Prologue

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J'étais dans le noir. Seul. Comme toujours... ou presque. Cette fois, c'était différent. Je le sentais au plus profond de moi. Quelque chose ne tournait pas rond. Je n'arrivais pas à mettre le doigts dessus. Et pourtant, l'obscurité, c'est mon domaine ! Aah le doux bruit des cochons qu'on égorgeait, le victime du jour des soldats qui était aujourd'hui une jouvencelle reniée par sa famille.

Au début, elle faisait des histoires avec ses manières pompeuses et son ton insolent d'une gamine de la bourgeoisie. Et puis... elle s'est tue. Enfin, si on tendait bien l'oreille, on pouvait l'entendre gémir. À force de les entendre, je pouvais dire que chacune de leurs victimes a un gémissement différent selon le sentiment immédiat qu'elles ressentaient : la peur, la souffrance physique, les regrets,... Oui regrets ! Il y en avait même qui s'excusaient auprès de toutes sortes d'idoles et de figures bizarres telles que « père », « mère » ou même « Dieu ». Je ne sais pas ce qu'ils sont mais, une chose est sûre, aucun ne les avait encore jamais sorti de là. Alors, quelle était l'utilité de gaspiller sa salive pour si peu ?

Mais ici, c'était différent. Ses gémissements avaient quelque chose de maitrisé. Comme si elle faisait semblant d'être une victime comme les autres, mais qu'une part d'elle demeurait lucide et réfléchissait... J'ai beau détester la lumière, je regardai pour la première fois depuis 2 ans. Je me rappelai alors de la douleur de cette explosion de couleur. Ma tête bourdonne, je suis dans l'incapacité de réfléchir. Mais ce n'est pas ce qui va arrêter mon corps. Il sait quoi faire...


Le mal et sa banalitéWhere stories live. Discover now