𝐀𝐦𝐢𝐜𝐢𝐭𝐢𝐚𝐦 » 𝐏𝐋𝐊

T1 ⎪13

- Sasa ? T'as besoin de quelque chose ? me demandait mon frère

- Non ça va c'est bon, merci Léo

- Ok, bon j'y vais surtout n'hésites pas à m'appeler s'il y a un problème ou si il te faut quelque chose

Il s'avança doucement vers moi pour venir me déposer un léger baiser sur le haut de mon crâne et de vaquer à ses occupations. Il y a quelques jours Léo et moi avons eu une conversation et nous avons mis les choses à plat. Je ne peux pas lui en vouloir éternellement c'est mon frère et ça le restera toujours. Je l'aime autant que je le déteste. Je n'accepte toujours pas sa relation et je pense d'ailleurs qu'il se rendra bien compte de son erreur mais pour le moment je ne dis rien.

Je souffle d'ennui une nouvelle fois dans mes draps après m'être retournée pour la énième fois de la journée. Je suis retombée malade, plus précisément le lendemain de mon entrevue avec Mathieu, merci le vent qui trônait sur le toit ce soir là. En parlant du blond. Il n'y avait malheureusement pas grand chose à dire. Après l'épisode du toit qui date maintenant d'une semaine aucun de nous deux n'avait donné de nouvelles à l'autre. J'étais repartie à peine quelques minutes après que Mathieu ait déserté les lieux. Plusieurs fois j'avais pris le portable en main et mis la conversation sur le numéro du polak mais je reposais ce dernier à chaque fois ne sachant pas quoi dire. C'était pas à moi de faire le premier pas après tout, si ?

Il n'y avait pas un jour depuis ce moment où je ne pensais pas à ce qu'il s'était passé ce soir là. D'un côté je ne pouvais m'empêcher d'être contente parce que ce contact me mettait en confiance sans que je ne sache réellement pourquoi mais en même temps j'étais en colère contre ce foutu polonais. Il me m'était en rage déjà parce que je me sentais coupable alors que je n'ai strictement rien fait, de deux parce que je n'avais aucune nouvelle de sa part et de trois parce qu'il me faisait ressentir des choses que j'avais pourtant essayé de refouler depuis quelque temps déjà. Je ne voulais pas m'avouer que j'éprouvais un quelconque sentiment autre que de l'amitié pour Mathieu, c'était tout simplement impensable.

- Arggggggg foutu polonais de merde ! je rageais dans ma chambre lançant par la même occasion un coussin à travers la pièce

Mon téléphone se mit entre temps à sonner signe qu'une personne trouvant un sens utile à ma vie voulait me contacter. Bien évidemment je ne trouvais pas ce téléphone qui semblait vouloir jouer à cache-cache avec moi dans mes draps. Miraculeusement j'arrivais à récupérer ce dernier juste avant que l'appel ne se coupe

- Allô ? je demandais ne cherchant même pas à regarder la personne au bout du fil

- Wesh la reus t'as couru un marathon ou quoi ? T'es toute essoufflée on dirait une vache

- Nan ! J'avais perdu mon portable et je le cherchais partout. Et je t'emmerde Elyo !

- Ça va je rigole tu l'sais !