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Au petit matin, alors que les oiseaux s’étaient mis à chanter, une délicieuse odeur me titilla les narines. Il était déjà huit heure du matin. Cette nuit a été très longue, mais j’ai fini par m’endormir sereinement pendant un court instant. Mon poignet qui avait subi un choc auparavant s’était très heureusement remis et je sentais désormais la douleur liée à ma récente blessure. Malgré tout ça, je me sentais bien mieux qu’hier, la fatigue ayant déserté de mon corps et surtout, sachant que j’avais une personne qui se souciait de mon bien être me remit d’aplomb. Après une douche rapide, un changement de pansement pour évaluer l’état de ma blessure qui par chance était superficiel, j’entrai dans le salon ou je voyais Nath s’affairer sur la petite terrasse emménager comme salle à manger. Il avait toujours ses vêtements de la veille et lorsqu’il se retourna, je pu lire de la fatigue sur son visage ce qui me signifia que lui aussi n’avait pas dormi, mais aussi du soulagement lorsqu’il aperçut que je me tenais parfaitement sur mes jambes.

-Bonjour Miss Orianne

-Bonjour, vous êtes encore là ? je croyais que vous seriez déjà parti…

-Je ne m’en vais jamais comme un voleur Miss, je me suis permis de vous préparer un petit déjeuner copieux avec le peu que j’ai trouvé dans votre cuisine. Vous avez vraiment besoin de remplir votre frigo.

Il avait ranger la table du mieux qu’il avait pu, disposer deux assiette contenant des œufs brouillés, ce qui me fit songer qu’il comptait rester et avait même pris la peine de presser les oranges qu’il y avait sur le panier a fruit partiellement vide et quelques pommes que je soupçonnais approcher de la péremption. Tout ça était si étrange pour moi que je savais ni quoi dire, ni quoi faire. Il du comprendre mon dilemme car il me fit l’un de ses sourire encourageant avant de me tirer la chaise.

-Si mademoiselle veut bien se donner la peine.

J’aurais bien pu refuser, le virer même, mais il avait été si gentil et j’avais tellement faim, que mes jambes me conduisirent jusqu’à la chaise qu’il tenait encore.

-Je vous aurais bien cuisiner autre chose, mais vous n’avez pas grand-chose alors pour ne pas vous déranger, j’ai fait avec les moyens de bord.

-Je ne sais pas quoi vous dire Nath…

-Ne dites rien alors, et mangez

-Pour cette nuit…

-Non, rien Miss Orianne. Ne vous sentez pas gêné parce qu’un vilain cauchemar vous a fait gigoter. Ça nous arrive à tous.

-Je voulais juste vous dire… merci. D’être resté, de m’avoir soigné et d’avoir préparé ce petit plat.

-Vous en valez la peine

-Comment ?

-Euh… rien, je… vous pouvez m’indiquer les toilettes ?

-Dans ma chambre, vous connaissez surement le chemin. Sur la même étagère qu’hier, vous trouverez une serviette propre au cas où vous voudriez vous rafraichir un peu.

-Oui, merci… mangez, ça va refroidir, je vais en profiter pour me débarbouiller aussi.

Je ne l’ai jamais vu aussi gêné depuis que je le connais. Il se retira précipitamment de la table pour s’engouffrer dans ma chambre qu’il referma aussi vite. Il avait tout à coup adopté un air bizarre, mais c’était surement la fatigue. A voir ses cernes j’aurais parier qu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit en voulant veiller sur moi. Et cette idée me tira un large sourire que je ne parvins pas à réprimer. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas souri, qu’un moment le geste me parut étrange, voire déplacé. Je ne me rappel pas de quand remonte mon dernier sourire. Tout ce dont je me rappel c’est celui que j‘ai failli lâché face à Nath la dernière fois.

La Maladie d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant