Contrôle surprise

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J'ai profité de ce week-end pour me reposer. Mais je n'ai pas complètement profiter. Maistre ne m'a pas envoyer de message. Je fixais mon téléphone toute les minutes en me répétant « est-ce que je lui envoie un message ? » dans ma tête.
Je ne sais pas ce qu'il a fait du week-end. Je pense qu'il m'en veut beaucoup. Je ne sais pas comment lui prouver que non, je ne lui parle pas pour obtenir des choses de lui parce qu'il est prof...

Lundi, 8h00. Je passe avec Luka, Paul et Jordan devant la voiture du prof. Paul s'arrête et m'attrape par le bras pour le parler :

« - Mélanie.
   - T'es obligé de me prendre le bras à chaque fois ?
   - Tu... Tu parles encore avec le prof ?
   - Je ne sais pas trop.
   - Écoute. Cela devient dangereux. Édouard m'a dit qu'il avait des doutes par message. Je l'ai convaincu du contraire mais...
   - T'en fais pas. Je me débrouille.
   - Fais attention. Si ça s'apprend, je sais pas si tu arriveras à gérer une telle réputation.
   - Depuis que je lui parle, j'en ai plus rien a foutre de la réputation tu sais... »

On attend devant la salle de math, mais Maistre n'est toujours pas là. Pourtant sa voiture est là. Je me permet de lui envoyer un message discrètement, mais il ne répond pas. Au bout de 10 minutes, la classe commence à partir, et moi je reste devant la salle : il n'est jamais en retard, encore moins absent...
Maistre arrive d'un coup à l'entrée du couloir et se dépêche d'ouvrir la salle, sans dire un mot. Les élèves rentrent donc, tous déçu, car quand un prof est pas là, on peut aller en ville, ou en permanence, ou au foyer.

Je suis soulagée de le voir, je n'ai pas eu de nouvelles de tout le week-end. Je ne sais pas ce qu'il a. On s'installe et il prend la parole :

« - J'ai corrigée vos DS. Il y a de très bonnes copies, et d'autres sont décevantes. »

Moi qui était déjà mal, là je l'étais encore plus. Maistre distribue à tout le monde leurs copies. Au fond de la salle, sur la table, j'attend impatiemment la mienne, et je stress. Luka voit que je suis mal, j'ai le regard fixé sur Maistre. Quand nos regard se croise, je regarde ailleurs. Je suis intimidé par lui, comme au début.

Il donne à Luka sa copie, qui a eu un 18/20, dans le regarder. Luka est fou de joie, pendant que je stress à l'idée d'avoir la mienne.

Maistre se replace à son bureau et commence le cours : je n'ai pas eu ma copie. Je regarde Luka et je ne comprend pas. Je décide de levée la main, il me regarde, je le regarde, et il m'interroge :

« - Mademoiselle Zadel ?
   - Je n'ai pas eu ma copie.
   - Ah, oui. Je l'ai oublié. Je vous la rendrais demain.
   - D'accord... »

L'heure se termine, les élèves sortent pour aller en physique-chimie. Je vois Maistre, je m'approche de lui. Il me fixe, je ne sais pas ce qu'il a :

« - Monsieur... Je...
    * les élèves se retournent pour voir ce que je fais avec Maistre *
   - Mademoiselle Zadel ? Vous avez quelque chose à me dire ?
   - * les élèves s'en vont *
   - Mademoiselle Zadel ?
   - Je... J'ai besoin de vous.
   - * Maistre me regarde *
   - Je ne vous utilise pas. La première fois que je vous ai vu, j'avais peur de vous. J'étais intimidée par vous. Je pensiez que vous étiez un prof très sévère. Mais vous êtes la personne la plus... vous êtes celui qui me comprend le plus. Je ne sais pas ce que je ressens, car je n'ai pas tout connu dans ma vie. Mais je suis sûr d'une chose. J'ai besoin de vous dans ma vie, je ne sais pas de quel façon, mais j'ai besoin de vous. Je n'ai jamais eu de père, peut être que c'est ce genre de sentiment que je ressens. Et que j'ai envie de ressentir ce genre de sentiment monsieur.
  - Mélanie...
  - Je suis désolée si vous avez cru que je me servais de vous. C'était pour moi les seuls moyens de vous parler. Car comme vous le dites depuis le début, personne ne doit être au courant pour nos cours particuliers. Mais aussi pour cette relation qu'on entretien...
   - Je suis content que vous me disiez enfin tout cela.
- Vraiment ? Vous ne m'en voulez pas ?
- Mademoiselle... Mélanie... Sachez que ce que vous ressentez, tout ceci est réciproque. Et comme vous l'avez dit : on doit garder cela secret. Mais je vous avouerais que j'ai eu peur que vous l'utilisiez.
- Jamais. Je sais que vous avez souffert auparavant.
- Je suis ravie de l'entendre.
- Je suis encore désolée monsieur.
- J'ai une surprise pour vous. On fêtera ça demain soir chez moi, si vous êtes d'accord pour revenir chez moi.
   - Pardon ?
   - Tenez.
   * Maistre me tend ma copie *
  - C'est mon contrôle ?
  - Oui.
  - J'ai eu...
  - Oui. Vous avez eu...
  - 15... 15 ? 15 ! J'ai réussie à avoir une note au dessus de 10 !?
  - Félicitations. Je savais que vous pouviez le faire. Écoutez, demain soir je n'ai rien de prévu, vous avez qu'à dire à vos mères que vous passez la soirée chez une amie de la classe, sauf si vous ne voulez pas évidemment mentir à vos mères, ou simplement venir...
- Si si. Je veux ! Je leurs dirais que je passe la nuit chez Luka, il me couvrira.
- Vos mères vous laisse dormir chez des garçons ?
- Oui, pourquoi ?
- Pour rien *rire*.
- Ah je vois *rire*, si vous voulez savoir, je m'intéresse pas vraiment au garçon.
- Vous êtes plutôt fille ?
- Quoi ? Ah non, juste que je me dis que les études c'est plus important, et les histoires d'amours ça apportent pleins de soucis. Les garçons apportent des soucis *rire*.
- Vous avez bien raison. Donc demain soir, en sortant de votre dernière heure de cours, vous viendrez sur le parking et on ira chez moi. Cela vous convient ?
- Cela me convient parfaitement *sourit*.
- On fêtera ça, après tout, si je vous aide depuis le début c'était pour ça, et vous avez enfin réussie.
- Oui. Merci énormément. C'est grâce à vous. »

Rien de plus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant