La Gladiatrice II - Fanfiction Hunger Games -

18.

Je clignai les yeux plusieurs fois sous le soleil avant de sentir la main de Morgan me pousser vers l'avant en me murmurant de sa voix artificielle :

- Ignore-le, ce n'est qu'une de ses nombreuses crises, ça lui arrive souvent.

Je hochai la tête non sans me demander jusqu'à où il pouvait aller. Quelques Pacificateurs se placèrent à mes côtés et j'avançai un faux sourire sur mes lèvres. Je tentai de me concentrer de nouveau sur ce que j'allais bien dire mais l'un d'entre eux me bouscula assez rapidement vers les portes sans que j'aie le temps de découvrir plus du district Quatre que sa température harassante et son soleil brillant dans un ciel parfait. L'odeur de la mer et du sel me bondit immédiatement au nez et je ne pus m'empêcher de réprimer un spasme en me remémorant l'arène et ses poissons qui m'avaient littéralement dévoré la jambe droite.

Je levai les yeux en entrant dans le bâtiment, là où j'allais probablement attendre le moment pour entrer et parler au district mais surtout aux familles de Karib, un assassin qui a toujours voulu me tuer et Sylla, une psychopathe meurtrière, génial !

Je respirai un grand coup avant que l'on me sépare de Morgan pour me diriger vers l'estrade.

Ils n'auront pas traîné au moins, ça veut aussi que que je n'ai encore rien fait de mal aux yeux du Capitole ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

- C'est derrière, me bougonna un Pacificateur, j'irai vous chercher à la fin, ne vous éloignez pas.

Je hochai la tête avant de voir les portes s'ouvrir devant moi, donnant sur le district Quatre.

La première chose qui me frappa fut sa beauté, Warren ne m'avait pas menti à ce sujet. La foule était rassemblée sur une dune de sable clair et on voyait la mer au loin avec des flots d'écume immaculés voguant en même temps que le vent. Mes cheveux se mirent à flotter légèrement et j'inspirai l'air marin à pleins poumons avant de commencer mon discours presque à regrets :

- District Quatre, si je m'adresse à vous aujourd'hui, sachez que je n'y prends aucun plaisir. Je me mets à votre place car oui, j'aurai voulu tuer Karrib quand le moment aurait été venu mais sachez que j'ai déjà été dans votre cas de maintes et maintes fois alors je vais vous dire ce que j'ai jamais aimé entendre des Vainqueurs à ces moments là. Alors je vais vous dire ce que j'ai toujours voulu entendre de la bouche des Vainqueurs.

Je marquai une pause en me remémorant Warren passant dans notre district durant la Tournée.

- J'aurais voulu entendre que malgré toute l'animosité que je ressentais envers eux, ils n'étaient responsables en rien de ce qu'il leur est arrivé. Je ne les connaissais pas. Je ne savais pas comment ils étaient chez eux, sans la pression des Jeux qui nous rend tous fous. Je crois qu'il faut le vivre pour le comprendre. Sachez aussi que je n'ai fait seulement ce que tout le monde ici aurait fait à ma place c'est-à-dire tout pour survivre et ça malgré le fait que vous devez me détestez, vous êtes obligés de le reconnaître.

Certains baissèrent la tête, honteux mais d'autres continuèrent à me fixer, comme buvant mes paroles.

- Alors je ne sais pas combien de fois je vais devoir m'excuser auprès des districts pour ce que j'ai fait, tué ou même laissé mourir mais au moins je veux que vous sachiez que si j'avais eu le choix, ne serait-ce qu'il seconde, je ne l'aurai pas fait. Maintenant libre à vous de me croire ou non, tout ce que je vous souhaite c'est que vous parveniez à vous relever malgré ça.

Je leur lance un regard déterminé pour prouver ma sincérité avant de tourner les talons dans un lourd silence. Je ne sais pas comment le district allait prendre mon discours mais au moins, j'avais dit ce que je pensais.

A peine les portes se refermèrent sur moi que Pacificateur se rua sur moi pour me guider vers une pièce.

- Où allons-nous ? lui demandai-je très méfiante même si je ne pensais pas avoir fait quelque chose de mal.

- Quelqu'un à demandé à vous voir, répondit-il.

Je n'eus même pas le temps d'y réfléchir car une porte s'ouvrit et le Pacificateur me laissa seule à l'intérieur.

J'en fis rapidement le tour avant de m'installer sur un petit canapé deux places, attendant patiemment mon visiteur. Je n'eus même pas le temps de plus réfléchir car il arriva quelques minutes plus tard.

- Sache que je suis heureux de te revoir en un seul morceau petite Gladiatrice !