Chapitre 4 : Humilité

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Alors qu'une légère brise soulevait les mèches rebelles de ma natte et caresser mon corps nu, je ne fis pas un seul geste en voyant les Hobgobelins arriver. Les chevaux s'étaient à peine arrêtés d'eux-mêmes que les créatures sortirent. Ces mâles, parce que ça en était, se bousculaient afin de pouvoir être le premier à me consommer. Ils se tiraient les cheveux, se poussaient, se piétinaient ; c'était la débandade.

Alors que le premier m'arriva dessus afin de m'agripper les deux mamelons et ainsi affirmer sa supériorité sur moi, je le laissai faire. Il commença alors à empoigner mes seins, et à laisser des marques sur mon corps. Alors qu'il raffermissait sa prise et me regarda dans les yeux afin de chercher à se repaitre de ma douleur, je me servis à son ceinturon et lui coupa la tête avec sa propre lame. Ses yeux s'étaient alors figés sur l'expression du désarroi. En effet, il ne comprenait pas pourquoi rien ne lui montrait la douleur que j'étais sensée extérioriser. S'il savait... J'aurai simplement des bleus demain. Ce n'était pas la fin du monde.

Je me reconcentrai alors sur les Hobgobelins qui semblaient hésiter à avancer. Ils luttaient contre l'attirance qu'ils avaient envers moi. En d'autres circonstances, je me serais délecté de cette souffrance que l'on pouvait observer sur leurs visages. Mais je savais qu'ils risquaient à tout moment de dégainer leurs armes. Or, je voulais que ma victoire soit propre et sans bavure. Je voulais que la vanité en soit absente et que l'efficacité règne en maître. Je commençai alors ma dance funèbre.

Le couteau à viande que ces êtres gardaient dans leur ceinturon avec leur Hache pouvait paraitre presque inoffensif face à ces 4 Haches qu'ils commençaient à dégainer. Néanmoins, c'était sans compter sur ma souplesse et ma rapidité. Mes muscles commencèrent alors à répondre à mes commandes. Mes mouvements étaient imprévisibles. Alors que le premier allait dégainer sa Hache, ma main droite lui coupa délicatement la tête alors que la gauche prenait son couteau à viande. Mes deux lames affutées parairent alors les Haches des deux Hobgobelins qui s'étaient enfin remis de leurs émotions et paraissaient vouloir à tout prix venger la vie de leur comparse. Sachant bien que je ne pouvais rivaliser avec leur force, je déviai leurs armes. Je profitai alors de l'élan donné à ces dernières pour effectuer une courbe de ma main droite alors que mon bras gauche s'armait. La courbe trancha la gorge des deux êtres alors que le couteau qui était à la main droite parti sans les airs. La brise ne le gêna pas. J'étais sûre de ma trajectoire. Alors que la quatrième créature tentait de retourner au chariot, il n'entendit probablement pas le couteau qui fusait dans les airs. Sa nuque fut transpercée, la pointe de la lame ayant terminé sa course dans sa bouche.

Je n'avais pas le temps de vérifier qu'ils étaient tous morts. Même si j'en étais persuadée, cela va de soi. Mon maître ne tolérerait aucun excès de confiance. Je reviendrais plus tard, mais là il y avait bien plus urgent. Je n'avais tué que cinq Hobgobelins. La question était à présent : où était le sixième ?

Le mal et sa banalitéWhere stories live. Discover now