Souvenirs

21 janvier 2026

La nuit fut plus douce que je n'aurais pu l'espérer. Il était là pour moi. Il était là avec moi. C'était difficile. J'avais passé de longues minutes à pleurer, peut-être même plus. Il ne m'avait pas lâché. Il m'avait gardé contre lui jusqu'à ce que je me calme. Il n'aurait pas du rentrer ce jour-là mais son travail avait pris plus d'avance que prévu, il avait eu envie de rentrer. C'était une bonne chose au final, je savais pas si j'aurais pu revenir.

La nuit fut longue mais bien plus douce que je n'aurais pu l'espérer. Allongé dans ces bras, je regardais le plafond ne pensant à rien. Je n'avais pas beaucoup dormi, surement pas assez. Je n'arrivais juste pas à dormir. Alors passé un certain temps, quand ses caresses ont cessé, je m'étais relevé. J'avais ramassé mon téléphone et j'étais sorti. J'avais besoin d'air, il me fallait de l'air. C'était beaucoup plus dur que je ne le croyais. C'était plus difficile maintenant qu'il n'est plus là. Je me sentais mis à nu sans ses bras autour de moi mais je devais me relever seul.

Je commençais rapidement à avoir froid. Je n'avais pas pris mon manteau. Un rapide aller-retour et je m'asseyais une couverture sur les épaules. Je regardais la ville toujours animée malgré l'heure tardive. Je me reconnaissais bien plus dans ces ombres depuis un long moment. Il me fallait retrouver la lumière. C'était difficile, surtout sans rien pour me forcer à vivre en journée. Mais j'avais cette sensation que maintenant j'en avais une.

Je ne savais combien de temps était passé mais des bras vinrent m'entourer. J'étais serré fortement et je savais que c'était lui, une telle prise ne pouvait être que de lui. Je ne cherchais pas à me retourner jusqu'à le sentir frissonner. Je le forçais à me quitter et nous entourait de la couverture. Ces bras étaient maintenant plus perceptible, il me serrait bien trop fort.

« J'ai cru que tu étais parti. »

Je ne m'étais pas étonné de ce murmure. Je ne m'étais pas vexé de cette crainte. J'aurais pu le faire. J'aurais pu fuir mais pas alors que je lui avais promis. Je ne veux plus rompre de promesse surtout celles que je lui fais. Je ne répondais pas. Je ne prononçais pas un mot mais je vins me coller plus à son torse, resserrant encore la couverture autour de nous. C'était ma manière de lui dire : "Ne t'inquiète pas, je suis toujours là."

Cette nuit fut plus paisible que je ne l'aurais cru. On retourna dans son lit quand je l'entendis bailler mais qu'il refusa de me quitter. Je ne voulais pas qu'il soit trop fatigué le lendemain. De retour dans son lit, encore une fois il ne me lâcha pas, sa prise ne faisant que se desserrer à mesure qu'il s'endormait. Je fermais à mon tour les yeux quand sa respiration fut plus calme et ne les rouvrir que bien plus tard.

Ce 21 janvier 2026, j'étais bien plus apaisé que je ne l'avais jamais été depuis la mort de Yoongi. Tout n'allait pas bien, mais je crois que je commençais à vraiment recommencer à avancer. Ce jour-là en le voyant dans sa cuisine je lui souriais au lieu de le fuir. Son sourire n'avait jamais été aussi éclatant.