All Is A Lie - MHA EraserMic Fanfiction

Chapitre 6

Une semaine passa, et Shota n'avait pas reparlé à Hizashi de son plein gré, la peur régnant encore dans son être. Mais son collègue tentait de converser normalement avec lui, en vain, n'obtenant que des réponses froides et abruptes de sa part.

Et la vision irréelle de Shota sur Hizashi Yamada n'apparaissait que lorsqu'il effectuait ses recherches, qui n'avaient quasiment pas avancées. Mais quand les deux se retrouvaient seuls au bureau, le noiraud était très mal à l'aise, le silence régnant en maître.

Le vendredi, Hizashi et Nemuri parlaient encore ensemble, l'air grave. Shota n'était pas dupe : il voyait bien que quelque chose se passait, et que les deux cherchaient sûrement à faire quelque chose de louche.

Le soir arriva très vite. Chacun se préparait à rentrer, lorsque Nemuri se leva, et déclara :

_ Toshi-kun, Shota-kun, ça vous dirait d'aller boire un verre ce soir ? Pour fêter l'arrivée d'Hizashi-kun au service, vu que ça fait presque deux mois qu'il bosse ici, maintenant !

_ Je ne vois pas en quoi ça se fête, une... répondit nonchalamment Shota.

_ Avec plaisir ! Coupa Toshinori. En plus, demain, c'est le week-end, et il fait bon dehors, donc c'est le moment idéal !

_ Shota-kun ! Fit Nemuri. Tu viens, et tu ne discutes pas !

Le concerné soupira bruyamment, avant de céder à son caprice. Et puis, boire une fois dans le mois, ce n'est pas si grave.

***

Il était minuit passé, et forcément, Nemuri et Toshinori avaient bu plus que de raison, obligeant Shota et Hizashi à les raccompagner chez eux. Une fois cela fait, ils marchèrent en silence, en direction de l'appartement d'Hizashi.

Aizawa était plutôt nerveux, car être seul à côté d'une personne vraiment dangereuse et qu'on aimait probablement n'avait rien d'agréable, surtout quand on le savait dangereux pour une raison inconnue, et qu'on fantasmait sur elle au moment du coucher.

_ Shota, dit le blond, qui fit sursauter celui-ci. J'aimerais te poser une question...

_ Quoi donc ? Dit-il en faisant le maximum d'effort pour ne pas paraître désagréable.

Hizashi inspira un grand coup, puis, le regard rivé devant lui, il lui demanda :

_ Pourquoi tu ne m'apprécies pas ?

Shota se figea ; il ne s'attendait pas à un tel tact de sa part. Et voyant la réaction du noiraud, il s'arrêta pour l'observer. De longues minutes passèrent, puis Hizashi finit par prendre la parole :

_ Tu sais, je veux être ton ami, mais j'ai l'impression que tu ne veux pas, que tu ne me considères pas comme tel. Chaque fois que je te parle, tu me réponds presque méchamment, et j'ai l'impression que tu détestes quand on est seuls ensembles dans une pièce. Je ne te demande pas de m'apprécier, et c'est ton choix, mais je veux savoir pourquoi tu me détestes tant, pourquoi tu es toujours désagréable avec moi.

Shota ne savait que répondre. Et il se souvint de la matinée où Hizashi l'avait invité chez lui : c'était Shota lui-même qui lui avait donné ces conseils, et personne d'autre. En plus, s'il lui disait la vérité, c'est sa vie qui serait en jeu. Et il ne savait pas quoi inventer comme mensonge en ce moment même.

_ Pourquoi tu veux savoir cela ? Hasarda le noiraud, espérant esquiver le sujet.

_ Parce que je...

Hizashi baissa la tête, l'air honteux.

_ Je t... je t'... je t'... Bafouilla-t-il, le visage rouge.

_ Tu quoi ?

Soudain, Shota le trouva mignon, adorable. A cause de ses fantasmes, il éprouvait par moment des sentiments pour le blond, mais la dernière fois que ces sentiments ont refait surface aussi fortement, c'était lorsqu'il était allé chez lui. Et aujourd'hui, ça recommençait...

_ N-non, rien... Finit par dire Hizashi, découragé.

Et comme si de rien n'était, ils reprirent leur marche. Mais quelques minutes après, Hizashi souffla :

_ Je t'aime, Shota...

Shota s'arrêta, et fit face au blond, en l'observant intensément. Il réfléchissait, mais ne savait que dire.

_ Je sais que tu me détestes, et que tu ne veux pas de moi, donc je comprends que tu ne veuilles pas accepter mes sentiments, et...

Hizashi commençait à sangloter doucement. Il serrait les poings, baissa la tête, et fixait un point invisible au sol.

Shota n'en croyait pas ses yeux : cet homme, beau et pourtant étrange, envoutant et pourtant dangereux, venait de lui avouer ce qu'il gardait en lui depuis sûrement presque deux mois. Et Shota savait qu'il ressentait la même chose pour lui, mais il avait peur des conséquences, peur de finir par découvrir qui il était vraiment.

Mais il se rapprocha de lui, oublia sa peur, et lui déclara :

_ Je crois que moi aussi, je t'aime, même si ce n'est pas aussi fort que ce que tu ressens.

Hizashi releva la tête, choqué et ému. Il ne s'attendait sûrement pas à cette réponse.

_ Tu... Tu m'aimes vraiment ? Fit-il, pour être certain de ce qu'il lui avait dit.

_ Je n'aime pas me répéter, tu le sais, répondit froidement Shota en détournant le regard.

Et, silencieusement, le visage rouge, il lui souffla :

_ Je crois que je t'aime...

Il sentit Hizashi le prendre dans ses bras, et pleurer contre son épaule. Il se laissa faire, et lui rendit son étreinte.

Et lentement, le blond releva la tête, et déposa sur les lèvres de Shota un doux baiser, que celui-ci lui rendit.

Petit à petit, ils commencèrent à approfondir le baiser, réchauffant leur corps mutuellement, dans le vent frais de la nuit.

Shota interrompit ce doux moment, et, posant un doigt sur ses lèvres, lui demanda :

_ Chez toi, ou chez moi ?

_ Chez moi, répondit le blond. C'est à deux pas d'ici.

Ils partirent rapidement chez Hizashi, en courant presque.

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