5.

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Quinze heures tapantes, je dépose d'abord Ambre au début de la rue pour qu'elle rejoigne la banque seule. Pour l'opération, elle porte une perruque brune. Après que cette dernière soit entrée, j'avance le fourgon devant l'entrée.

Cinq minutes plus tard, les gars à l'arrière enfilent leurs bonnets, mettent leur foulard et sortent du véhicule. Une fois qu'ils sont dans la banque, Imyko lance le brouilleur pour retarder l'appel chez les flics.

Ensuite, je déplace encore une fois le fourgon dans une ruelle qui donne sur la sortie de secours du bâtiment par laquelle ils doivent ressortir.

Plus les minutes passent et plus mon cœur tape dans ma poitrine, j'ai un mauvais pressentiment. Je le sens pas du tout. Imyko, quant à elle, elle est prise par son ordinateur et ne semble pas trop s'inquiéter.

Temps ? Demandais-je nerveusement.

Douze.

Je souffle et ne peux m'empêcher de fixer la sortie. Et après, ce qui me semble être une éternité, j'aperçois enfin trois silhouettes noires sortir et se précipiter vers la voiture.

Démarre, démarre ! Me hurle Otto.

Mais rapidement, je prend conscience que Ambre n'est pas là.

Attends ! Elle est où Ambre ?

Laisse tomber, ils l'ont chopée ! Me dis Jon.

Mon sang ne fait qu'un tour. Putain, je le savais. Et ils l'ont laissé là-bas. Mais quel bande d'abruti.

Léo, ton arme ! Lui ordonnais-je, en colère.

Putain, Sky !

Ton arme, Léo ! Maintenant !

Hors de question, tu vas te faire buter ! Hurle-t-il.

Je vois la panique dans son regard. Bon tant pis pour l'arme, je vais me débrouiller avec ce que j'ai. Je remonte mon foulard sur mon nez et ouvre ma portière.

Skylar, qu'est-ce que tu fous ?! S'écrie Jon.

Ce que vous n'avez pas été capable de faire ! Dis-je froidement. Maintenant, cassez vous ! Je me débrouillerais ! Rajoutais-je en claquant la portière de la voiture.

J'entends vaguement Jon jurer à l'intérieur de la voiture, puis le fourgon démarre en trombe.

Ensuite, avec une détermination sans faille, je sors mon arme et me précipite vers la porte pour pénètre dans la banque. Je me retrouve dans un couloir étroit. Je reste sur mes gardes, mon arme à la main et évalue la situation.

Rien à signaler pour le moment. Sur ma gauche se trouve une première porte, je l'ouvre mais rien. Je continue mon avancée, quand soudain un vigile apparaît devant moi.

Tout d'abord surprît, il ne réagit pas mais finalement, je le vois tenter de sortir son arme. Je le prend de cours et lui tire une balle dans l'épaule.

L'homme en léger surpoids, hurle de douleur et s'effondre au sol. Ayant probablement alertée les autres personnes présentes avec ce coup de feu, je prend la décision de presser le pas.

J'avance rapidement dans le couloir et tombe sur une deuxième porte, je l'ouvre à la volée et c'est ainsi que je découvre Ambre, assise sur une chaise et menottée à un radiateur, le visage baigné de larmes. Lorsqu'elle relève les yeux vers moi à cause du bruit, je peux voir son étonnement.

Sky ?! Fronce-t-elle les sourcils.

Je baisse mon foulard et lui sourit. Ensuite, je viens m'agenouiller, rapidement devant elle et tente de défaire ces menottes mais impossible. Je réfléchis quelques instants, quand me viens une idée.

Ambre, j'ai besoin que tu tendes la chaîne des menottes et que tu tournes la tête !

Mais... Mais pourquoi ? Me dit-elle paniquée.

Pose pas de question, s'il te plaît !

Elle acquiesce faiblement et s'exécute. Je tend mon Glock et viens viser les maillons des menottes. Je prend une grande inspiration et viens appuyer sur la détente. Le coup part.

Un bruit métallique résonne dans la pièce et la chaine saute. Libérée, Ambre vient se jeter dans mes bras et me remercie d'une voix tremblante. Mais soudain, je l'a sens se crisper contre moi.

Sky, attention !

Je me retourne brusquement et me rend compte qu'un second vigile se tient devant nous. Je relève mon arme mais malheureusement, il est plus rapide que moi et tire le premier.

Je hurle de douleur et vient poser une main sur ma cuisse. Putain, ça fait un mal de chien. Ambre à mes côtés, ne retiens pas un cri de terreur.

Malgré la douleur, j'arrive finalement à relever mon flingue et lui tirer à mon tour dans l'abdomen. L'homme s'écroule et je viens à nouveau appuyer sur ma cuisse. Je jette un regard à la blonde et je peux voir qu'elle est paniquée.

Il faut vraiment qu'on sortent d'ici et vite. J'enlève, rapidement mon foulard et viens l'enrouler autour du trou béant dans ma cuisse.

Ensuite, j'entend des sirènes résonner à l'extérieur. Et merde ! Bon il faut qu'on sorte de là. J'attrape vivement la main d'Ambre et la traine hors du bureau. Je vérifie les alentours et je suis soulagée de ne voir personne.

Nous empruntons le couloir en sens inverse et nous pressons de rejoindre la sortie. Ma jambe me fait souffrir mais j'essaye de faire abstraction pour le moment.

Arrivée dans la ruelle, je réfléchis à une solution. N'ayant rien comme option pour le moment, je prend juste l'initiative de nous éloigner des sirènes dans un premier temps.

Ambre se contente de me suivre sans broncher, elle est complètement absente depuis l'échange de coups de feu dans le bureau.

Serpent Vénéneux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant