Chapitre XXIV

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Contrairement à la dernière fois, je ne fis pas un saut dans mes souvenirs les plus profonds. Non, cette fois - ci tout était calme et apaisant... Pour la première fois j'eus un aperçut du Paradis, tout semblait si tranquille, aucun bruit ne venait brouiller ce sentiment de bonheur. J'aurais voulu rester là pour toujours, mais bien sur vu que je traine avec moi la mal - chance, je me fis aspirer par un tourbillon d'images. Des images de ma vie, les bons comme les mauvais côtés, je revis ma rencontre avec Mc Call, les sourires de ma petite soeur... Finalement ce n'étais pas si mal que ça. Mais, tout à coup, tout s'arrêta. Je me retrouva à nouveau dans le noir le plus complet, sans aucune aide, sans aucun refuge. J'avais l'impression que quelque chose d'énome m'était tombé dessus. J'avais pourtant l'impression d'avoir réussit à ouvrir les yeux, alors pourquoi tant de noir ? Et puis c'est quoi ce poids ?! Je commençais serieusement à m'énerver. Peu à peu, je revis ce qu'il s'était passé, le gaz, le briquet, l'explosion... Mais je n'étais pas morte. Non, loin de là, j'étais bien en vie et pleine de rage. Une chaleur incroyable prenait place à l'intérieur de moi, une vive chaleur qui peu à peu me brula entièrement, sans pour autant me faire mal. Non, elle était devenue naturelle, comme si sans elle, je n'étais pas entière. Je pris conscience que le poids qui pesait sur ma pauvre personne était les débris de la vieille station. D'une force incroyable, je réussis à me dégager et à me lever, bien que mes jambes me faisaient encore souffrir. J'étais donc là, seule, au milieu des débris d'une quelconque station. Attendez, seule ?! Mais où était donc passé Mc Call !. Paniquant soudainement par peur qu'il lui soit arrivé quelque chose dans l'explosion, je me mis à soulever, ignorant totalement la vive douleur de mon pauvre corps, à la recherche de son corps. Mais je ne trouva que la carcasse des monstres présents à l'intérieur. Pleine de poussière, je marcha en direction de la route principale. Marcha... encore et encore, durant des heures sans m'arrêter. Je voulais à présent retrouver un lieu qui m'était plus que familier. Mais bien que ce chérissait cette douce idée, je ne pouvais empêcher la châleur qui grandissait dans ma poitrine, elle grandissait comme ma colère... Après plusieurs heures de marche, un motard passa par miracle sur cette route, sans doute inquiet, il s'arrêta et descendit de son véhicule. Au lieu de le rassurer en répondant à ses questions, je continua ma route, le regard vide, et monta sans réfléchir sur sa moto et accéléra, après avoir rapidement enfilé son casque sans prendre la peine de l'attacher. Je roula d'abord sans but précis, puis pris la direction de l'organisation. Au petit matin, j'arriva enfin près du centre, quelques personnes trainaient encore dans la cour, bien que les cours du matin aient déjà bien commencés. Sans faire attention à eux, je roula jusqu'à le centre de cette cour puis coupa le moteur. Je resta assise encore un moment, m'attirant les regards de quelques curieux ne pouvant pas déceler mon identité, afin d'essayer de me calmer. Mais rien à faire un feu ardent me brulait les entrailles, et rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Je descendit de la moto - que j'avais entre autre volée -, gardant quelques minutes le casque sur ma tête, avant de le jeter sur le sol, tout en marchant vers l'entrée de l'organisation. Une fois mon visage libéré de ce casque, je pouvais sentir un vent frais frôler mes plaies. Ma colère grandissait de plus en plus, j'avais l'impression que mon visage prenait feu, les yeux pleins de rage, je pénétra dans les premiers couloirs du bâtiment, faisant s'écarter quelques personnes qui quand leurs yeux rencontrèrent les miens, sursautèrent de surprise. Mais je n'y fis pas attention, je continua, par instinct, mon ascension vers une des plus grande pièce du bâtiment. Une fois devant celle - ci, je fis encore une fois pas attention aux personnes habillées en noir à côté de moi. Sans aucune précaution, toujours en colère, je poussa violemment les deux grosses portes qui me bloquées l'entrée, ces derniers allèrent s'exploser contre les murs. Un silence totale régnait dans la pièce, toutes les personnes présentes se retournèrent d'un seul mouvement, prêtes à me sauter dessus au moindre faux pas. Aveuglée par la rage, j'avança jusqu'au centre de la pièce. Je fis un rapide tour sur moi - même et vis avec soulagement - enfin à moitié - que Mc Call était présent. Il n'avait donc rien. Mais la rage reprit rapidement le dessus. 

- Quand je te dis de sortir le premier, tu es censé M'attendre à l'extérieur ! Hurlais - je folle de rage en direction de Mc Call qui me regardait avec de grands yeux ahuris. 

Je vis pas loin de lui mon père et à ses côtés Adrian. - Oh, ma colère est loin d'être terminée, pauvre gens ! - 

- Et puis c'est quoi cette foutue mission ?! Envoyer deux pauvres types se faire massacrer dans une putain de station ! Continuais - je toujours en hurlant. 

Personne n'avait osé ouvrir la bouche. Tant mieux. En transe, à cause de la colère, je quitta rapidement la pièce sans rien attendre en retour. Mais au lieu de m'éloigner rapidement, je m'adossa contre un mur près de la porte, essayant de me calmer un minimum. 

- Jason, tu dois maintenant nous raconter comment s'est terminée votre mission ! Ordonna mon père. 

Il y eu un long silence, avant que Mc Call ne prit la parole. 

- Elle les a donc tous tués... Elle les a tué en foutant le feu ! 

 - Eh ! T'es drole toi ! Evidemment que j'ai foutu le feu, ils arrivaient par centaines ! - Mais ce que je ne savais pas encore, c'est que ces simples mots allaient à jamais changer ce que la plupart des mortels aime appeller mon Destin ...

4&P.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant