sûre, cette situation m’a refroidi complètement au point que je me suis couchée.
Mes larmes commencent à couler, je ne vois pas comment je pourrai être libre.
Je veux m’endormir un peu en espérant me réveiller de cet horrible cauchemar.
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Centre spécialisé (terminée)
Historia CortaLe 30 décembre 2025, Clara Blanchard, une jeune femme à la vie sexuelle extrêmement active, est jugée pour avoir eu des relations avec des mineurs. Elle est envoyée dans une prison pour y être surveillée jusqu'au 2 janvier 2026. La suite de sa peine...