Rien de plus

Mademoiselle Zadel

Au bout d'un mois, ma vie au lycée est devenu un calvaire. Je n'exagère pas. Notre prof de projet commence à nous dire qu'on sera en retard pour le bac. Notre prof de physique nous met des devoirs encore et encore...
Et par dessus tout, les maths. Bordel, je ne peux plus dessiner ! J'ai essayée une fois. La deuxième heure, le lendemain de la rentrer. Je me disais que, dans le pire des cas, il m'engueulerait. Mais non. Je l'ai sous-estimé. Il a attrapée mon dessin et la montrer à toute la classe. Et l'a accrochée au tableau. Merci monsieur. Maintenant les élèves ricanent à chaque fois que vous prononcer la phrase « mademoiselle Zadel ». C'est le SEUL prof, le SEUL, à nous appeler par nos noms de famille et à nous vouvoyer. Il n'est pas drôle, mais pourtant, il m'intrigue. Je ne sais pas pourquoi. J'en ai aucune idée. J'ai bien sûr pu récupérer mon dessin, qu'il a glisser dans notre premier DS, ou j'ai récoltée un jolie 4/20. Il était étonné. Mais c'est la dernière fois qu'il verras une note aussi basse de ma part. Plus les jours passaient, et plus il faisait tout pour que je m'intéresse au math. Il m'interrogeait, me faisait passer au tableau. Mais sans rien de plus, toujours sérieusement. Je me disais peux être qu'il fait des différences avec moi, parce que je suis nulle. Mais non. Il le fait avec tout le monde. Pendant un mois, mes notes n'ont fait que chuter. Malgré tout ça, je reste motivée. Mes amis sont là pour moi. On a reprit notre place au foyer, près de la télé. On a ramener la play comme l'année d'avant. Bref. Que du plaisir. Pendant que les S eux, squatte toute la permanence pour bosser à chaque heure de libre. Amusez-vous bien. Pendant qu'on joue et qu'on discute. Ugo a découvert Maistre aussi. On est d'accord sur deux choses : il est chelou, et casse-couilles.
Aujourd'hui, on est le 5 octobre. On connaît enfin notre emplois du temps par cœur. Et on va récupérer notre deuxième DS de math de l'année. J'arrive au lycée ce matin là , avec une partie de ma classe : Paul, Jordan et Luka. On se dirige vers la salle de math. Première heure la journée. Et on aura encore math à la dernier heure. Je stresse. J'ai peur de voir ma note. Alors qu'on marche dehors, on aperçoit une MBW sportive dans le parking :

« - Wouah, quel prof a les moyen de se payer ça ?
   - Ça doit être un cadeau de famille * rire * aucun prof peut se payer ça.
   - Attend, dis-je en regardant près de la voiture. C'est pas... M.Maistre ?
   - Tu le vois partout en se moment toi tu... tu as raison putain.
   - Ah ouais. Pour combien tu vas le voir Melanie?Me dis Jordan en rigolant.
   - Quoi ? Tu te fou de moi ?
   - Non. Tu es obsédés par lui depuis des semaines, tu ne parles que de lui.
    - Il m'intrigue, c'est le seul prof qui... qui me fixe comme ça.
    - T'as une touche.
    - Dit pas n'importe quoi Luka, il a 40 piges, j'en ai 17.
    - C'est vrai. Et bientôt 18 !! »

C'est vrai que je suis bientôt adulte. Il me reste quelque mois pour profiter. Je ne sais pas vraiment la différence entre avoir 18 ans et 17 ans au lycée, mais je sais qu'en dehors, ça change beaucoup. La sonnerie retentit. Pour la 1000eme fois depuis que je suis venu au monde. Maistre est toujours près de sa voiture. Les autres rentre, et moi je continue a le fixer. Je comprend pourquoi il arrive toujours en retard. Il est en train de... fumer... ou de manger quelque chose. Il est bizarre.
J'arrive en haut avec les autres. Juste devant Maistre, que j'avais pas vu. Paul me regarde en rigolant, il croit que je suis amoureuse de lui. Alors que bah... c'est un prof quoi. Si je m'intéresse tant à lui, c'est parce qu'il est nouveau. J'imagine...
Je me met tout devant dans le rang, pour dire bonjour à Mathilde. Et je m'étale contre le mur, désespéré : je sais que j'ai foiré mon DS. M.Maistre me regarde. Je le regarde. Il ouvre la porte en même temps, et pendant qu'il cherche la bonne clé, il me pose une question :

« - Bonjour.
   - Bonjour.
    - Vous allez bien ? Vous êtes malades mademoiselle Zadel?
    - Non.
    - Ah.
    - C'est à cause du DS.
    - Ah... Il ne faut pas stresser pour ça. Entrer. »