La Gladiatrice II - Fanfiction Hunger Games -

1.

Le vent froid du district Sept soufflait avec plus de puissance qu'à l'accoutumée et faisait voler les copeaux de bois et de poussière sèche à son visage dissimulé par une capuche. Il avançait pourtant, déterminé, vers le village sans paraître le moins du monde perturbé par la météo qu'il haïssait pourtant.

En arrivant dans la petite ville, il croisa un homme qui l'interpella ; un Pacificateur.

Il pesta silencieusement en tentant vainement de se fondre dans la masse d'hommes et femmes qui se dépêchaient de rentrer chez eux mais le Pacificateur hurla de plus belle :

- Eh, vous ! Que faites-vous ici ?

Il envisagea un instant de ne pas répondre mais cela ne lui parut pas très malin ; l'homme pouvait à tout instant le reconnaître et il n'aurait su quoi répondre dans ce cas...

- Je cherche Laureleen Hauwkins. Sauriez-vous où elle se trouve ?

- Oh, la Chasseresse ! fit-il d'un ton hautain en reniflant d'un air méprisant. Elle est sans doute encore à traîner dans l'Exploitation avec les autres Carrières.

Le mystérieux homme haussa un sourcil à l'évocation de ce surnom mais ne parvint pas à rester sérieux plus longtemps et un sourire étira ses lèvres malgré lui.

Il remercia vivement le Pacificateur d'un signe de tête avant qu'il ne reprenne son interrogatoire et se dirigea dans la direction qu'il avait indiqué.

C'est donc cela l'Exploitation, une forêt poussiéreuse à demi coupée ! songea-t-il un peu déçu de découvrir la réalité derrière la mythique forêt qui ravitaillait tout Panem en bois.

Il plaignit alors la jeune fille qui avait vécu ici depuis son enfance à travailler entre ces arbres inhospitaliers même s'ils ne devaient pas l'être autant pour elle. En tout cas, lui aurait sans doute eu du mal à supporter.

Il soupira et finit tant bien que mal par entrer dans la forêt, tous ses sens en alerte. Il dégagea une dague dans sa main en scrutant l'obscurité mais ne vit personne. Tant mieux.

Il s'immobilisa, tel un prédateur à l'affût quand il entendit des éclats de rire venir du fond de la forêt. Il bondit en avant, silencieux comme une ombre en filant dans la direction des rires qui s'étaient estompés mais c'était trop tard. En s'avançant entre les arbres, il commença à se demander si c'était une bonne idée mais il se raisonna ; quand il avait quelque chose en tête, il l'accomplissait. Alors c'était maintenant.