Problèmes d'état civil

Arc 2 partie 4 : Deuxième naissance

L'après-midi brillait depuis déjà une heure quand Alise arriva, soucieuse de l'état de Laeti. Artuhr l'attendait sur le palier.

-Bonjour Alise, lui dit-il d'un ton froid dont elle n'avait pas l'habitude de sa part.

-Bonjour Artuhr, fut-elle la plus souriante possible. Comment va-t-elle ?

-Elle dort comme un bébé, railla-t-il.

-Et tu as une idée de la raison de sa fatigue ? posait-elle son sac à terre.

-J'en ai beaucoup trop, mais tu vas m'aider à faire le tri, hein ?

-Bien entendu ! On peut entrer ?

Dans sa tête, on s'interrogeait sur ce que sous-entendait le jeune homme. Lemi sentait bien qu'Artuhr leur en voulait pour quelque chose, mais pour quoi ? Olivia vérifiait chaque phrase d'Alise pour ne pas lui faire dire de bêtise, et le Roi, pourtant créé par Artuhr, avait le syndrome de la page blanche. Il n'avait jamais vu son maître dans cet état, impossible de comprendre quoique ce soit. Lady fut la seule à sentir le coup venir :

Lady Hammer : Alise ! C'est Laeti, elle a dû aller au Bar du Miroir !

Alise : Et donc ?

Lady : Et donc je ne sais pas encore... Il s'est passé quelque chose de grave ça on peut en être certain, sois sur tes gardes.

Dans la réalité, Artuhr lui ouvrait la porte et désignait le corps endormi de Laeti suçant son pouce :

-Trois ans, c'est l'âge que je lui donne à présent. -Je ne comprends pas...

-On va marcher par mots clés alors, s'énervait-il à vue d'œil."Rupture", "Zaé", "Doudou" et "Multiâme", tu remets c'est bon ? Ou t'as besoin de faire un référendum dans ta caboche pour me répondre ?

-De quoi tu...?

-Laeti m'a tout dit. Ne nie pas.

-Ah...

-"Ah" ? C'est tout ce que tu as à dire ? Demande au Roi, tu seras peut-être plus loquace ?

Bête furieuse cachée sous la peau d'un agneau, Artuhr fulminait devant les yeux fuyards d'Alise.

-Désolée...

-Ce n'est pas à moi que tu dois dire ça, mais à elle ! Tu lui en as fais voir des vertes et des pas mûres !

De son lit, Laeti les entendit :

-Alise ? C'est toi ? Je croyais que tu avais disparu à jamais !