Le mal et sa banalité

Chapitre 6 : Le calme entre les tempêtes

La prévisibilité des individus me déçoit un peu. C'est vrai quoi, j'aurais pu faire le même coup à un endroit de la route qui ne bordait pas la forêt... Mais c'était tellement certain que dans l'immédiat, il allait vouloir se cacher. Au lieu de prendre un cheval et de faire demi-tour. Là j'aurais été mal. Mais jamais personne ne ferait ça.

En revenant auprès de mes premières victimes avec le cadavre de ce qui devait être leur chef, je mis en place un plan pour la suite des opérations. Car oui, la première épreuve était certes réussie. Il n'en demeurait pas moins que le plus dur restait à faire... La semaine de la Terreur n'allait pas s'organiser toute seule.

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Ne pas trouver d'erreur à cette opération m'exaspérait. Cela faisait trop longtemps que je ne l'avais pas punie, et je redoutais qu'elle se rebelle un jour. Les seules manières qu'il me restait dernièrement, était de la brutaliser sans raison, aucune. Je lui disais que la vie était comme ça, et que le fait de se relever était un apprentissage comme le reste des leçons que je leur donnais. En réalité, je me dégoutais de me laisser aller à de telles bassesses. Mais je ne perdais pas espoir. Une semaine, c'était long. Tout pouvais encore arriver...

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Je me laissai aller à un petit sourire du haut de mon perchoir. J'avais eu le temps de terminer tous mes préparatifs, comme je l'escomptais. Je contemplai les piquets que j'avais installés au milieu de la route me félicitant de leur régularité et leur finesse. Sur chacun d'eux se tenait, délicatement coupée, une tête de Hobgobelins. Je m'installai plus confortablement et fermai les yeux. Rien ni personne ne pourra m'arrêter sur ma lancée.