La rencontre

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Il est 6h30. Mon réveille n'avait pas sonnée si tôt depuis longtemps. C'était quand la dernière fois ? Il y a deux mois non ? Quand j'ai passée les épreuves anticipés de français et d'histoire-géographie. Quel stress ! C'était enfin finis, mais le stress revient rapidement quand je pense au baccalauréat. Je lève les yeux, étalée sur mon lit, fixant le plafond en me rappelant cette été. Une folie. J'ai tellement profitée, entre les soirées improvisée, les après-midis avec mes meilleurs potes et boire et fumée sans m'arrêter. J'ai eu la chance de voyager aussi avec mes parents : bronzage à la plage et découverte de l'Espagne avec mes mères. À 17 ans, n'importe quels adolescents voudrait passer son été à profiter. Mais toute les bonnes choses ont une fin, me dis-je en regardant mon téléphone, bondé de messages de mes potes qui me demandent quand vais-je arriver au lycée. Il est temps d'y retourner, ça y est. C'est l'heure. J'enfile mon nouveau polo noir, un jean bleu et des converses. Les cheveux bruns lisses et un léger maquillage, je suis prête pour aller au lycée. Avec confiance, je me dirige vers mon bus, après avoir saluée rapidement mes deux mères, et mangée une barre céréale. A l'arrêt de bus, je croise Ugo, mon meilleur ami depuis qu'on a 10 ans :

« - Dit donc, tu t'es fait belle.
   - Merci ! Toi aussi.
   - Oh, c'est qu'une chemise * rire *.
   - Tu as hâte de retourner au lycée toi ?
   - Ça m'a manquer un peu, au bout d'un moment. Enfin presque tout sauf...
   - Madame Blaise ?
   - * rire * Oui voilà. C'est un cas cette meuf.
   - Oh moi elle me laisse au fond de la salle dessiner, ça me va très bien * sourire *. »

Madame Blaise, c'était notre professeur de mathématiques l'année dernière à nous deux. Et pourtant, nous ne sommes pas dans la même classe. Dans notre lycée, on est séparés en deux filières : les technologiques, appeler STI, et les scientifiques, appeler S. J'ai rejoins les STI l'année dernière, pendant qu'Ugo a rejoint les S. On a été séparés dans deux mondes complètement différents, mais on a réussie à continuer à se parler malgré tout. J'ai connu une belle bande de STI, qui sont mes meilleurs potes. On a une réputation de " branleurs ", et beaucoup ne prouvent pas le contraire. Je suis bien la seule a être en STI et avoir un comportement de S, qui ont comme réputation d'être des " intellos ", bosseur et sérieux. C'est ce que tout le monde pense, mais Ugo fait plus de soirée que moi, malgré que je fasse partie d'une bande de fêtards. Pour cette nouvelle année, notre dernière année, mes potes on prévu beaucoup de soirée pour les 18 ans de... eh bien.... tout le monde. Ça va en faire des soirées, à gérer, en même temps de gérer le baccalauréat. Quel idée. Le bus arrive, j'ai a peine eu le temps d'écouter ma playlist. Ugo descend, fou de joie de rejoindre sa bande. La mienne m'attend à la porte du bus, et à leurs grande habitude, il se mette à crier : ils n'ont pas l'habitude de le voir bien habiller et bien maquiller. J'avais annoncée sur les réseaux sociaux mes résolutions pour la rentrer 2019 : prendre soin de moi, améliorer mes notes et... faire encore plus de fêtes. Ma belle bande au complet, on se dirige au porte du lycée : Il y a Elisa, ma meilleure amie depuis un an. Daniel, son copain et aussi celui qui a le moins de chance. Orane, la belle célibataire bien formée qui assume pleinement son surpoids, mais qui subis des moqueries... Paul, l'intello du groupe, mais surtout un sacrée charo, dragueur, on va pas se mentir. Luka, l'un de mes meilleurs amis, depuis nos 3 ans. Jordan, alias le fou, celui qui finis toujours bourrée a chaque soirée. Kevin, celui avec qui j'ai fêter mes 17 ans et avec qui je vais faire mes 18 ans. Julian, mon cousin du côté de mon père qui est partie a mes 6 ans. Et encore beaucoup d'autres, mais je ne site pour l'instant que ceux qui sont vraiment important pour moi. On se dirige tous au bâtiment STI, là où l'on trouve les salles informatiques, les ateliers. Les S eux, sont souvent vers les salles d'SVT, de physique et de maths. Les maths... Rahh, rien que de penser ce mot, j'en ai mal à la tête. Avec madame Blaise, elle était évidement ma prof principale, quel blague ! Et petite particularité de ce lycée, lorsque l'ont choisit une filière pour la 1ere et la terminale, on garde la même classe, et les mêmes professeurs. Elle ne m'a jamais vraiment dérangée plus que ça. Seulement, tout les lycéens se plaignent qu'ils n'arrivent pas à travailler avec elle. Moi je n'ai pas me plaindre, je l'avoue très clairement, je ne fais rien du tout en math. je n'y arrive pas, et j'ai abandonné dès la 2nd. 4/20, 5/20, j'ai eu ma dose, j'ai compris que cette matière n'étais pas faite pour moi. Merci. Mais cette année est mon année, je le sens. J'espère que pleins de bonne choses m'arriveront, et rien ne viendra m'empêcher d'avoir mon baccalauréat, et que je pourrais rentrer dans une école de Design et d'Art, comme j'en rêve.
La sonnerie retentit, après les retrouvailles. Il y a 2 classes de STI, et dans la mienne, il n'y a que Jordan, Paul et Luka. On se dirige tout les quatres vers les salles de math, au deuxième étages, a cotée du parking et de la vie scolaire. Je suis un peu stressée, cette année est à la fois effrayante et excitante. J'ai hâte ! Mais en même temps j'ai peur... Toute la classe est là, je retrouve mes quelques potes de la classe, je ne m'entend pas avec tout le monde. Je revois Mathilde, une fille avec qui je travaille en cours, et avec qui je m'entend très bien. La salle est déjà ouverte mais aucun prof. On se permet de rentrer et on attend madame Blaise. Luka et moi récupéreront notre place au fond de la salle. Je pourrais ainsi continuer à dessiner, et lui pourra continuer à... à rien faire : il a 15 de moyenne en ne faisant rien, et j'en ai a peine 10 en travaillant dans toute les matières, sauf les maths évidement. C'est un peu rageant. Je vais pas vous mentir. 1 minutes, 2 minutes. Puis un homme rentre dans la salle, et ferme la porte. Je regarde Luka, et on ne comprend pas ce qu'il se passe.
Tout mes camarades se regardent et discutent dans le dos de cette homme, qui d'un seul coup, attrape un stylo, écrit au tableau et se met à parler :

