Chapitre XXIII

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Je sauta derrière le vieux comptoir pour éviter - de recevoir en pleine tête - une des tables. Rampant sur le sol, en entendant les hurlements de ces créatures, cherchant un quelconque endroit où me cacher quelques minutes afin d'analyser calmement la situation. Alors que j'avais trouvé l'endroit tant attendu, quelque chose m'attrapa par la cheville me trainant sur quelques mètres en arrière. Me retournant sur le dos, je vis que la créature avait à la place de mains de simples pinces, dont une s'accrochait à ma cheville gauche. Tout son corps était recouvert de poils, ne me laissant qu'un vague aperçu de sa forme. Alors qu'elle me trainait toujours pour me dévorer en solitaire. Je tendis difficilement le bras droit vers les bouteilles situées au dessus de moi, en faisant tomber quelques unes avant d'en attraper une. Sans perdre une seconde, je lui jeta dessus, la faisant se briser et éclabousser dans les yeux du monstre. Un terrible cri sortit alors de sa bouche, relachant momentanement sa prise sur ma jambes pour porter sa - pince - à ses yeux. Me relevant, sans faire attention à la légère coupure qu'elle m'avait affligée, j'attrapa un vieux et rouillé couteau posé sur une planche en bois et lui lança sans aucune hésitation dans ce qui semblait être son front. La créature s'arrêta de crier net et exclosa en morceaux, me prenant par surprise. Ainsi donc c'était le point faible de cette catégorie de monstre. Regardant rapidemment autour de moi, je vis que pour le moment tous étaient éloignés du comptoir. Parfait. Je pris tous les shakers disponibles et y jeta tout les alcools possibles. Une fois fait, je les posa horizontalement sur le comptoir avant d'attraper plusieurs couteaux de différentes tailles et partir me meler à la bataille. En me jetant sur le dos d'une de ces bêtes, je vis du coin de l'oeil Mc Call sortir de sous son T-Shirt deux armes à feu et se mettre à tirer dans la foule. - S'il ne fait pas attention c'est moi qu'il va tuer, l'Abrutit ! - Me reconcentrant sur le monstre, en dessous de moi, je lui trancha facilement la gorge puisque celle - ci avait gardé sa forme humaine. Je sauta sur une autre victime, avant que le corps de la précédente ne touche le sol, déverssant déjà son sang sur le sol. Je recula un peu en voyant que quatre monstres s'avançaient dangereusement de moi, me heurtant à quelque chose, je me retourna brusquement en croyant que c'était un autre monstre. Mais ce n'était que Mc Call, je me remis dos à lui et fis face à mes adversaires, suivit de lui. 

- Tu t'amuses j'espère ? Me demanda Mc Call avec un sourire en coin. 

- Plus que jamais ! Lui répondis - je sur le même ton. 

Mettant fin à cette petite conversation, je lança un de mes couteaux sur le monstre le plus proche de moi, le faisant disparaître. Mon arme précaire retomba lourdement sur le sol, je me jetta dessus pour la récupérer, une fois en main, je m'appuya sur ces dernières et fis le poirier et lança avec force mes talons qui se heurtèrent dans leurs visages. Le choc les tomber par terre tandis que je me remettais sur mes pieds, sans attendre, je planta un couteau dans leurs coeurs. Les ressortant de leur chair avant qu'ils n'explosent. Les mains pleines de sang, j'attrapa un de mes melanges miraculeux toujours posés sur le comptoir et le lança sur une créature, je vis cette dernière prendre feu après avoir eu de forts tremblements, puis exploser. J'étais complètement dépassée par la situation. C'est moi, où plus j'en tue mieux y'en a ?! -C'est quoi cette merde -. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, je pus, au dernier moment, replonger derrière ce foutu comptoir afin d'éviter les dents acérées d'un de ces foutus monstres. Non, j'avais raison. Quelque chose de surnaturel les faisait revenir à la vie. Merde ! Si ça continue comme ça on est foutu !. J'echangea un rapide regard avec Mc Call, qui semblait lui aussi avoir compris dans quel merdier on était. D'un mouvement de la tête, je lui fis signe de quitter les lieux en premiers. Il sembla hésiter un moment avant d'achever son adversaire et de partir en me hurlant de me bouger. - Quel impatient je vous jure ! -. C'est pas le moment de plaisanter. J'étais maintenant seule face à toute une armée de créatures plus obscures les unes que les autres. Je devais faire vite !. Alors que je rampais à même le sol, je vis les deux batons de fer se planter juste devant moi. Relevant doucement la tête, je vis avec horreur un de ces monstres, toujours sous sa forme humaine. - Et merde ! -. Si contrairement aux autres, certains avaient gardés leur forme humaine, ils devaient être sacrement forts !. Je me releva d'un coup sur mes pauvres jambes, qui commençaient à être en sang, et attrapa rapidement une de ces barres de fer et frappa de toutes mes forces le monstre qui s'était glissé derrière moi. Sans vérifier s'il était bien mort, je courrus vers une des bouteilles de gaz qui était sous le comptoir et l'ouvris à fond. Après quelques secondes, je pouvais déjà sentir l'odeur du gaz remplir la pièce. J'arrapa quelques allumettes qui trainaient pas loin et essaya de courrir le plus vite possible vers la sortie. Peine perdue, à quelques metres de la porte, une force inconnue me stoppa en me retenant pas les épaules. Avant que je puisse riposter, il m'envoya bouler à l'autre bout de la pièce, à l'exacte opposée de la sortie. - L'ordure ! - Me relevant avec difficulté, je sentis du sang coller le long de mon visage. Je commençais à perdre mes moyens, je devais vraiment sortir d'ici et le plus rapidement possible !. Deux hommes s'approchèrent de moi, ils étaient donc sous leur forme humaine, ils avaient chacun une barre de fer dans la main. Le premier essaya de me frappa avec au visage, mais je me jeta à nouveau au sol - pour le plus grand malheur de mes genoux - et rampa vers la porte sans même essayer de les frapper. 

- Oh, Oh, Oh. Doucement chère amie, la fête n'est pas encore finie ! Dit un de ces hommes. 

Je me releva et me retourna pour leur faire face. 

- On m'a dit qu'il ne faut pas jouer avec le feu... Mais moi, je trouve ça tellement beau... Pas toi, Bella ? Ajouta le deuxième homme en allumant une flamme avec un briquet, tout en la faisant bouger sous ses yeux. 

-  La pyromanie, c'est pas trop mon truc, Trésor. Répondis - je, en suivant du regard chacun de ses mouvements. 

L'ordure sourit à ma remarque, puis regarda son coéquipier, toujours en souriant stupidement. Ce dernier lui rendit son sourire et hocha simplement la tête. Je vis avec horreur que celui qui tenait le briquer, leva le bras au dessus de sa tête, la flamme toujours enclenchée. Avec un dernier sourire diabolique, ce dernier lacha alors cette flamme, qui déterminait si oui ou non j'aillais mourir ici et maintenant. Je me retourna et courrus le plus vite possible, essayant d'atteindre une dernière fois la sortie. Mais c'était trop tard, le feu se propagea rapidement. Je fus alors mon dernier souvenir... La station explosa avec toutes mes espérances d'une vie meilleure...

4&P.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant