La Gladiatrice II - Fanfiction Hunger Games -

11.

Quelques minutes plus tard, on vient me chercher pour ma préparation qui ne traîna pas. Pour ce district, celui du bétail, j'ignorais quelle robe Galatée allait choisir.

On me maquilla avec un rouge à lèvres pétant et des ongles rouge sang. Bilwig avait rajouté une touche de fard à paupières blanc pailleté et Nundu laissa mes cheveux détachés, comme toujours.

- Ce sera magnifique avec la robe... piailla Nundu, ravie.

Je grimaçai, même avec tous les talents de Galatée, je ne voyais pas comment elle pouvait réaliser une robe de rêve avec un thème aussi gore que la viande et le bétail. Je craignais le pire.

Mancora me lança un regard assuré avant que Bilwig ne s'exclame :

- Tu es par-faite. Tout ira bien j'en suis sûr !

Je le remerciai avant de quitter le wagon en peignoir blanc accompagnée de Mancora, comme toujours. Cette petite état vraiment adorable avec ses joues roses, ses jolies boucles et son grand sourire.

- Cette robe est sublime tu vas voir. C'est une de mes préférées ! Mais je dois avouer que j'ai un penchant pour celle du Quatre...

Je me rassurai un peu, si Mancora le disait c'est que je ne risquais pas la catastrophe !

- ... enfin même si tu es magnifique dans toutes les robes bien sûr ! s'empressa d'ajouter la petite de peur de m'avoir vexée.

J'éclatai de rire avant d'ajouter :

- Tu as le droit de me trouver affreuse même si le travail de Galatée m'en empêcherait malgré toute ma volonté !

- Tu ne serais jamais affreuse même si on te mettait un sac poubelle sur la tête ! rétorqua la petite sûre d'elle.

Je fis mine de réfléchir avant de répondre :

- Hum... à voir, il faudra essayer. Je vais en parler à Galatée pour remplacer ma tenue de la réception du Capitole.

La petite se joignit à mon rire et la porte des appartements de ma styliste s'ouvrit.

- Laureleen, commença la jeune femme en m'apercevant, tu es parfaite ! Mancora tu pourras dire à Nundu et Bilwig qu'ils ont bien travaillé et toi aussi d'ailleurs, tu fais des progrès considérables !

La petite rougit de plaisir et tourna les talons en sautillant vers la sortie tout en s'exclamant de sa petite voix flûtée :

- Merci beaucoup je n'y manquerais pas !

Je pouffai en la regardant s'éloigner, elle était vraiment mignonne. Galatée, elle se tourna vers moi en marmonnant à vois basse :

- Hum... je pense que cette robe sera une des plus belles sur toi même si je ne sais pas comment va réagir le public...

Je me tournai vers elle, hésitante :

- Rien de trop osé j'espère, je dois penser à moi aussi.

J'espérais que Galatée allait comprendre le sens de ma phrase, je ne voulais pas qu'elle me mette dans des robes qui enflamment les districts, rien de trop... rebelle. Je devais penser à mes amis et ma famille aussi, ils étaient en danger !

- Ne t'inquiète pas sur ça ma chérie ! s'écria-t-elle en souriant. Ce n'est pas mon style.

Je me mordillai la lèvre, elle n'avait pas compris. Je voulus insister mais elle me passa une merveille blanche immaculée comportant un magnifique laçage dans le dos ainsi que de longues manches moulantes. La robe me tombait aux chevilles, finissant évasée.

Je restai bouche bée avant de demander :

- C'est magnifique Galatée, comme toujours seulement... je ne vois pas trop le rapport avec le district Dix. Tu sais, le bétail.

- Tu vas le voir chérie, fit elle en appuyant sur un bouton de ma manche.

Aussitôt, des tâches rouges éclatantes apparurent sur la robe, tranchant sur sa blancheur immaculée et je ne mis pas beaucoup de temps à me rendre compte que c'était du sang. J'eus un glapissement de surprise et mon premier réflexe fut à chercher à la retirer, à retirer ce sang de moi.

Je me mis à trembler comme une feuille, des larmes me montant aux yeux quand Galatée appuya de nouveau sur le bouton. Les tâches de sang disparurent.

- Ça va chérie ?

Son ton était soucieux, elle s'inquiétait pour moi.

- Oui, oui, couinai-je, c'est juste que ça m'a...

- ... remémoré l'arène c'est ça ? Désolée je ne le pensais pas.

- C'est pas grave je sais que tu ne le voulais pas.

Je respirai un grand coup, je savais que la robe représentait la rébellion et qu'il était probablement important que je la mette mais je ne sais pas si j'allais en avoir la force et puis... n'allait-elle pas engendrer la colère du président et par la même allure la mort de mes amis ?

Je me mordillai la lèvre avant de me rappeler que j'avais un rouge à lèvres parfait et Bilwig aurait été très déçu de devoir le refaire.

- Ça ira quand même Laureleen ? Tu pourras supporter ? C'est très important pour le district de sentir que le Vainqueur est de leur côté tu vois...

- Oui je comprends c'est juste que je ne sais pas si je pourrai...

- Tu le pourras. Tu étais alliée à Alecto, sa mort t'a fait de la peine, ce ne sera pas comme le district Onze, les habitants t'écouteront.

Mon passage au district Onze avait été horrible. En effet, j'avais tué Pasiphaé, leur plus grand espoir et je n'avais pas pu parler tellement leurs regards étaient glacés. Je m'étais sentie mal et je commençais à regretter ce que j'avais fait alors que je n'avais que défendu et vengé Icare.

De toutes façons, ce qui était fait était fait mais je ne pouvais m'empêcher de penser eux nombres de morts inutiles que j'avais provoqués.

Pasiphaé, Shymer, Abraxan et Kaden. Tous des enfants qui ne méritaient pas les Jeux.

J'étais tout de même soulagée de ne pas avoir eu à tuer des innocents. Je n'avais tué personne sans raison, personne et je ne le souhaitas jamais. Shymer et Abraxan étaient des Carrières et Pasiphaé et Kaden des psychopathes mais je ne voulais pas y penser.

Je m'arrachai ces pensées de ma tête pour me concentrer sur l'instant présent. Là ça allait être le district d'Alecto, il fallait que je me concentre sur ça et sur rien d'autre.

Alecto m'avait dit que si j'allais voir son frère, j'allais comprendre pourquoi il avait fait tout ça.

Mais tout ça quoi ? songeai-je. A quoi faisait-il référence à ce moment-là ?

Je n'en savais strictement rien. J'avais encore l'impression d'avancer dans le noir et cela ne me plaisait guère.

- On va y aller Laureleen, déclara doucement Galatée, cette fois, je t'accompagne.

Je lui adressai un regard de remerciement ; j'allais enfin avoir quelqu'un de mon côté avec moi !