« - Bonjour à tous, je suis monsieur Maistre, votre nouveau professeur de mathématiques et votre professeur principal. Votre professeur Madame Blaise a changée de lycée, je la remplace donc. Des questions ? »

J'étais choquée, et j'avais compris que l'année commençait vraiment mal. Qu'est-ce qu'il va faire ce prof si je dessine ? Si je ne fais rien ? Il est intrigant. Il a un regard noir, effrayant et profond. Aucuns élèves osent dire un seul mot, alors que je peux vous dire que les STI sont bavards, mais là non... Il est droit, strict, et ne rigole pas, ne sourit pas. Personne n'a de question, qu'il commence déjà à nous parler du chapitre 1, j'essaye discrètement de discuter avec Luka :

« - C'est une blague...
   - Madame Blaise va me manquer.
   - Mais elle aurait pu nous prévenir, maintenant on doit se taper lui avec sa... »

Malheureusement, j'ai jamais été très discrète. Il fallait que sa tombe sur moi. Le prof se retourne d'un coup, et me fixe. Très froidement. Il a compris que j'ai parlée, et j'ai compris qu'il allait me faire passer un sale quart-d'heure :

« - Vous vous appelez comment ?
    - Melanie.
    - Non non, votre nom.
    - Ah... Euh... Zadel.
    - Très bien Mademoiselle Zadel, pourquoi vous discutez ?
    - Pour... Pour rien.
    - Vous êtes sur ?
    - Oui.
    - Vous n'avez rien à dire à toute votre classe ? Vous voulez venir le dire au tableau ?
   - ....
   - Bien, si Mademoiselle Zadel n'a plus rien à dire. On peut reprendre le cours. Ouvrez vos cahiers, chapitre 1. »

Je suis choquée, effrayée. Luka me regarde et rigole à côté de moi, pendant que les autres ricanent. La honte, lui et moi on va pas bien s'entendre. C'est sur.
L'heure se finis, lentement malheureusement. Je pensais qu'il m'avait dans le viseur, mais il ne m'a plus fixer de l'heure et même en sortant de la salle. Il ignore chaque élève, comme si il était " supérieur " à nous. Mais quel blague. C'est quoi ce prof excentrique et bizarre.

L'heure d'après, on est allée en philosophie, découvrir cette nouvelle matière qui s'ajoute à notre emplois du temps, que nous avons découvert dans l'après-midi. Ça craint. On finis toujours tard, et en plus, on a deux heures de maths d'affilée... Mais quel blague sérieux !
La journée se termine, je suis épuisée, j'avais oubliée à quel point le lycée peut être fatiguant. Quand je rentre enfin chez moi, l'une de mes mères est là, avec ma tante, du côté de mon père. Il est partie du jour en lendemain. Laissant ma mère avec une fille de 6 ans. Elle a heureusement rapidement trouvée l'amour : ma deuxième mère qui m'a adopter a mes 10 ans. Je hais cette homme plus que tout au monde. Je peux encore comprendre, que lorsque votre femme vous dit qu'elle vous quitte pour une autre femme, vous pouvez ne pas comprendre, le prendre mal. Mais au point d'abandonner sa fille ? Je crois pas non. Pour moi, depuis toujours, je fais comme si je n'avais pas de père. C'est un manque, et cela fait que des fois, quand j'aurais besoin d'un père pour parler, je me retrouve seule face à moi même.
Je rentre, épuisée. Ma tante m'adresse à peine la parole. Comme d'habitude, et mes mères ne sont pas du genre à se mêler de mes affaires au lycée. Du moment que je leurs ramène des bonnes notes, et encore. Je m'endors, épuisée, en fixant le plafond. Et je pense à ce prof. Si mon année se complique a cause de lui... Et si... Non, tout iras bien. Enfin... Je ne sais même pas. Bordel. L'été me manque déjà.

Rien de plus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant