Les jumeaux Lamb

Chapitre XIII

J'étais au milieu de l'immense arène. Les gens dans les gradins criaient, hurlaient, sifflaient. C'était extrèmement grand. J'entendais une voix qui me semblait familière crier mon nom. Je chercher la personne qui m'interpellais du regard, et mes yeux s'arrêtèrent sur Max. Il était retenu par des gardes, qui l'empêchaient d'entrer au centre de l'arène, où moi-même je me situais. Je ne parvenais pas à entendre se qu'il tentait de me dire, à cause des hurlements de la foule qui semblait déchaînée. Je me concentra pour me focaliser uniquement sur sa voix."Swan !" "Ne faites pas ça, Swan !" "Swan !". Je fronçais mes sourcils. Il avait l'air inquiet, mais il avait aussi l'air d'avoir... peur ? Une voix retentit dans un haut-parleur, ce qui attira mon attention.

- Bonjour à toutes et à tous, et bienvenu dans notre Grand Concours des Clans annuel ! Aujourd'hui est un grand jour, nous avons ici présents, au milieu de cette arène, une Taser et un Otal. Et ils ne sont pas là pour s'affronter, mais bel et bien pour faire équipe ! Je tournais ma tête sur ma gauche, et je voyais Matthieu. Il avait le regard neutre parcourant les gradins des yeux, et une expression qui m'étais impossible à déchiffrer. Ils enfreingnent les lois devant nous, en combattant ensembles deux loups qu'ils ont auparavant désignés. Mesdames et messieurs, faites un tonnerre d'applaudissements pour Lucia et Titouan ! Termina le présentateur, avec une voix enjouée. Les deux désignés entrèrent dans l'arène, les spectateurs criaient de nouveau.

La fille, Lucia, me regardait de manière hautaine, avec un sourire au coin des lèvres. Elle se tenait en face de nous, aux côtés de son coéquipié Titouan, qui avait l'air de provoquer Matthieu par des gestes.

- Les présentations ont l'air d'être faites, alors maintenant, que le combat... commence ! Cria le présentateur dans son microphone. Une sorte de sonnerie retentie.

Je me révélle en sursaut. J'essaie de me sortir de mon rêve alors que le reveil continue de sonner. Ce rêve était vraiment étrange, comme réel. Je sors de mes pensées en donnant un coup sur mon réveil pour stopper sa sonnerie insupportable. Il tombe par terre sous le choc. Je lâche un juron mais laisse tout de même le réveil à terre, il ne tombera pas plus bas, au moins. J'attrape mon téléphone qui était posé sur ma table de chevet. On est vendredi aujourd'hui, et c'est normalement ce soir qu'on doit aller dîner chez Matthieu et sa grand-mère. La mienne ne m'a toujours rien dit à ce propos, je vais donc ne pas en parler, et attendre qu'elle aborde le sujet elle-même. Si elle ne le fait pas, c'est peut être qu'elle à finalement décidé que nous n'iront pas.

Après m'être habillée bien chaudement, et avoir fait ma toilette, je descends les escaliers rapidement pour ne pas être en retard, tandis que j'entreprends en même temps de me faire un chignon. En bas des escaliers, je m'arrête devant le miroir sur le mur du salon, pour pouvoir déterminer de quoi j'ai l'air. Mon chignon est quelques peu négligé, et le peu de maquillage que j'ai appliqué ce matin suffit à dissimuler mes traits faciaux fatigués.

Je poursuis mon chemin jusqu'à la cuisine. Je me prépare un chocolat chaud, et je jette en même temps un coup d'œil à l'heure sur la pendule. Il me reste dix minutes, avant de décoller de la maison pour aller prendre mon bus habituel. Ma grand mère fait son apparition dans la cuisine, alors que je buvais les dernières gorgées de mon chocolat chaud.

- Hum, chérie ? Elle s'approche de moi pour déposer un baiser sur ma joue, puis elle apporte les bûches de bois qu'elle venait d'aller chercher du jardin, dans un panier en osier près de la cheminée dans le grand salon.

- Oui ? Je lui répond d'un air détaché, pendant que je rangeais mon mug dans le lave-vaisselle.

- Tu as quelque chose de prévu pour ce soir ? Demande-t-elle en revenant dans la cuisine.