Chapitre XX

26 4 0
                                    

Je quitta ce parc, sans un regard aux garçons, la tête haute, plus déterminée que jamais. De retour dans ma petite chambre d'hôpital, je constata que tout le monde avait déserté les lieux. Ma soeur m'avait laissé un petit mot sur la table de chevet. " Je t'aime. - Clem ". Je souris malgré moi, bien que je n'étais pas pour ce genre de chose quand ça venait de Clem, j'étais la plus heureuse. Je pris toutes mes affaires et partie sans un regard en arrière. Dans le couloir qui menait vers la sortie, je vis Jayden m'attendre, collé contre le mur. Quand il me vit, il s'avança vers moi et me prit - m'arracha... - mon sac des mains. Au lieu de continuer d'avancer, il se planta devant moi et me regarda fixement. J'allais lui demander si j'avais quelque chose sur le visage - Bon... OK, j'allais lui demander ça plus méchamment. - Mais il me prit de court.

- Ca va ? Me demanda - t - il apparemment soucieux.

Je souris légèrement, considérant sa question un peu stupide. Je passa à côté de lui, et mis mon bras en dessous de son bras libre en le tirant un peu avec moi.

- Qu'est - ce qui te prends Darling, j'ai seulement dormis une journée. Dis - je en rigolant un peu.

Mais contre toute attente, il s'arrêta brusquement au milieu de ce maudit couloir, mon bras étant toujours enroulé autour du sien, cet arrêt brusque me fit me retourner contre mon gré. Jayden restait là, à me regarder de plus en plus surprit. J'allais ouvrir la bouche, mais encore une fois il me coupa - Maudit sois tu ! -

- Ophélia, tu es restée inconsciente deux putain de semaines ! Me dit - il tout à coup.

Ma bouche encore ouverte, fis un rond à cause de la surprise. Ah ouais quand même !. Pendant quelques secondes je repensa au meurtre de ma mère. J'avais regardé ça pendant deux semaines. Rien que d'y penser, j'eus droit à un incroyable mal de tête.

- Oh... C'est embêtant ça ! Dis - je reprenant mes esprits, souriant à moitié.

