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Ma voix dans ma petite tête ne cessais de répéter:
« Je crois qu'il m'a abandonné. »
Encore une fois j'arrivais pas à croire qu'un homme parfait aurait pu faire cela.

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« - Dis-moi Nalya, as-tu peur d'être délaissé ? »

« Délaissé »... On m'a délaissé quand j'avais besoin d'être accompagné.

« - Non, j'en ai pas peur... Enfin, je crois. On m'a souvent délaissé, et j'étais sûrement fautive.

- Fautive? Pourquoi?

- Par ce que j'étais moi... »

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J'étais moi...

Petite gueule de peste, insolente parfois, les garçons me cherchaient souvent, je tombais amoureuse du premier venu et j'attirais les problèmes comme la merde attire les mouches.
Je savais pas faire la part des choses...
Copines ou petit copain?
Famille ou amis?
Moi ou les autres?
J'étais moi et à force je me suis perdu.

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« - Tu étais toi, et alors?

- J'étais moi et j'étais perdu...

- Continu. »

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Elle m'écoutait attentivement.

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« - J'étais moi et ça, je l'ai payé.

- Pourquoi être toi même, aurait des répercussions négatives ?

- Je l'ai laissé rentrer dans ma vie.

- Qui, Nalya? »

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Qui? Lui...
Il était gentil...

« ..- Nalya retourne toi ! »

Il me redonnait le sourire quand je me sentais seule...

« ..- Arrête de pleurer tu me gonfles, met toi à quatre pattes ! »

Il m'écoutait...

« ..- Ferme ta gueule ! »

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« - Nalya?

- Personne. »

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Encore une fois impossible de parler, c'était trop tôt et j'arrivais pas à retirer toute ces sensations.

Une routine s'était installée, j'allais en cours puis chez la psy et je terminais ma journée sur le toit.

Le printemps arriva et rien de mieux pour se poser sur ce toit.
Ça fait 1 mois que je n'ai pas revu la psy, on avait commencé à créer un lien entre nous. On se tutoyait, nos discussions étaient sérieuses mais beaucoup trop et je sentais que je m'approchais de ce moment. Il fallait que je lui en parle mais je n'étais pas prête.

Les vacances, j'les attendaient. Je me pose sur le toit, je regarde la cité et il était là avec ces potes dans un match de foot.
Il avait tout vu, j'en suis sûr et il n'est pas venu pour l'empêcher. Il a tout ignoré. Les cris et les pleurs... il les avait ignorés.

Quand je suis seul avec moi-même, j'ai des idées noires qui succèdent. Le regard des gens, les moqueries, ce que j'ai ressenti ce jour là...
Ma tête ne fait que de me dire:

Saute Nalya

Saute de ce toit

Tranche toi les veines

Empoisonne toi

Drogue toi

Je veux que ces voix cessent!
Je fini par frapper ma tête sur un mur.
Le sang coule le long de mon visage, je dépose mes mains dessus.

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« - Un jour ces voix m'auront et je ne serais plus de ce monde... »

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La folie me ronge, les émotions et les voix me tiennent en laisse. Je finis toujours par me faire mal.

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« - Ça me tuera un jour... »

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Je sais que j'ai besoin d'en parler à ma psy mais si ça n'arrangeait rien? Si les voix continuaient ? Ça voudrait dire que rien me sauvera.
Il faut que je cesse d'avoir peur, peur constamment d'en parler.
Je pense être prête.
C'était il y a 3 ans, ça fait beaucoup trop de temps que je me mens à moi même.
J'en suis capable, sinon comment j'évacuerai la douleur?
Et si la douleur ne part pas ?
Je pense alors que ce sera la fin...

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C'est bientôt la fin de cette histoire.
J'ai du mal à l'écrire car ce sont des faits réels légèrement modifié et ce qui arrive dans la suite sera très explicite, très détaillé.
Je vous préviendrai lorsqu'une partie aura du contenu 🔞 pour les plus sensibles.
J'espère que vous avez apprécié cette partie même si elle est un peu courte.
Les prochaines seront un peu plus longues.
            
                                                                             🥀.

Chaque Épines étaient un PoisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant