𝑼𝒏 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑹𝒆𝒎𝒖𝒔 𝒆𝒕 𝑵𝒚𝒎𝒑𝒉𝒂𝒅𝒐𝒓𝒂 va retracer la vie de notre couple bien-aimée, de leur rencontre à la Bataille de Poudlard, en passant par le flot de leur histoire d'amour mouvementé.
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𝑼𝒏 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑹𝒆𝒎𝒖𝒔...
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Avril 1996, Square Grimmaurd
Se tourner, se retourner, se tourner encore et se retourner encore. Regarder l'heure, pester, fermer les yeux, les rouvrir, se retourner et encore regarder l'heure en ayant envie de pleurer. Un orage éclate, sursaut douloureux. Se pelotonner dans son lit, se trouver incapable de fermer les yeux en entendant les éclairs battre l'air et créer des ondes de chocs. Se retourner une ultime fois, avoir mal à la tête et se lever brutalement du lit en expulsant la couverture :
- Putain de merde de crotte d'Hippogriffe ! s'écria Dora en regardant l'heure une nouvelle fois.
[excusez-là pour ce déchaînement de gros mots]
Cela faisait trois heures qu'elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, l'orage était passé mais elle n'arrivait toujours pas à se laisser aller. Était-ce parce qu'elle était au Square ? Elle avait décida d'y dormir parce qu'elle s'était disputé avec sa mère, et Sirius, en bon cousin, avait proposé de l'héberger le temps que la tempête mère-fille se calme. Malheureusement, cela leur arrivait relativement souvent de se disputer... au grand dam de Ted Tonks.
Mais ce n'était pas seulement son changement de lui qui la perturbait, cette nuit, quelqu'un avait fait du bruit en rentrant, vers minuit, et depuis elle n'arrivait plus à trouver le sommeil. Elle savait que cette personne devait être Remus, mais elle ignorait si c'était cette raison qui empêcher Morphée de l'accueillir dans ses bras. Remus ne lui adressait plus la parole depuis un mois... depuis qu'elle l'avait embrasser...
Fatigué et enragé à la fois, Dora sortit définitivement du lit. Il ne valait plus la peine de provoquer le sommeil, elle avait une insomnie et la seule manière de passer cela, c'était de faire autre chose.
En ce mois d'avril, la pluie tombait encore et encore, produisant un bruissement continue sur les vieilles fenêtres de la maison. Dora sortit de sa chambre, sa baguette allumé en main, et marcha sur la pointe des pieds jusque dans le salon, au rez-de-chaussée. Elle se laissa tomber dans le fauteuil et fit voler une boule lumineuse au plafond avec sa baguette qu'elle laissa ensuite tomber dans les cousins.
Elle regarda la boule lumineuse puis tout ce qui composait le salon. Il y avait cette vieille armoire aux armoiries des Black et sur le mur de droite, la tapisserie complète - ou plutôt incomplète puisque Sirius et Andromeda s'y figurait pas - de la famille Black. Dora la regarda profondément, une envie dévorante de la brûler entièrement. Sirius le lui avait montré, plusieurs fois, et elle avait longuement regardé le trou noirci qui avait représenté sa mère à une époque. Elle avait encore du mal à avaler que, d'un côté, cette arbre généalogique était le sien. Cette constatation lui donnait à chaque fois des envies meurtrières, surtout contre sa tante évadé d'Azkaban.
Elle dévia le regard, dégoûté, et tomba sur le piano recouvert d'un tissu en satin qui avait perdu tout son éclat. Dora savait jouer du piano, sa mère le lui avait appris avant qu'elle ne parte étudier à Poudlard. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas posé ses doigts sur les touches d'un piano... alors son regard sur lui devint une envie pressante.
Qui dérangerait-elle ? Les chambres se situaient deux étages plus haut, elle ne craignait pas de réveiller qui que se soit, les murs étaient étanches. Maintenant qu'elle était là, éveillé et énervé...
Elle se leva et saisit le satin qu'elle enleva dans un nuage de poussière. Toussant, elle ouvrit la protection du piano, découvrant des touches d'un blanc relativement bien conservé. Elle sortit le tabouret qui se cachait sous la queue et s'y assit devant les sept octaves. Et elle se mit à jouer. D'abord timidement, se souvenant des bases, puis avec plus d'assurance. C'était comme se remettre au vélo après des années...
Cette pratique la détendu plus qu'elle ne se l'était imaginé. Elle avait l'impression que chaque doigt posé sur une touche, faisant résonner une note presque-parfaite, venait caresser sa peau, son ouïe. Ceci faisant jaillir une vague d'apaisement dans son être. Tonks comprit alors tout le sens de cette fameuse phrase "la musique adoucit les mœurs".
Puis après un temps indéfini, dans sa solitude, quelqu'un la rejoint. Elle sentit que ce n'était pas Sirius, et pourtant elle ne s'arrêta pas de jouer tranquillement une valse classique qu'elle avait appris il y a bien longtemps. Elle le sentit s'asseoir discrètement dans le fauteuil et la regarder profondément. Au moment où son regard dans son dos devint insoutenable, elle s'arrêta brutalement de jouer et se retourna vers lui...
Remus se tenait là, la mine fatigué, des rides sur le front et des cernes sous les yeux. Il semblait plus désespéré que jamais...
Dora ne le comprenait pas, elle aurait voulu savoir ce qui pouvait bien bourdonner dans sa tête, ce qu'il pensait d'elle, pourquoi il venait imposer sa présence dans la même pièce que la sienne à cette heure de la nuit... Lui aussi avait-il une insomnie ? Nymphadora saurait-elle jamais...
- Ne t'arrête pas, murmura-t-il soudainement sans lâcher le regard de Tonks qui s'était posé dans le sien. C'était très beau...
Dora se rendit compte qu'elle n'avait jamais vraiment inspecté ses yeux d'une profondeur inhabituel. La drôle couleur miel qu'ils dégageaient la perturba, et pourtant elle ne dévia pas ses propres yeux.
Ils restèrent ainsi pendant un long moment. Ils n'avaient pas besoin de rajouter des mots, des couches superficiel à ce qu'il se passait malgré la quasi-inexistence de leur relation durant ce dernier mois. Un fil semblait s'être tissé entre leurs regards, comme s'il allait rester solide toute une vie...
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Hey !
Petit chapitre suspendu dans le temps ! J'aurais bien voulu vous ajouter une de mes propres vidéos jouant du piano, histoire de mettre l'ambiance, mais malheureusement ce n'est pas encore possible sur Wattpad !
Sur cette note suspendu, je vous dit à demain pour un chapitre qui va se révéler... intense !
Vous rendez-vous compte, cela fait déjà deux semaines passés en confinement ! Que cela passe vite...
