Chapitre 18

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P.D.V Fatima Marcela Faye

Je me suis mise sur mon trente et un pour rejoindre Matar Cissé chez lui. Enfin je ne crois pas qu'il y vive vraiment.
Il a souri jusqu'en Afrique du Sud lorsqu'il m'a ouvert la porte. Il a les yeux qui brillent. Est-il vraiment amoureux de moi comme il le dit si souvent? Depuis ma séparation d'avec Idrissa, il n'arrête pas de me harceler. Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai accepté de le rencontrer. J'adopte ma voix la plus sensuelle pour répondre à ses questions.

- Comment vas-tu Fatima ?
- je vais bien et vous ?
- ça va Alhamdoulilah. Tu es très belle aujourd'hui. Et arrête de me vouvoyer

- si mes souvenirs sont bons, j'ai toujours été belle.
Dis je avec un regard très aguicheur.

Il passe ses mains sur son visage puis me dit

- Tu me rends fou jeune fille. Je vais y aller très vite. Je te veux dans ma vie. Rien que pour moi. Je te jure que je suis sincère je t'aime et je suis prêt à tout pour toi.

- vraiment tout ?
- tout ce que tu voudras.

Je fais semblant de réfléchir un moment avant de me mettre à pleurer. J'y suis parvenue parce que j'ai dirigé mes pensées vers l'enfant que j'ai perdu. Il semble perdu.

-Que se passe t-il ? Pourquoi pleures-tu ?

- j'ai vécu une très mauvaise expérience dans mon précédent ménage. Je ne me suis toujours pas relevée. J'ai perdu un enfant à cause de ma femme de ménage qui s'est volatilisée. Je me suis promise que je ne m'engagerai plus tant que je n'aurais pas trouvé cette fille.
Je suis désolée je ne peux rien vous promettre.

Au fond de moi je sais qu'il me proposera son aide. Ça fait un moment que la police et Nadia traque cette fille sans succès. Lui il est prêt à tout pour moi donc je vais m'en servir.

-Si c'est la raison pour laquelle tu n'es pas tranquille saches que je retrouverai cette fille très vite.

- Tu ferais cela pour moi ?
- je ferais plus que ça.
- c'est très genti, bon je file mon père m'attend
- reste un peu.
- une prochaine fois peut-être. Ciao

Je me suis éclipsée très gentiment. On verra jusqu'où il est capable d'aller pour moi.

PDV de l'auteur

Après avoir réfléchi et remis en boucles les larmes de Fatima, Matar saisit son téléphone pour appeler sa nièce. Il est décidé à trouvé cette fille rien que pour avoir la petite métisse sachant qu'il est impliqué dans l'avortement. Cependant Matar a toujours plus d'un tour dans son sac. Il a déjà réfléchi à un plan pour se tirer d'affaires et protéger Soukeyna.
Il sait très bien que si cette dernière tombait Idrissa serait libre et pourrait récupérer Fatima donc il ne prend pas ce risque.

- Allô, Tonton Matar, qu'est-ce que tu me veux ? J'ai assez de soucis là.

- On se calme petite insolente. Je veux toutes les informations concernant la femme de ménage qui travaillait pour Fatima.

- Pourquoi faire? 
- elle est recherchée et toi et moi savons ce qui se passera si la police la retrouve avant nous. En plus je n'ai pas de compte à te rendre.

- Elle s'appelle Binta Diagne....

Keyna donne tout à son oncle telle une automate craignant la police.

- Alors quels soucis peux-tu avoir maintenant ? Tu as besoin d'argent ?

- j'ai toujours besoin d'argent mais Idrissa ne me calcule pas. C'est comme si nous sommes tout simplement colocataires. Il ne dort même pas avec moi.

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