Prologue

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- xawma loy xolé ni melni kou diomi ( on dirait que tu as vu le diable) je veux que tu te lèves sur le champs et que tu ailles préparer le déjeuner.

- Man Anta, tu vois que je suis entrain de porter mes chaussures. J'ai un examen aujourd'hui. C'est le dernier semestre. L'examen est à 11h. Répondis-je calmement et poliment

- Louci sa ma yone ci sa examen !!! Leerna ma ni xamo touss taxawalou rek ngay def. Wayé nak dome Ndeye dia.
(Rien à cirer de ton examen ! J'en suis sûre que tu es nulle.tout ce que tu sais faire c'est vagabonder. Tu le tiens de ta mère)

- Cet examen est très important pour moi. Je suis désolée ma tante. Répondis-je doucement avant de quitter la maison la laissant proliférer une cascade d'insultes en mon encontre.

Elle sait comment me blesser, comment m'atteindre. Je n'aime pas que l'on parle de ma mère, de ma défunte mère. Même si je ne l'ai pas connu, je l'aime de tout mon cœur. Elle a perdu la vie pour donner naissance. C'était une grossesse à risque. Elle aurait pu l'interrompre; elle en avait le droit mais elle ne l'a pas fait. Elle a mené cette grossesse à terme mais a rendu l'âme deux jours après ma naissance: elle n'a pas tenu.

Je m'appelle Fatima Marcela faye ou fati si vous voulez. Je vis avec mon père Amadou et son épouse qui ne me supportent pas. Je comprends bien Ma Anta elle me haie parce que je lui rappelle beaucoup ma mère Marcela Domingo qui apparemment était la maîtresse de mon père. De cette relation, je suis née. Et c'est encore la raison pour laquelle mon père ne m'aime pas aussi, enfin peut-être. J'ai l'impression qu'il ne m'aime vraiment pas. Ma tante dit que je n'étais pas désirée et que mon père ne voulait que profiter de la fortune de ma mère mais il y eût un imprévu : Moi. Est-ce une raison pour que mon père ne m'aime pas ?

Je suis naturellement parti faire l'examen (Je suis en troisième année en anglais à l'Université cheikh Anta Diop de Dakar) mais si je savais que je ferai face à la colère de mes soi-disant parents. Mon Dieu! Qu'ils sont cruels

- ici c'est chez moi et quand je ne suis pas là c'est Man Anta la maîtresse des lieux tu ne discutes pas ses ordres maudite fille. Maintenant elle ne veut plus vivre avec toi, je veux que tu quittes cette maison. Ça c'était mon géniteur

- Papa tu ne peux pas...
- Tu es un mauvais exemple pour tes frères et soeurs, prends cette enveloppe il y'a deux cent mille francs à l'intérieur de quoi te louer une chambre temporairement. Maintenant sors d'ici

- Je vais quitter ta maison, je pars en paix. Je vous demande juste une faveur. Dites à mes frères et à ma soeur que je les aime malgré tout. S'il vous reste encore une once d'humanité, je vous en supplie faites le. Quant à ton argent père je n'en veux pas. Ta femme en auras sûrement besoin.

M. Anta: Ndok bako fi, dou yakhou dé (tant pis, l'argent ne pourriras pas)

Moi: Adieu.

Je me suis dirigée chez mon petit ami Idrissa. Je n'avais pas d'autres choix parce que ma copine Soukeyna ne pourrait pas m'accueillir. Sa mère est très proche de Man Anta, elle lui avait même interdit de trainer avec moi.

En tout cas demain est un autre jour. Pour le moment je profite du lit douillet de mon homme. Le pauvre dort au salon. Et pourtant chez moi le salon m'étais attribuée. La vie est parfois versatile mais elle vaut vraiment d'être vécu et moi Fatima Marcela je vais me battre pour vivre.

Plume Sérère
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