Le mal et sa banalité

Chapitre 3 : Le convoi

La première partie de ce test consistait au fait de réduire à néant le premier convoi qui cheminait sur le chemin de l'Horizon. J'avais toute liberté concernant le mode opératoire ainsi, et surtout, que le lieu de mon plan. Cela faisait des lunées que j'y travaillais corps et âme. J'avais pensé à tous les cas de figure. Aussi les repassais-je une dernière fois dans ma tête en attendant depuis ma branche. Depuis cet endroit, je pouvais voir arriver le convoi de loin et savoir à qui j'avais à faire.

Alors que l'Astre Éclatant était au sommet de son cycle, je vis un nuage de poussière apparaitre au loin. Je plissai les yeux et commençai à observer mes proies. Deux chevaux tiraient un chariot dans lequel se tenaient des êtres massifs. Ils étaient cinq. C'était des Hobgobelins. Ces petites créatures étaient très futées et utilisées pour transporter des missives diplomatiques. Ils avaient cependant un unique défaut... Et je comptais bien l'exploiter.

________________________________________________________________________________

Le trajet se passait bien avec mes gars. Cela faisait 5 nuitées que nous étions partis, et nous n'avions croisés que des marchands rapportant la dîme au Grand Intendant. Il y a eu les habituelles railleries sur les humains. En même temps, il faut bien l'avouer, ces êtres n'ayant presque aucun poil et étant aussi étroit qu'une cloche d'incendie n'ont rien pour eux.

Outre ces petites distractions, nous étions tous restés concentré sur notre mission. Certes, c'était une missive de routine concernant nos meilleurs vœux pour la douzaine de lunées à venir. Néanmoins, il ne faudrait pas que cette missive soit perdue car il y demeurait certaines informations extrêmement sensibles concernant les découvertes de nos alchimistes.

C'est alors que nous vîmes une sauvageonne s'avancer au milieu de notre route. Nous ne fîmes aucun geste. Les chevaux se rapprochaient machinalement, et pourtant plus aucune main ne tenait leurs rennes. Je vis des gouttes de sueur perler sur le front de mes gars ; il essayaient de lutter. Mais il n'y avait rien à faire. L'attraction était trop forte. Elle faisait partie de notre nature. Réussir à la combattre est un exploit dont seuls les plus aguerris d'entre nous étaient capables.