Renaissance

Chapitre 15

P.D.V FATIMA MARCELA FAYE

Je suis entrée dans l'appartement en furie. J'ai envie de tout casser ; je vois mon mari entrer trois minutes après.
Je ne sais pas ce qu'il fout là mais trop c'est trop. Concevoir un enfant avec ma supposée amie d'antan pendant que nous étions séparés est une pilule que j'ai mal digéré mais l'épouser ça jamais. Je ne vais pas partager mon mari avec cette catin. Il n'en est pas question.

Idrissa vient me rejoindre sur le canapé cherchant peut-être des mots adéquats pour me faire accepter un éventuel mariage avec keynabitch mais ça ne passera pas cette fois-ci.
Je prends les devants pour gagner du temps.
- Quoi que tu aies l'intention de dire sache que je ne serai jamais la coépouse de Soukeyna, est-ce clair ?...... Ne me touches pas. Dis-je en rejetant la main qu'il avait posé sur moi.

- Bébé je ne te le cache pas. Ma mère veut que j'épouse Soukeyna. Elle organise tout mine de rien comme si je n'étais pas le principal concerné. J'ai récemment appris que Soukeyna venait souvent à la maison pour lui remettre des cadeaux etc. L'essentiel c'est que je t'aime et que c'est avec toi que je veux passer le restant de ma vie.

- si tu m'aimes vraiment n'épouse pas cette fille. Ne me fais pas ça.

- rebonsoir.

Nous nous sommes tournés pour apercevoir le père de Idrissa. Il se dirige vers nous et s'assoit en face.

- j'aimerais vous parler. Je t'ai vu quitter la cérémonie ma fille, je comprends que mon fils ne t'a rien dit.

- Me dire quoi?
- que sa mère et moi souhaitions qu'il fasse de Soukeyna sa femme le plus vite possible. Il en va de l'honneur de celle-ci et de notre famille. Ma femme est toujours dans l'excès à vouloir prendre son temps pour organiser une cérémonie mais j'ai refusé. Je te prie de comprendre que les circonstances l'imposent.

- Papa, je vous ai déjà dit que je ne veux pas me marier avec cette fille non-seulement je ne l'aime pas mais elle fut l'objet de toutes discordes avec Fatima.

- un homme doit savoir assumer ses actes et prendre ses responsabilités. J'avais donné ma parole au père de la jeune Soukeyna et Incha'Allah tu vas l'épouser. Fatima est musulmane tout comme toi. Tu es polygame et elle l'a accepté à la mairie. C'est difficile pour elle je vous le concède mais il faut que kou nek beuss xolam niou def li gueune.

(Il que chacun y mette du sien pour que tout rentre dans l'ordre)

- Beuss sama xol ba kagn? Jusqu'à quand vais-je continuer à tout Supporter. QUAND BON SANG. JE NE SUIS PAS UNE MACHINE. À CHAQUE FOIS JE SUIS OBLIGÉE DE TOUT LAISSER COULER COMME UNE BONNE FEMME SOUMISE MAIS LÀ JE DIS STOP. Dis-je très en colère

- baisse d'un ton Fati. Me répond Driss. Il est sûrement énervé parce que je hausse le ton en parlant avec son père mais actuellement je me moque de toi.

- Toi tais toi. Tonton je te respecte beaucoup mais c'est trop me demander d'accepter ce mariage.

Son père reprend la parole pour rappeler à son fils qu'il n'a jamais été désobéissant vis à vis d'eux avant de prendre congé maintenant ainsi l'idée du mariage.
Puisque je compte pour du beurre je me lève et fait ce que j'aurais dû faire depuis longtemps. Je sais qu'idrissa adore ses parents son père surtout. Il cédera tôt ou tard. Je ne vais pas attendre qu'il me retienne avec un autre enfant dans le ventre. Une fois ça passe mais deux fois ça casse. Té sakh thiaga kéneu douko nakh niari yone (on ne berne pas une prostituée à deux reprises [jargon wolof])

Je commence à ranger mes affaires, puisque Monsieur est très en colère il ne remarque même pas les valises et se lance directement dans les hostilités.