Chapitre 1

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Je me réveille en sursaut, des sueurs froides chaque cote de mes tempes. Les évènements de hier me revenant en tête. Mais était-ce seulement un cauchemar ou la triste vérité ? Je me redressai et alla me doucher pour cette nouvelle première journée dans cette nouvelle ville et nouvelle école.

*

L'école était froide et semblait divisé en plusieurs groupes différents. J'alla en direction d'un tableau où était inscrit le nom et les classes de chaque élèves de mon niveau. Mes yeux drivaient sur la feuille en cherchant mon prénom lorsqu'une personne me bouscula. Je me pris un coup sur le tableau. Ma tête percuta l'objet devant moi. Je me retournai immédiatement vers cette personne qui avait le culot de me pousser, et surtout de ne pas s'excuser tout de suite après. Ses prunelles d'un bleu trop pale à mon gout, observaient comme je le faisais il y a quelques minutes, le tableau. Il était plus grand que moi, je ne lui bloquais aucunement la vue, ce qui m'agaça car il ne me voyait pas du tout.

« Hé, on t'a pas appris à dire désolé quand tu bouscules une personne ? »

Il m'ignora complètement. Impossible qu'Il n'ait pas entendu, j'étais juste devant lui. Certes, plus petite, mais j'étais tout de même la ! Il m'agaça de plus belle.

« En plus d'être mal éduqué, tu fais le sourd. Ton éducation tu l'a pris ou ? Attends, c'est vrai t'en a pas, bouffon. » dis-je.

Un grognement sortit de sa gorge. Il baissa la tête vers moi, en m'examinant de peu.

Je le toisai méchamment. Puis je plongeai mes yeux dans les siens. Ses iris bleus me fessaient penser à l'océan tellement ils étaient bleus. Un frisson me parcourut le long du dos. Je dégageai mes yeux des siens puis croisai mes bras. J'attendais. J'attendais mes excuses.  Il me fusilla d'un regard interrogateur. Pourtant j'aurais pu mettre ma main au feu qu'il s'avait exactement pourquoi j'attendais.

« Je ne m'excuserai pas si c'est ça que tu attends. » disait-il d'une voix paisible.

« Sale con, » murmurai-je, en baissant les yeux. Personne de complètement humaine aurait pu entendre ce que je venais de dire tellement je l'avais dit à voix basse.

« Répètes ça »

Son ton n'envisageait rien de bon. Il était devenu froid en l'instant d'une seconde.  Mes yeux remontèrent vers ses prunelles azur. Ses yeux étaient dilatés, la partie noir grossissait dangereusement trop à mon gout. Je plissai les yeux. Était-ce normale. Ces yeux étaient maintenant rendu presque complètement noirs. Il remarqua mon air. Puis ces yeux revernirent a leur couleur normale et il partit en me planta devant le tableau, seule.

*

La journée avait été brève. Mon dernier cour était enfin fini et je m'en allai pour partit, lorsque la main d'une personne se posa sur mon épaule. Je me retournai tranquillement. J'aperçus une rousse. Elle ressemblait à une daltonienne tellement elle était blanche. Elle n'est jamais allée en voyage celle-là. Malgré sa couleur d'un blanc qui se rapprochait furtivement de la neige, elle semblait gentille. Ses yeux d'un vert flamboyant me regardaient d'une façon tendre.

« Tu avais oublié ton livre » Disait-elle gentiment.

Elle me tendit mon livre. J'adorai ce livre. Ça fessait plus de trois fois que je le relisais. La dernière chose que j'aurais voulue serait de le perdre. Je lui en étais reconnaissante. Je la toisa gentiment.

« Oh, merci beaucoup » lui avais-je dit en lui souriant.

Elle me sourit. Une rangée de belles dents blanches. Wow, cette fille avait l'air d'être parfaite. Pendant quelques secondes je l'enviai. Avec mes cheveux bruns et mes yeux ocre, je n'avais rien qui me rendait spéciale. J'étais normale. Un silence un peu gênant s'installa entre nous. Je commencais meme a me dandiner sur mes pieds. Devais-je partir ? Étais-ce qu'elle attendait ? Je lui gratifia d'un dernier sourrire et fis volte-face pour partir. Mais elle parla.

« Tu es nouvelle ? »

Je me retournai pour lui faire face. Elle avait l'air hésitante. Comme si elle avait peur que je ne la réponde pas.

« Oui, c'est ma première journée aujourd'hui. » je pris une pause. « Et toi ? Tu es là depuis longtemps
? »

« Oui, depuis ma première. Tu t'es fais des amis aujourd'hui ? Tu as dîné avec qui ? »

Pendant un instant elle me rappela ma mère. Ça aurait été son genre de question si elle n'était pas autant aveuglé par son travail. Depuis qu'elle n'était plus avec lui, ma mère n'était plus la même. Elle s'absentait tout le temps. À cause de ce foutu boulot. J'avais l'impression qu'elle m'abandonnait. Mon coeur se serra dans ma poitrine. J'avais envie de pleurer. Car j'avais le gout amer d'être laissé au dépourvu, par... ma propre mère. Celle qui m'avait mise au monde, qui s'était occupé de moi toutes ces années. Pour ensuite, me quitter, venait de me frapper en plein coeur. Je me retiens de ne pas verser quelques larmes.

  « Je n'ai pas encore d'amis, j'ai mangé seule aujourd'hui. » avais-je dis d'une voix un peu triste.

Elle me regardait toujours aussi tendrement. J'avais l'impression qu'elle était un ange tombé du ciel tellement elle avait l'air douce. Ça fessait flippé.

« C'est marrant, moi aussi je n'ai pas beaucoup d'amis. »

Je ne savais pas ce qu'il y avait de marrant à avoir peu d'amis. Mais elle semblait trouver sa réellement drôle puisqu'elle éclata de rire. Son sens de l'humour était... different du mien. Puisqu'elle continuait de rire, comme si c'était tordant et que je restais là a la regarder comme si c'était un extraterrestre, je me forçais à rire un peu. Un faux rire qui avait l'air bien vrai a mon avis. Elle continua un peu puis s'arrêta tranquillement.

« Tu sais, si ça ne te fais pas rire, tu n'es pas obligé de te forcer " disait-elle.

Je ne dis rien. Il n'y avait rien a rajouter non plus. Un silence gênant s'installa entre nous. Ce silence devenait long et pesant. Elle se retourna vers moi.

« Ça te dirais de souper chez moi ce soir ? »

Ces yeux olives me regardaient d'un regard perçant. Je l'a connaissais a peine. Elle m'avait seulement rendu mon livre et maintenant qu'elle m'invitait a venir souper chez elle ? Elle avait beau avoir l'air gentille, c'était une parfaite inconnue. Mais à quoi bon refuser ? Ma mère était surement au travail et rentrerait vers des heures trop tardives à mon goût. J'imaginais déjà ma soirée seule chez moi à manger un plat surgelé devant la télévision seule à m'enmerder ou bien dans ma chambre en lisant un livre. J'aurais plutôt aimé un bon repas en famille, mais maintenant qu'elle était séparée, je ne pouvais que l'espérer. J'accepta alors son offre. Elle fut ravie.

« Au fait, moi c'est Magalie. » disait-elle en me tendant sa main pour que je la serre, c'est ce que je fis.

« Et moi, Émina. » dis-je.

*

Hope_thewriter

ÉminaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant