Je sais qu'on va mourir.
Benjamin et moi allons mourir...
Je ne suis pas prêt... Je ne pense pas que mon petit prince le soit non plus. Toni est fou à lier... Toni n'a plus rien à perdre...
Il s'ouvre une bouteille de whisky et bascule sa tête en arrière buvant à même le goulot, les yeux clos. Juste avant il m'a attaché à côté de Benjamin. Mes yeux bleus se posent sur le visage paniqué de mon petit Prince :
-Benjamin...
-C'est ma faute Robert...
-Non chéri... Dis pas ça mon petit cœur...
-Je suis tellement désolé Robert...
-Non écoute moi... Je suis désolé pour le mal que je t'ai fait. Je suis désolé pour tout... Pour t'avoir caché mon passé, pour ce bâtiment... Pour...
-Comme c'est mignon ! Ils se balancent des mots tendre...
Nous levons la tête pour apercevoir le sourire de Toni, sa bouteille toujours dans la main. L'allemand nous dévisage en éclatant de rire avant de se tourner vers la fenêtre.
-Pitoyable...
-Toni... Je t'en prie... je le supplies.
Il s'appuis contre la fenêtre et regarde les rues illuminées de la vie :
-To'... Je sais que tu en a bavé...
-Tu ne sais rien Robert...
-Je le vois dans tes yeux... Je... J'ai connu la misère...
-Ne nous compare pas Robert ! Tu ne peux pas nous comparer toi et moi. Tu es né pauvre et tu es devenu riche. Je suis né pété de thune et je suis en train de me casser la gueule...
-Au point de te suicider ! Putain Toni !
-Je ne veux pas mourir seul...
Oh Toni...
L'Allemand est à bout... La folie, la rage, la rancœur le dévore tellement que je ne vois pas ce que je peux faire pour lui...
Le convaincre ne sert plus à rien. Son choix est fait... Nous allons tous mourir ici.
Je le sais quand il jette avec rage sa bouteille contre le mur et se met à hurler en allemand, les yeux vers le ciel des choses que je ne comprends pas. Les larmes coulent sur les joues de Benjamin et moi... Je pense à Klara. Ma fille. Mon petit bébé qui a perdu sa maman... Mon petit ange qui va perdre son papa.
Une larme vient également couler sur ma joue. C'est la fin...
-Toni...
Un dernier supplice mais l'allemand ne veux rien savoir. L'odeur dans la pièce est épouvantable et je ressens également une autre odeur plus nauséabonde. Celle de la mort.
Je ferme les yeux alors que Toni a ressorti son briquet. Il le tient fièrement dans sa main. Dès qu'il aura actionné la pierre, le bâtiment explosera.
Je ferme les yeux.
J'attends la mort...
Et...
Un coup de feu résonne...
Je retiens un cri alors que le hurlement de Benjamin me donne la nausée. Le briquet de Toni tombe au sol tout comme son corps qui bascule en arrière, une énorme tache rouge apparaissant sur sa poitrine.
Mon dieu...
Kroos...
Quelqu'un vient de l'assassiner. Quelqu'un vient de nous sauver la vie...
Je ferme les yeux une fraction de seconde, essayant de me réveiller de ce cauchemar... Ce n'en était pas un...C'était bien la réalité...
Ma tête se tourne et je vois la silhouette s'avancer, celle de la personne qui a tiré et tué Toni... NON !
Pourtant, quand cette personne enlève la capuche de son sweet-shirt noir je la reconnais direct.
C'est impossible...
-Non...
-Et si Robert...
-Tu n'a pas fait ça...
- « Je tuerais pour sauver Lewandowski Industrie »
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Shallow » LEWANDOWSKI PAVARD ✔️
Fanfic[Terminée] Depuis la mort tragique de celle qu'il pensait être la femme de sa vie, Robert n'a plus goût en l'amour. Vivant seul à New-York avec sa fille Klara 5 ans, aucun de ses amis n'arrivent à lui trouver la femme idéale. En ce début du mois d...