Je crois que le plus difficile dans cette histoire fut d'accepter la présence de Taehyung à mes côtés. Je l'avais tellement jalousé, haït de pouvoir me le voler. Je ne l'avais pas accepté. Je l'avais rejeté et pourtant, il était toujours là avec moi. Je ne sais pas pourquoi, nous n'étions pas particulièrement proche tous les deux. Il était si enfantin et il l'aimait tellement. Je ne pouvais juste pas le supporter.
Pourtant, à mesure que les jours défilaient, il était toujours là. Et à mesure que les jours avançaient je voyais qu'il n'était pas si enfantin que ça. Il prenait soin de moi et je ne faisais que l'ignorer et le repousser quand il s'approchait un peu trop. Je crois que je ne voyais pas que cette histoire l'avait autant atteint que moi. Il ne me le montrait jamais. Il ne pleurait jamais. Il arrivait même à parler de lui quand je ne réussissais plus à parler ou même écrire.
Il était là encore et encore. Et ainsi une année passa sans jamais qu'il ne m'oublie. Il était toujours là. C'était comme s'il noyait son chagrin en prenant soin de moi. Il n'oubliait pas par l'alcool, non, il oubliait en se focalisant encore et toujours sur moi. Même lui ne l'avait jamais fait. Jamais autant. Je crois que plus les jours passaient plus j'étais reconnaissant envers Taehyung. Sans lui j'aurais surement tout perdu en passant par le peu de santé d'esprit qu'il me restait alors.
Il me parlait de lui alors que c'était si douloureux. Il parlait que des moments de joies et quand je me tournais vers lui les yeux emplis de larmes, il me répétait à quel point j'avais été fort. Il me disait que ce n'était pas grave que je m'effondre maintenant. J'avais été si fort que je ne pouvais pas m'en vouloir de pleurer maintenant, de pleurer si longtemps. Je crois qu'il essayait d'oublier que c'était ma faute.
Quand un an arriva, je cassais tout dans mon appartement. Il était trois heures du matin et je ne pouvais juste plus tenir. Moi qui avais été si passif, je brisais tout. Les vases, les cadres photos, la vaisselle. Tout ce qui pouvait être détruit le fut. Il était trois heures trente du matin quand il arriva. Je ne sais pas comment il a su, je ne lui ai pas demandé mais, il était là, encore une fois. Il ne m'a pas disputé, il n'a pas crié. Il ne m'a même pas arrêté. Il m'a seulement regardé, évité les objets qui allait vers lui quand je me mettais à lui crier dessus. Il n'a rien dit et quand la tempête finie enfin, il m'a juste sourie.
— Ça faisait si longtemps que tu ne m'avais pas parlé.
Plutôt que de me reprocher ce carnage. Plutôt que de me reprocher un réveille si tôt le matin. Je l'ai vu s'effondrer à son tour devant moi. Je lui avais crié dessus, j'avais manqué de le blesser à de multiples reprises et il me serrait contre lui en pleurant, comme s'il avait besoin de moi en retour. Sans m'en rendre compte, j'avais commencé à pleurer encore, et sans comprendre, je m'étais mis à l'appeler. Ce n'était plus Hyung que je cherchais pour me réconforter. C'était lui. C'était Taehyung.
Et ce matin-là alors que le soleil dormait encore, je compris ce qu'il faisait. Il cherchait à être mon nouveau point d'accroche, autant pour lui que pour moi. Et ce matin-là, avant que le soleil ne se réveille, j'eu honte de l'avoir appelé lui, lors de ce triste anniversaire.
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Je pense que vous l'aurez compris, les chapitres de Souvenirs seront sensiblement plus court que ceux d'Encore - pour ceux qui l'ont pas lu, je vous conseillerais de switcher d'histoire maintenant, bien que normalement vous devriez être pas trop trop perdu.
Je ne sais pas si je ferais des chapitres plus, ça dépendra de ce que j'ai à raconter pour chaque chapitre. J'espère en tout cas que vous avez apprécié les deux premiers chapitres.
N'hésitez pas à laisser un commentaire et je vous retrouve au prochain chapitre - qui sera je ne sais quand mais bientôt je l'espère.
Ba bye,
Hyemi.
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Souvenirs
FanficUn souvenir fané. Un fragment de ma vie à demi mort. C'est tout ce qu'il reste de lui. Je ne saurais le décrire de nouveau. Je ne me souviens plus des traits de son visage. Il n'est qu'une ombre dans ma mémoire. Il n'est qu'un esprit du passé. Pourt...