8.

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Dans mon appartement, je jette mon perfecto sur le canapé et ne perd pas une minute pour filer sous la douche. L'eau chaude à le don de détendre mes muscles et de me faire soupirer d'aise.

Une fois sortie, j'enroule une serviette autour de ma taille et retourne en boitant dans la cuisine pour me prendre une bière dans le frigo.

En passant devant le miroir du salon, j'analyse un peu mon visage. Un méchant coquard orne déjà mon œil gauche et ma lèvre supérieure est fendue sur la droite. Il ne m'a pas loupé ce con !

Je reprend un gorgé de bière, quand soudain on sonne à la porte. Je fronce les sourcils, n'ayant aucune idée de qui cela peut bien être.
Je me dirige perplexe vers la porte et l'ouvre.

Ambre ? Dis-je surprise.

Cette dernière reste sans voix et je remarque, rapidement que ses yeux me détaillent. C'est alors que je me rappelle que je ne porte qu'une serviette autour de la taille.

Personnellement, ça ne me pose pas vraiment de problème, je n'ai jamais été quelqu'un de pudique mais vu la teinte enflammée des joues de la belle blonde, je pense que ce n'est pas son cas.

Oh... Euh... Attends rentre, je vais aller m'habiller...

Elle passe devant moi, je referme la porte et me dirige ensuite, vers la mezzanine pour aller enfiler un jogging et un t-shirt. De retour au rez-de-chaussée, Ambre m'attend au milieu de la pièce.

Arrivée à son niveau, je remarque rapidement une grosse rougeur sur sa pommette gauche. Je fronce les sourcils et approche, lentement ma main vers sa joue. La blond se crispe, immédiatement à mon touché.

Que s'est-il passé ?

Elle baisse la tête honteuse.

Il... Il m'a... Bégaye-t-elle difficilement.

Je comprend, tout de suite ce qu'elle essaye de me dire et ma mâchoire se serre. Je ne comprend pas pourquoi ça me touche autant, mais pourtant c'est le cas. Et puis, qu'il me frappe moi, je comprend mais elle, il n'avait aucun droit de la toucher. Elle n'a rien fait.

Je vais le buter ! Grognais-je en voulant me diriger vers la sortie.

Mais Ambre m'en empêche en posant une main sur mon torse.

N'y vas pas, s'il te plaît ! Je ne supporterai pas que tu sois blessée par ma faute... Me dit-elle d'un regard suppliant. Même si c'est déjà le cas visiblement... Rajoute-t-elle tristement en fixant mon coquard et ma lèvre.

J'acquiesce simplement en soufflant puis subitement, Ambre éclate en sanglot dans mes bras.

Déstabilisée par son geste, je reste interdite un moment avant de venir caresser, délicatement son dos pour tenter de la calmer. Mais rien à faire ses larmes continuent de mouiller mon t-shirt.

Doucement, je m'écarte et prend son menton entre mes doigts pour le relever. J'essuie ses larmes de mon pouce.

Calme toi, tout va bien... Tu es en sécurité, ici... Dis-je doucement, en lui offrant un sourire tendre et rassurant.

Elle me fixe, un instant de son regard triste et je remarque qu'elle se mord la lèvre inférieure et que ses yeux voyagent entre les miens et mes lèvres.

Et sans m'y attendre, ses lèvres se posent sur les miennes.

Il me faut un moment avant de réaliser ce qu'y est entrain de se passer et mes lèvres restent immobiles quelques secondes, avant de véritablement se mettre à bouger contre celles d'Ambre.

Son corps se colle au mien et je laisse mes mains glisser dans le creux de ses reins, tandis que les siennes viennent s'emmêler dans mes cheveux.

Le baiser est timide mais tendre et je ressens une certaine nécessité chez la blonde, comme si ce baiser lui était vital.

J'avoue que j'aurai pu l'embrasser pendant des heures. Mais soudain, je prend conscience de la situation dans laquelle nous nous trouvons et Jon me vient à l'esprit.

Ambre, attends... Soufflais-je en me détachant de ses lèvres.

D'abord, un peu surprise que j'ai mis fin à notre échange, elle baisse, ensuite le regard tristement.

Je... Je ne te plais pas, c'est ça ? Me dit-elle d'une petite voix.

Non, je... C'est juste que... Tu es avec Jon et...

Elle me regarde avec de grands yeux tristes et mon cœur fond, instantanément. Je me masse, vivement les tempes et souffle de frustration.

J'ai vraiment un don pour m'attirer des problèmes, moi !

Puis finalement, je ramène mon attention sur elle et nos regards se croisent.

Et puis, merde ! Abdiquais-je.

Je me jette avec urgence sur ses lèvres et elle ne met pas longtemps avant de répondre à mon baiser. Je peux même percevoir son sourire à travers celui-ci.

Serpent Vénéneux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant