DIARY - n i n a

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ninawires

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ninawires

Le plafond, voilà ce sur quoi les yeux de Nina se posent tous les soirs avant de se fermer. L'espace d'un instant, elle pense à dormir. Elle voudrait dormir, oh oui, elle le voudrait tellement. Mais chacun a ses démons, et ceux de Nina ne sont pas des plus communs.

Derrière des paroles mesurées, pensées, analysées pour ne pas blesser, derrière un visage de façade impassible, la peur et la colère grondent, montent, croient.

Alors voilà, ses démons sont nourris par les mots qu'elle ne dit pas, par ceux qu'on ne lui dit pas, et par ceux qu'elle voudrait crier.

Car dans le cerveau de Nina, les fantasmes et les belles images se succèdent. Et il est dur, tellement dur, de vivre dans ce monde qui n'arrivera jamais à la cheville de celui qu'elle s'est construit dans sa tête.

Son imaginaire, c'est le venin et l'antidote. Trop fertile pour sa propre santé, trop intelligent pour son propre bonheur, il la laisse cependant créer.

Et voilà pourquoi ce soir, Nina regarde le plafond. Parce qu'il lui faut imaginer. Mettre en œuvre, mettre en place, mettre en pages.
Elle couche sur le papier virtuel des personnages qui eux, crient ses mots.

Son esprit, c'est de l'art. Éveillé par le rythme d'une musique alternative, il lui présente des images, de magnifiques images.
Et Nina, elle est incroyable. Parce que ses images, elle en fait des mots, et ces mots, ils offrent ses images à ceux qui en ont besoin.

Et Nina découvre que cet imaginaire qui l'a tant faite souffrir, qui la fait tant languir d'une vie meilleure, les gens l'aiment.

Ils ne peuvent que l'aimer. Parce que chacun a besoin de fantasmer. Et oui, Nina, elle a un super-pouvoir, c'est de fantasmer pour ceux qui ne le peuvent. Pas comme elle.

Nina, elle ouvre les portes de l'univers qu'elle a créé pour oublier que celui auquel on lui demande de s'attacher ne lui est pas adapté. Elle est assez généreuse pour offrir aux autres la beauté de son imaginaire, si torturé soit-il.

Mais qu'il est torturé, elle ne le dira jamais. Et ce que le narrateur tente de dire dans cette note, en écoutant de la musique alternative, c'est qu'on aime Nina.
Ce qu'elle nous offre de son imaginaire et ce qu'elle nous cache, parce qu'elle est comme ça.

Et qu'on la voit, aussi. Et que c'est okay.

Parce que dans ta recherche de beauté, au fond, t'es la plus belle âme qui puisse être.

Merci d'exister Nina. Joyeux anniversaire.

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