𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐

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Update surprise ! (Pour vous occuper durant cette période de confinement...)
Voilà donc la suite de l'histoire ! Si vous trouver un passage de ce chapitre étrange, c'est parce que je me suis testé à "l'écriture blanche". C'est un peu spécial mais j'étais influencé par ma lecture du moment (L'Étranger  d'Albert Camus)

Sur ce, bonne lecture !

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Ses yeux apeurés me firent croire à sa fuite, mais sa légère, douce, et minuscule petite main glissa sur mes doigts pour venir saisir la mienne. Et alors qu'il se levait en même temps que mon coeur, les gens applaudirent pour l'encourager. 

Je n'en croyais pas mes yeux et pourtant, voilà qu'on descendait les marches tous les deux, main dans la main, avec pour sa part un sourire ravissant et pour moi une tête idiote et surprise. Me rendant compte que je devais sûrement avoir l'air ridicule, je refermais ma bouche et abordais un léger sourire fier avant de reprendre le cadre au niveau de mes bras et épaule, passant mon bras droit sous le sien pour aller rejoindre son omoplate. Quand à sa main autrefois dans la mienne, elle me gravit jusqu'au milieu de mon avant-bras, alors que nos mains gauches se rejoignaient pour former le cadre final.

Nos yeux s'echangèrent un regard complice avant que nous ne valsions harmonieusement sous le rythme de la musique qui ne s'était pas arrêtée depuis tout à l'heure. Si je n'étais pas extrêmement concentré, je dirais que c'était un moment absolument merveilleux. Ses iris sûrement dotées de lentilles bleues opales sondaient les miennes qui étaient appliquées sur nos pas. Son sourire dont les dents éclataient me faisait perdre la tête, si bien que j'eus peur de nombreuses fois de lui marcher sur le pied. Son petit rire étouffé lorsque je faisais un petit cafouillage durant un tissage basique ou un chassé progressif. Tout simplement adorable. Si bien que je fus surpris à la fin quand la musique s'arrêtait et que la foule applaudissait avec obligeance. 

Son regard malin et heureux ne me quittait pas alors que nos corps eux, se séparaient pour se saluer mutuellement avant que les autres ne commencent à venir danser sur la mélodie qui avait repris. Nous fûmes séparés par le noir du monde, le Prince étant sollicité et approché un peu partout. Sans que je ne comprenne comment, je m'étais retrouvé près des tables, et loin de lui.

Je soupirais, l'instant avait semblé être trop court et maintenant, je n'avais que mes souvenirs pour passer encore du temps avec lui.

" - Hé Jungkook, je vais finir par t'assassiner si tu continues à faire tant d'effet au Prince !" Me lançait une voix familière de derrière moi.

Je me retournais face à la belle brunette qui me fit un grand sourire en me félicitant pour notre danse. Je n'ai pas parlé, parce que je n'avais rien à dire. J'étais un peu perdu. C'est vrai que je ne savais plus vraiment comment réagir à ce que je venais de vivre. Je n'avais jamais vécu cela en fait. Même avec Taehyung.

Je choisis de me rendre au buffet autour des tables, parce que j'avais un peu faim. Finalement, je n'ai pas beaucoup mangé, et me suis contenté d'avaler les quelques petits fours qui se trouvaient dans l'une des assiettes. Le pire, c'est que je n'aimais même pas ça. Mais j'ai quand même mangé, parce que l'on me demandait tout le temps si c'était bon, et je me voyais mal leur dire que je n'aimais pas ça. J'étais perdu. Ces petits fours ne voulaient rien dire. Je ne les comprenais pas. Je voulais les comprendre pourtant. Alors je suis resté là, je ne sais combien de temps, pour les regarder, songeant à mes moments de flottement. Au fond, c'était peut-être moi que j'essayais de comprendre à cet instant. Parce que j'ai juste regarder ces petits fours jusqu'à ce qu'ils ne disparaissent en réfléchissant sur ma personne.

Quand la dernière miette fut partie, mon corps se tournait immédiatement vers le Prince, comme un aimant, mais ce dernier semblait en pleine et passionnante conversation avec Jen. N'ayant plus rien à faire, je ne voyais que le bruit, je n'entendais que leur odeur et je ne sentais que leur visage faussement enjoués. C'était trop pour moi, ce brouhaha incessant, ces effluves malodorantes, ces répliques de l'hypocrisie. Ce n'était pas un monde que j'aimais, et il fallait que je sorte.

𝑬𝒑𝒊𝒕𝒉𝒚𝒎𝒊𝒂  ʲⁱᵏᵒᵒᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant