Le Diable dépeça la pureté d'une créature céleste en la faisant succomber aux ténèbres du mal. Dès lors, aucune supplication ne put solliciter la miséricorde du divin. Comme punition, il bannit du Paradis, toute la descendance de cet ange, et il déc...
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Les cisaillantes flammes léchaient les pieds des pécheurs et des pécheresses. Bousillant leur chair, rongeant leur os, cette torture engendrait les plus belles mélodies de l'univers. Cet orchestre de cris était joué pour honorer les ténèbres du monde du Tentateur. Les corps calcinés se reconstituaient au rythme de leurs hurlements, se désintégrant malgré tout en contact avec l'ardeur du feu. Ce cycle infernal n'était pas une punition divine. Il s'agissait d'un merveilleux passe-temps dont les démons et autres créatures des enfers s'empiffraient. La liqueur de la douleur était un nectar enivrant aussi addictif qu'une cigarette pour un fumeur. Celle-ci flattait la soif du mal que désirait étancher les monstres. Et cette boucle ne se bouclait jamais. Car la jouissance d'une victoire engendrait un nouveau but.
L'avidité et l'ambition batifolaient dans les yeux des créatures infernales. La luxure flottait dans leurs pupilles, la gourmandise trônait sur leurs babines alléchées et l'orgueil couvrait leurs os. Ces êtres démoniaques s'abreuvaient d'âmes, et ils laissaient la gravité du monde des ténèbres se faire embaumer par la douce odeur d'un esprit innocent, pur, et candide.
Les flammes tortionnaires ne s'éteignaient jamais. Leur pouvoir ne pouvait être contré que par une créature ayant goûté à la connaissance démoniaque. Alors, la berceuse des âmes pécheresses duraient toute l'éternité. Et même la fin du monde ne pourrait éteindre ces flammes. Ici-bas, même le plus pur et intelligent des anges disjoncterait, car ce paysage de torture avait le pouvoir de tourmenter les consciences jusqu'à souillure. Leur pouvoir ne pouvait être contré que par une créature ayant goûté à la connaissance démoniaque. Voilà ce qu'étaient 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐞𝐫𝐬.
Cependant, ce lieu n'était pas le plus amusant. Le monde des humains était bien plus divertissant. Là-bas, tous types de créatures régissaient à leur façon. Luxure, orgueil, colère, paresse, avarice, envie, gourmandise... Tout les enivrait. Les tenter d'eux était définitivement mon jeu préféré. Je chassais leurs âmes, mais les souiller était tout aussi jouissif. Ces créatures étaient les enfants de Dieu, pourtant, ils n'étaient même pas doués de la connaissance qu'a leur père. Ils n'étaient pas uniquement stupides, ils étaient ignorants. Et l'ignorance est la petite fille chérie du Malin, car celle-ci permet la profanation d'un esprit candide.
