— Il va falloir me retravailler sérieusement ce sort, Pettigrow ! Quatre cours que nous sommes dessus et rien ne sort de votre baguette !
Honteux, Peter baisse la tête alors que McGonagall s'éloigne et va féliciter James pour la texture parfaite de son chat transformé en service à thé. Il ne fait pourtant que ça, travailler ! Tous les soirs, il s'exerce encore et encore, parfois aidé de Remus, toujours fidèle au poste. Mais rien à faire, son chat ne fait que miauler, comme pour lui rappeler en un ricanement animal à quel point il est nul. Alors qu'il reporte ses yeux sur les poils longs du vieil angora qui somnole sur son pupitre, Peter sursaute en entendant un ricanement bien réel s'élever derrière lui. Vif mais manquant de trébucher, il se retourne et tombe nez à nez avec Evan Rosier qui se moque ouvertement de lui, un sourire découvrant sa dentition parfaite aux lèvres.
— Toujours pas décidé à voir la vérité en face, Pettigrow ? s'enquit-il en se penchant avec cette fluidité qui n'appartient qu'aux gens beaux et sûrs d'eux – ou peut-être est-ce la même chose, dans le fond ?
— Que... Quelle vérité ? bafouille Peter en se reculant, déstabilisé par cette proximité soudaine avec ce Serpentard que la conjoncture amicale a désigné comme un ennemi.
— Celle qui te susurre tous les jours que tu es bien trop pitoyable et dénué de talent pour traîner avec Potter, Black et Lupin.
L'indignation le saisit, mais il sait d'avance qu'il n'aura rien à répliquer. Et puis, de toute façon, quelle importance puisque Rosier reprend déjà la parole ?
— Ils n'ont rien à t'offrir si ce n'est le reflet de ta propre insignifiance, Pettigrow. Nous, en revanche...
La sonnerie lui coupe le sifflet mais n'empêche en rien Peter de voir la main de son vis-à-vis caresser l'étoffe de sa chemise au niveau de son avant-bras alors que la salle de classe se vide. Puis un nouveau ricanement fend l'air, si bien qu'il ne sait plus très bien si c'est une proposition ou une moquerie qu'on vient de lui faire.
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Growing Evil
FanfictionL'encre glisse sous sa peau, ondule en d'élégantes arabesques aussi noires que la nuit, et vient dessiner la marque sur son avant-bras. Ses yeux le brûlent, sa peau hurle de douleur, mais il tient bon et ne faillit pas. C'est bientôt fini, se rassur...