Je lacha alors son bras et continua mon chemin comme si de rien n'était. Arrivée à l'extérieure, mes lunettes toujours sur mon nez je continua mon chemin pour quitter l'établissement pour ce que j'espérais être définitif. Jayden, m'avait bien vite rattrapée et m'ouvrit la portière sa voiture pour nous conduire à l'organisation. Une fois là - bas, je ne pris pas la peine de saluer les personnes que je croisais. J'avais qu'une seule idée en tête : Me défouler. Je partis vers le gymnase sans un regard en arrière. Il était vide, tant mieux. Je m'approcha de la grande vitre et posa ma bague sur le socle. Mais au lieu de prendre mes épées, je toucha les boutons que je n'avais pas vu auparavant, appuyant sur celui du milieu, le sol au milieu du gymnase s'ouvrit et laissa place à des néons, puis la lumière s'éteignit pour permettre aux néons de s'allumer et de donner vie à des adverses virtuels. Je souris malgré moi, c'était exactement ce qu'il me fallait. Je mis les écouteurs sur mes oreilles et mis la musique " I love Rock'N Roll - AC/DC " à fond puis tourna le bouton à son maximum, pour permettre à ces adversaires d'agir comme s'ils étaient réels. L'Ipod attachait sur une bande qui était autour de mon bras, je me mis à courrir dans la salle, évaluant le comportement de mes adversaires. C'est partit ! Le premier se jeta sur moi mais je le détruit en le frappant à la tête avec ma jambe droite. Accroupie par terre, je regarda d'un oeil vif les autres. Ils étaient presque une centaine, tous virtuels, au lieu de leur laisser l'opportunité de s'attaquer à moi, je courra vers eux et sauta sur le premier que je rencontra, passant mes jambes autour de son cou et m'abaissant suffisamment en arrière pour le faire passer au dessus de moi. Dans sa chute, il en entraîna un autre et disparurent tous les deux. La musique changea déjà, pour laisser place à " Zombie - The Cranberries " . Me relevant rapidement, j'en frappa plusieurs à coup de poings, une fois détruits je fonça vers un autre groupe, me jetant desespérement sur eux, essayant de faire disparaître les visions que j'avais eues. Dans mon élan, j'en frappa plusieurs avec mes pieds mais un m'attrapa par derrière. Avec un cri de rage, je le fis passer par dessus moi avant de m'accroupir sur lui et de le frapper avec colère à plusieurs reprises. Continuant, je fis une roue pour éviter les coups des autres venus défendre leur camarades. Au loin, je vis toute une étagère d'armes, elles aussi virtuelles, j'allais en avoir besoin. Courrant vers ma nouvelle cible, sautant par dessus, ou glissant agilement entre les jambes de mes adversaires qui s'étaient aventurés sur mon chemin, j'attrapa rapidement plusieurs couteaux et me retourna d'un coup pour les lancer en plein coeur de mes cibles. Mais ce n'était pas fini, il en restait encore beaucoup. Décidant d'utiliser les grands moyens, je regarda rapidement vers le plafond et vis plusieurs cordes. Passant vivement derrière cette étagère d'armes, je l'escalada facilement et attrapa une des ces cordes. Avançant au dessus de mes cibles, accrochée à une simple corde, je passa mes jambes autour de celle - ci pour laisser pendre ma tête à l'envers afin de jeter quelques couteaux. Du coin de l'oeil je vis un adversaire attraper un arc sur l'étagère et lancer une flèche dans ma direction. Je ne savais pas si je pouvais réellement être bléssée par ces armes virtuelles, mais je décida de ne pas tenter le coup. Je tira légèrement sur mes jambes, pour me redresser et attraper la corde d'une main pour ensuite me lacher dans le vide, évitant de justesse cette maudite flèche. Au centre du gymnase, de nouveau à terre, je fis un rapide tour sur moi - même pour évaluer les nombres de personnes à éliminer. Il devait en rester un peu plus qu'une dizaine. Je me pencha en avant, laissant mes mains toucher le sol devant mes jambes tendues puis, en voyant la dizaine se jeter sur moi en même temps, je me fis tomber et me fis tourner sur les dos tout en tendant les deux jambes en un parfait grand écart pour faucher tous mes assaillants. Une fois qu'ils furent tous détruits, je me lassa tomber pour de bon sur le sol, me laissant pour la première fois depuis le début de cet entraînement, reprendre mon souffle. Complètement épuisée, j'étais la étendue au milieu de ce stupide gymnase, j'enleva mes écouteurs tout en fermant les yeux. Reprenant une grande bouffée d'air frais, je ressauta sur mes jambes, et alla récupérer ma bague toujours sur le socle, tout en entendant les rapides battements de mon coeur. Après avoir remis ma bague sur mon doigt, je me retourna d'un coup en entendant des applaudissements. Une majorité des élèves étaient la, me regardant, en compagnie de mon père qui avait un grand sourire collé sur le visage.

- Qu'est - ce que vous foutez là ? Demandais - je méfiante.

Un garçon beaucoup plus jeune que moi s'avança vers moi, un appareil à la main, avec un drole de sourire.

- Tu comprends, rares sont les fois où on peut voir une des quatre pierres en action, alors j'en profite. Me dit - il me montrant une vidéo, dans laquelle on me voyait accrochée à la corde, sautant dans le vide pour éviter la flèche.

J'éteignis mon Ipod avec un sourire pour lui faire comprendre qu'il faisait ce qu'il voulait. Je partis dans le coin de la pièce où j'avais jeté mon sac, le ramassa et quitta le gymnase après un rapide baiser à mon père, apparamment complètement rassuré de me voir en pleine forme.

4&P.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant