Mes yeux sont rivés sur le Times, La première page étalant la photo de Robert torse nu et son interview sur cinq pages. Robert était sorti de l'ombre...Le polonais avouait tout. La rue, la faim, le froid de Varsovie... La prostitution et... Anna. Même pas un mot sur moi... Est-ce que je lui manque ?
Je jette le journal au sol et m'allume une cigarette alors que je réajuste la veste de mon costard. Nous sommes le 31 décembre et il est bientôt minuit et avec Antoine et Lucas, mes meilleurs amis nous sommes sortie célébrer cette nouvelle année. Alana avait appelé ... Robert me cherchais. J'avais dit à ma sœur, au cas où mon ex-patron revenait de ne rien lui dire. Depuis presque un mois que je l'avais quitté ma situation avait changer. Et ça... Grâce à Thomas Müller l'un des ex associés de Robert.
Celui-ci avait monté sa propre boite et la moitié du Conseil d'Administration l'avait suivi. J'ai rencontré Thomas dans un bar, quelques jours après ma séparation d'avec Robert. A force de parler il m'a tendu sa carte et m'a demandé de me pointer à son bureau dans L'Upper West Side dès le lendemain. Quelle surprise d'y avoir retrouvé la moitié du CA de Lewandowski Industrie. Et là le scandale avait explosé. La folie de Robert avait été dévoilé au grand jour quand je leur avais appris la vérité : Je n'étais pas de la famille de Robert mais un sans-abri... Comme lui avant.
Ça hurlait au scandale dans cette salle mais le sage Bastian Schweinsteiger avait demandé qu'on me laisse une chance. Chacun d'eux avait récupéré les parts que Robert leur devait, Lewandowski était donc de l'histoire ancienne. Mon passé et le siens ne devaient pas interférer avec notre avenir commun à tous. Thomas m'avait alors embauché dans sa boite se justifiant que si Reus était capable de travailler pour une grosse entreprise comme LI, je pouvais le faire aussi ! ».
Ma vie avait donc bien changé en quelques jours et aujourd'hui les coupes de champagnes qui se succédaient dans les mains d'Antoine et Lucas depuis une heure étaient payés par moi. Par mon argent. Plus l'argent de Lewandowski mais le mien...
Lucas hurle déjà des « Bonne Année » a tout vas surtout aux jeunes femmes qui passent et Grizou lui ricanne comme un gamin. Ils sont saouls.
Je secoue la tête avec un petit air désespéré. Non pas que je n'étais pas heureux dans ce bar prêt du Bronx, mais j'avais un peu peur je dois l'avouer. Même si Hernandez et Griezmann me répétaient que Lewandowski avait « viré de bord » et que le foyer de réinsertion serait génial je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'il s'était passé. L'exode forcé des SDF vers le Bronx par Kroos et Lewandowski avait fait augmenter le nombre d'agression dans le cinquième arrondissement de New York. Le Queen's avait même renforcé sa propre sécurité.
Pourtant j'aimais le Bronx. J'avais d'ailleurs défié Thomas et les autres en m'y installant, enfin m'installant plutôt à la périphérie non loin du stade des Yankees. Bastian un soir dans l'un des bars m'avait demandé pourquoi...
Je l'avais alors emmené à l'endroit que je préférais dans tout New York. L'endroit où je venais depuis mes dix ans. Celui qui m'avait fait prendre toutes les décisions importantes de ma vie. Je me rappel de Bastian me regardant alors que je me tenais droit, les yeux clos devant LE monument : Hall of Fame for Great Americans. Le premier monument pour les américains devenu célèbre.
« Be a champion »
Robert avait son nom sur l'un de ces monuments ... Un jour j'ai promis à Bastian que moi aussi j'aurais mon nom sur l'un des Hall of Fame.
Robert me manquait... Mais me cacher dans le Bronx était la meilleure façon de lui échapper.
Klara me manquait, parfois le soir je me cachais derrière une voiture et je la regardais à la sortie de l'école. C'était Mrs Jenkins qui la récupérait maintenant. Ma petite puce.
Je fini mon verre cul sec et vais me commander un autre verre au bar. Cette fois ci un whisky, pur. Comme Robert quand il avait besoin de réfléchir. Une nouvelle année commence et je suis dans un tournant. Et là, même le Hall of Fame n'avait pas su m'aider...
« Pardonner à Robert ou non »
Je dois prendre ma décision.
Un bruit sourd à ma gauche me fait sursauter et je tourne ma tête avant de soupirer. Hernandez a dus vouloir draguer une fille en lui faisant un numéro de charme mais ce débile s'est éclater au sol.
Je soupire avant de prendre mon verre et de le boire d'une traite.
Décision Ben, décision...
Il est bientôt minuit...
La tête me tourne, putain mélanger Champagne et Whisky, quelle idée de débile !
Aïe...
Je bouscule pas mal de personne pour me rendre aux toilettes... Je suis moitié parano... Est-ce qu'on aurait mis un truc dans mon verre ?
Mon dieu...
Je titube, atteint une cuvette. Elle est dégueulasse, la nausée me prend...
J'ai mal...
On m'appel, je ne reconnais pas la voix...
Je comprends que tout va mal quand mes yeux se ferment et que ma tête heurte la cuvette des toilettes.
Je perds connaissance et sombre dans un tourbillon noir infernal.
***
« Benjamin »
Hum...
« Benjamin... Ouvre les yeux... »
Ma tête...
Ça tourne.
J'ai mal.
J'ouvre doucement les yeux, ne distinguant pas où je me trouve. Il fait froid... Normal... Je n'ai pas mon manteau.
Pas de manteau ! Qui ne dit pas de manteau ne dit pas de téléphone, pas de clef, pas de portefeuille... Pas de papier.
Je suis ligoté à une chaise au milieu d'une pièce. On se croirait dans un mauvais film d'horreur... J'ai peur.
Mais...
Ça sent... ça sent le gaz...
-Ah... Tu es réveillé... Il était temps Benjamin... On va enfin s'amuser...
Je lève les yeux et mon visage aborde une expression de peur. Non... C'est impossible...
-To'... Toni ?
-Lui-même. Parfait Benjamin... On va pouvoir commencer...
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Shallow » LEWANDOWSKI PAVARD ✔️
Fanfictie[Terminée] Depuis la mort tragique de celle qu'il pensait être la femme de sa vie, Robert n'a plus goût en l'amour. Vivant seul à New-York avec sa fille Klara 5 ans, aucun de ses amis n'arrivent à lui trouver la femme idéale. En ce début du mois d...