Le Diable dépeça la pureté d'une créature céleste en la faisant succomber aux ténèbres du mal. Dès lors, aucune supplication ne put solliciter la miséricorde du divin. Comme punition, il bannit du Paradis, toute la descendance de cet ange, et il déc...
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Les ténèbres déposèrent leur voile sur la ville qui luttait contre l'obscurité. La nuit ouvrait aux esprits une excitation démoniaque. Les individus se sentaient assaillis par la noirceur. Depuis la nuit des temps, le réveil des ténèbres était de mauvais augure. La danse de la luxure était souvent celle qui l'ambiançait le plus. De plus, le jour était accordé aux êtres célestes et divins alors que la nuit était notre. Toutefois, les Hommes croyaient qu'ils appartenaient au soleil. Ils pensaient être des saints alors qu'ils étaient pire que nous. Jamais ils n'avouaient percevoir l'impureté de leur âme. Jamais. Aucun être sur cette terre n'était aussi clair que les créatures qui demeuraient au ciel. Cependant, comme avec un tableau vierge, un bon artiste pouvait souiller n'importe quel esprit, qu'il soit blanc ou non.
Mes pieds écrasaient tendrement le sol tandis que je balayais la rue du regard. Aujourd'hui, j'allais imprégner la toile d'un ange déchu en un noir de jais. Et ce, avant qu'Hoseok n'ait le temps d'attraper des pinceaux. A défaut de lui, je n'avais pas besoin d'établir une grande stratégie, mon instinct était amplement suffisant. D'ailleurs, celui-ci m'avait confié qu'il guettait depuis des années ces lieux, et qu'un jour il avait ressenti la présence d'anges déchus dans les environs. La chance lui avait sourit une fois, mais elle le fera grimacer grâce à moi.
Le vent crépitait sous mon oreille. Les branches des quelques arbres qui m'entouraient caressaient l'atmosphère avec tendresse. Les passants martelaient le sol avec leurs violents pas, créant une dissonance qui contrastait avec la mélodie du vent. Les néons se déhanchaient joyeusement parmi la pénombre. La nuit était appétissante. Elle attirait les plus gros gibiers.
Soudain, mes narines captèrent une odeur particulière. Une pincée de miel mélangée à la jouissance d'une pomme mure et du parfum d'un lilas. Un rictus étira mes babines. Cette âme émettait une exhalaison particulièrement alléchante. Bien que le goût du péché y était incrusté, je sentais la dominance d'une pureté y régner. Le miel enrobait la pomme, enfouissant le vice derrière une couche dorée. Mes orbes cherchèrent à rencontrer les courbes corporelles de l'hôte de cette senteur mielleuse. Je remarquais que le diablotin n'avait toujours pas intercepté la présence de ce doux être, ce qui augmenta mon excitation. Ravager les créatures éthérés était mon péché préféré. D'autant plus lorsque le parfum de la compétition s'infiltrait dans mes narines.
