Un combat permanent

Chapitre 1

Encore une journée de plus, j'ai l'impression que celle-ci tourne en boucle comme un disque rayé.
J'en ai marre de tous ces rendez vous, depuis la début de ma puberté jusqu'à ma vie de jeune adulte, ils ne me lâcheront donc jamais...

- Monsieur ? Monsieur kayno ?

Le médecin me ramène sur terre, je le regarde, dans sa blouse blanche bien trop grande pour ses épaules

- O..oui excuser moi vous disiez ? Dit-je un peu perdu
- Eh bien... je vous suggère qu'on fasse une pause dans les traitements dit-il

Nos yeux se croisent, dans les miens se reflètent de l'incompréhension, je m'apprête à parler mais il me devance.

- Aucun ne fonctionne, seulement une pause de quelques semaines afin que votre organisme redevienne, comment dire... neutre

Je hoche la tête, je suis perdu, tout arrêtez comme ça, du jour au lendemain alors que j'ai testé tout les traitements possible depuis mon adolescence.
Il se lève ne me laissant pas le temps de m'exprimer, et, m'indique la sortie, je la connais que trop bien.
Après quelques mètres, et un poli au revoir je décide d'aller à la salle de boxe, ça fait seulement quelques années que je pratique mais je sais maintenant me défendre.
Je pousse la porte de la salle, des odeurs de sueur m'attaquent le nez.
Je dit bonjour à quelques personnes tout en allant au vestiaire.
Je me change rapidement, le short est devenu bien trop moulant, il serait temps que je le change !
En sortant du vestiaire je croise le regard de Yarin, le seul autre oméga de la salle.
On a vite sympathisé, il m'a toujours aidé lorsque mes phéromones s'expriment malgré moi, c'est un véritable ami.

- Salut mec ! me dit-il avec son sourire habituel
- Hey ! Tu es là depuis longtemps ?
- Seulement 10 minutes, échauffe toi et rejoins moi. Ce soir je te tue !

Sur ces mots il part en direction du sac de frappe, je souris en le regardant quelques instants, c'est un vrai rayons de soleil.
Je ne suis pas le seul à le regarder, évidemment il a un visage si parfait et des courbes à faire frémir tous les hommes, et il a de la gueule !
Je me dirige vers un sac de frappe, après quelques mouvements, je décide de moi aussi me mettre à frapper.
Ça me fait du bien putain, m'empêche de penser, ce que je fais déjà à longueur de journées.
Je suis surpris quand Yarin met une main sur mon épaule, je ne l'avais pas entendu venir

- Tu sais la nouvelle ? Dit-il fièrement
Je me tourne vers lui pour lui faire face, les potins ne sont pas mon domaine
- Hmm.. dit moi
- Ce soir le club vas accueillir un nouveau membre... Takamo Kazaki !
- Qui ça ?
Il me regarde comme si j'étais tomber du ciel
- Non tu déconnes ! Enfin Takamo, il est champion national de boxe poids lourd !
Je hausse les épaules, lui fronce les sourcils.
- Jamais entendu parler, mais je te crois. On reste là pour discuter de lui ou on monte enfin sur le ring
- Tu sais j'aurais bien encore discuté de ses abdos !

Il me décroche un sourire et se dirige vers le ring, en m'avançant je remarque maintenant qu'il y a foule ce soir, je comprend mieux pourquoi.
Une fois sur le ring je remets mes gants, ainsi que les différentes protections.
Yarin à l'habitude de ne pas retenir ses coups comparé au alpha avec qui on peut s'entraîner, c'est ce que j'aime chez lui.
Je le regarde et vois qu'il m'attend, déjà en place, certains se sont mis près du ring où nous sommes, deux omégas ici ça ne se rate pas.
Je m'avance au centre, lui tape dans le gant, on recule et ça commence.
Après seulement quelques secondes il me met un coup de pied en plein dans les côtes, il est fort cet enculé.
Je m'avance et tente un uppercut qu'il esquive à moitié, je tente alors un coup de pied qui devrait arriver dans son foie mais il est vif, ça touche sa hanche.
Après quelques coups de sa part je sens que mon nez saigne, rien ne doit me déconcentrer.
Je réessaye de lui mettre un coup dans le ventre, il arrive à son estomac, c'est suffisant pour lui couper la respiration !
Il ne faut pas que je le laisse reprendre ses esprits, je fonce sur lui pour le mettre à terre, et le force à capituler avec une clef de bras.
Il capitule enfin, je le lâche et m'effondre au sol, essoufflé j'essaye de reprendre ma respiration.
Autour de nous beaucoup d'alpha applaudisse et hurle, je reprend mes esprits.
Yarin est au-dessus de moi, il me souris et me tend sa main pour que je me relève, on sort alors du ring.
J'enlève enfin mes protections, mon nez saigne horriblement mais rien de casser.

- Tout vas bien ? Me dit Yarin en me regardant
- non ne t'inquiète pas ! Je..

Je ne peux pas finir ma phrase que les mecs se mettent à hurler, on tourne le regard vers les bruits, intrigués puis Yarin se joins au cri

- Il est là !
Il me prend la main mais je me libère
- Vasy, je vais au vestiaire prendre des mouchoirs je suis entrain de tout degeulasser
Il hoche la tête et cours vers l'entrée ou la masse des hommes c'est agglutinée.

Je pousse la porte du vestiaire à la recherche de mes mouchoirs mais je n'en trouve aucun.
J'essaye de voir si il y a d'autre sac mais il n'y a que le mien, je m'approche alors des lavabos et prend un des papiers, je le repli sur lui meme et le met dans ma narine, puis je me lave les mains et regarde mon visage dans le miroir, je crois que je n'ai jamais eu l'air aussi debile, je souris et décide d'aller me doucher, il n'y aura personne ils font trop attention à.. comment il s'appelle déjà ?
J'enlève mes habits, mon haut est taché de quelques gouttes de sang, je me dirige vers les douches, je me détend dès lors où l'eau chaude touche mon corps.
j'enlève le papier dans ma narine, heureux de voir que je ne saigne plus.
Je repense aux paroles du médecin, je ne pense vraiment pas que ce soit prudent, même si les médicaments ne réprimaient pas mes phéromones, au moins ça en diminuais l'odeur.
Je finis de me doucher, et me sèche rapidement, je m'enveloppe dans la serviette, et l'accroche à mes hanches.
je me retourne vers mes habits, je remarque qu'il n'y a plus un bruit, je ne me pose pas plus de question, tout à coup, la porte s'ouvre.

- Putain, qu'est ce qu'il fou là lui ?!
L'homme se retourne vers la salle d'entraînement
- je croyais que vous les aviez tous fait partir putain ! Mais quelle staff de merde !