III. 119

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Comme vous pouvez le voir, nous sommes tordus.
Ah oui, Quand nos regards se sont croisés
Je ne pouvais pas me contrôler
C'est un peu excitant
Un gros mwah à toi que je ne connais pas
Je sais que tu ne détestes pas ça
C'est si bon, laisse-moi t'avoir.
Tu es intéressant car tu me surprends toujours
Tu continues à me stimuler.
Hey, si tu rencontres des difficultés, n'hésites pas à appeler ton 119
Je ne suis pas une flamme facile à apprivoiser.
C'est vrai, nous sommes tordus
Mais j'aime ça comme ça.

Jisung arrangeait une dernière fois sa tenue, prenait les clefs de son appartement et partait, claquant sa porte

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Jisung arrangeait une dernière fois sa tenue, prenait les clefs de son appartement et partait, claquant sa porte. Les yeux rivés sur son téléphone, le sourire aux lèvres, il relisait une énième fois sa dernière conversation en date avec Chenle, avec qui la communication s'était intensifiée; toujours remplie d'intérêts, de jubilations et d'excitations de la part des deux garçons.

Chenle rougissait derrière son téléphone. Il tapait du pied d'excitement puis se levait vérifier pour la 5 ème fois en quelques minutes, si les manettes de la console sur laquelle Jisung et lui avaient tant échangés était chargées et prêtes à être utilisées. Il dansait dans son salon, préparant ce dernier pour la visite du cadet. Dans un crack plus sonore que les autres de ses dents sur un de ses snacks, il réalisait alors la situation dans laquelle il risquait d'accueillir celui qui occupait ses pensées.
Toujours en pyjama, l'odeur du jeune homme l'imprégnant bien qu'attirante n'était pas des plus flatteuse. Ayant passé la nuit à discuter au téléphone avec ses camarades - enfin surtout avec Jisung -, sous sa couette - plus là pour son confort que pour la chaleur, qui devenait de plus en plus contraignante -, sa transpiration avait eu raison du doux parfum de son assouplissant et de son savon citronnelle. Il décidait donc de se commander à manger et de se doucher pour faire passer le temps de livraison. Après tout, Jisung pourrait arriver n'importe quand d'après ce qu'ils avaient maladroitement prévu. Car oui, ils s'étaient entendus pour passer un peu de temps ensemble chez le plus âgé d'une facilité déconcertante, ce qui peut paraître pourtant un exploit en vu des agissements gênés de l'un vis-à-vis de l'autre.

Jisung s'ennuyait. Sa semaine de cours venait seulement de se terminer, mais il était sûr d'avoir de l'énergie à revendre. Il avait alors passé la soirée à discuter à Chenle, ne réalisant presque pas la force qu'il utilisait pour se concentrer sur son extension de la main et surtout pour ne pas fermer les yeux et louper un mot de la part de son nouveau camarade. Le lendemain matin, malgré ses yeux secs, un début de temps printanier l'enjoignit à se lever et à accueillir cette journée comme il se devait. En ce jour, il se sentait prêt à affronter n'importe quelle conjoncture et ne serait pas contre un peu de changements dans son début de weekend de routine. Continuant son échange de la veille, qui s'était interrompu suite à la trop grande fatigue de son interlocuteur chinois, ils en étaient venu à la même conclusion. S'ils s'ennuyaient tous deux de l'autre, passant des heures à communiquer par écrit, alors qu'ils sont vraisemblablement libres et prêts à se parler en face, pourquoi continuer à perdre leur temps derrière leurs écrans ? Après cette brève conclusion via différents vocaux, Jisung décrochait un appel de Chenle qui allait définitivement les mettre d'accord de vive voix et de la plus simple des façons :

"Jisung... Je m'ennuie. Pas toi? Bien sûr on pourrait travailler mais j'ai surtout envie de te parler. Ça te dirait pas de sortir? Prends ton temps, fais ce que tu as à faire chez toi, vraiment. Mais dès que tu es complètement libre, rejoins moi, d'accord?
- Tu veux aller quelque part en particulier?
- Non t'inquiète, c'est juste histoire d'enfin passer un peu de temps ensemble, on s'est pas vraiment revus depuis que tu m'as donné ton numéro...
- C'est vrai! En plus je te l'avais donné pour qu'on organise quelque chose pour que je puisse te remercier. Pas de soucis du coup, je me prépare et je passe te chercher. À de suite !"

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