Chapitre XIX

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On me secouait encore et encore. Doucement j'émergea de ce lieu vraiment sombre, et une vive lumière m'ébouit. Mes paupières étaient lourdes mais j'arriva après quelques temps à les ouvrir complètement. Ma vision était encore un peu floue mais je percevais quelques perfusions accrochées à mon poignet ainsi que les courbes vertes qui rythmaient au son de mon coeur sur un petit écran à ma droite. Clignant plusieurs fois des yeux pour rendre ma vision plus nette, j'arrivais maintenant à voir les personnes m'entourant. A ma gauche, une infirmière était entrain de verifier les installations autour de moi, sans pour autant me prêter de l'attention. Ayant finie de faire cela, elle prit une aiguille pour ensuite me tenir le poignet afin de l'enfoncer dans ma veine. Mais n'ayant absolument pas confiance, je retira d'un coup mon poignet de son emprise, ce qui fit accélerer les battements de mon coeur, d'après cette stupide machine - d'ailleurs quelqu'un peut arrêter le bruit de cette connerie ? -. Faisant lever la tête des autres personnes présentes, autrement dit les garçons, mon père et bien sur ma petite soeur. Quand je la vis, mon coeur manqua un battement. Elle ne m'avait pas vu depuis mon arrivée à l'organisation et la seule occasion que je lui donne est de venir me voir pendant un petit séjour à l'hopital. Je lui souris avec tout mon amour et lui ouvrit mes bras pour qu'elle vienne me rejoindre, chose que je faisait dès qu'elle était triste. Sans hésiter elle me sauta dessus et me serra dans ses bras pendant un moment, ensuite elle me relacha mais ne descendit tout de même pas du lit mais s'allongea plutôt à mes côtés - en me disant de pousser mes grosses fesses... On ne change pas les mauvaises habitudes -. J'en avais marre de me trimballer tous ces tuyaux à chaque fois que je voulais faire le moindre mouvement. Je les pris donc à la racine, c'est - à - dire au niveau de mes poignets et tira dessus pour faire sortir les aiguilles de mes veines après avoir enlever le bout de pasement qui les retenés, sous les cris de contestation de l'infirmière. L'ignorant, je me leva de mon speudo lit pour prendre sur la plache à roulette de quoi arrêter le saignement. Après chose faite, je me retourna vers ma soeur, toujours sur le lit, lui sourit et lui fit un petit geste de la main pour lui dire qu'on se verrai plus tard. Je voulus passer devant les garçons après avoir fait un calin à mon père, qui semblait inquiet de mon état, mais ils m'en empêchèrent en me bloquant - stupidement - le chemin. Pas d'humeur à me battre avec eux, j'allais "gentiment" leur dire d'aller se faire voir mais à mon plus grand étonnement, ils se mirent tous les trois autour de mon pour faire un câlin collectif pour ensuite m'embrasser sur le front chacun leur tour. Hormis Mc Call qui me garda plus longtemps dans ses bras. 

- J'ai eu peur de perdre ma coéquipière. Me murmura - t - il à l'oreille 

- Impossible Trésor, le Ruby est irremplaçable. Lui répondis - je sur le même ton

Il sourit et me décolla de lui et je passa à côté de lui pour rejoindre l'extérieure. Le soleil m'aveugla, planquant légèrement ma main droite au dessus de mes yeux pour m'y habituer, j'avança vers un banc reculé par rapport aux autres. M'alongeant de tout mon être sur ce banc, mettant mes pieds sur l'un des accoudoirs, je profita du soleil sur ma peau tout en fermant les yeux. Je du m'endormir puisque quand j'ouvris les yeux, ma tête n'était plus sur le banc mais bel et bien sur les jambes de Mc Call, qui d'ailleurs avait du poser mes Ray - Ban sur mes yeux durant mon sommeil. Je le regarda un moment sans qu'il ne s'en rende compte, il avait les yeux perdus dans le vague, ne faisant pas attention à moi. J'en profita pour tendre doucement mes bras vers l'accoudoir à sa gauche, pour prendre appui dessus afin de me retrouver debout à sa gauche, le banc nous séparant. Doucement, je me mis derrière son dos avant de fléchir les jambes et de sauter pour me retrouver sur ses épaules, mes jambes lui serrant la tête. Instinctivement, il posa une de ses mains sur mon genoux gauche comme pour me soutenir - Comme si j'en avais besoin -. 

- Monsieur prend ses aises à ce que je vois. Dis - je en serrant un peu plus sa tête de mes jambes. 

- Et à ce que je vois, Madame aime avoir ma pauvre tête entre ses jambes. Dit - il en se moquant. 

Oh ! Il veut jouer à ça ! Attention mon vieux, ça va faire mal ! J'étais entrain de chercher différentes façon de le tuer avec mes deux jambes quand tout à coup, quelqu'un passa ses bras en dessous de mes aisselles pour me soulever, me faisant perdre mon appui sur les épaules de Mc Call. Ne voulant en aucun cas me retrouver les fesses par terre, pour le plus grand plaisir du crétin qui me sert de coéquipier, je voulus resserer mes jambes autour de son cou, et par la même occasion l'étrangler, mais une autre personne s'interposa. - C'est un complot Nom De Dieu ! - Cette deuxième me jeta sur ses épaules tel un vulgaire sac à patates sans me laisser le temps de voir son visage. 

- Et la galanterie nous connaissaient, bande d'ordures ?! M'écriais - je la tête à l'envers. 

Et en plus, stupides comme ils étaient, ils croyaient que j'allais me laisser faire ? Ils sont tombés sur la mauvaise personne. Je descendis légèrement dans son dos et passa mes bras autour de ses jambes afin de le stopper. Ce qui le lui fit perdre l'équilibre et moi de même par la même occasion. Mais je n'avais pas prévus de me retrouver sous cette maudite personne pour lui servir de coussin afin d'amortir sa chute. Désorienté, il lacha momentanément sa prise sur mes jambes, j'en profiter pour me faire glisser jusqu'au sol en me servant de son dos comme appui. Une fois mes mains sur le sol, je fis une roue avant afin de me retrouver sur mes pieds. Une fois la tête de nouveau à l'endroit, je ne perdis pas une seconde et m'accroupit en même temps que je faisais un tour sur moi même, la jambe droite tendue. Mon pauvre adversaire, qui avait pu retrouver il y a peu son équilibre, se retrouva sans avoir rien demandé par terre. Je me releva en frottant mes mains l'une contre l'autre afin de faire partir la poussière posée dessus. C'est sans surprise que je découvris enfin le visage de cet ordure. Adrian. Il me regarda un moment en souriant, avant de se lever, dépoussiérant son jeans. 

- Et bah, même après tout ce temps, tu n'as rien perdu ! Dit - il en le frottant le haut de ma tête comme à une gamine. 

Avec colère, je repoussa son bras de ma tête et le regarda méchamment. Mais rapidement ce sourire laissa sa place à un vrai. Je croisa mes bras contre ma poitrine et les regarda dans les yeux, l'un après l'autre. 

- Qu'est - ce que tu crois ? Je suis déjà prête pour une autre mission ! Dis - je en souriant franchement. 

C'était vrai, même si le souvenir de la mort de ma mère avait été affreux, il m'avait fait comprendre que je devais sa mort à ses affreuses créatures. Et maintenant que je sais ça... Ca va faire mal ! 

4&P.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant